Le numéro 1 mondial des cosmétiques L'Oréal a annoncé lundi une hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre, plus forte qu’anticipée par les analystes grâce à une activité soutenue dans les pays émergents et à une nette accélération de la croissance aux Etats-Unis.
Le chiffre d'affaires de L'Oréal est ressorti à 5,16 milliards d'euros au premier trimestre, contre 4,72 milliards d'euros un an plus tôt, soit une hausse de 9,4% en données publiées et de 6% à taux de change et périmètre constants.
L'ensemble des branches du groupe ont contribué à la hausse de son chiffre d'affaires, notamment les produits grand public, avec une progression de 9,4% à 2,58 milliard d'euros, et les produits de luxe, avec une croissance de 10,3% à 1,12 milliard d'euros.
Le relais de croissance le plus significatif reste les pays émergents. Sur ces marchés qui offrent le plus de débouchés, la croissance est à deux chiffres, les ventes ont en effet progressé de 17,2% à 1,83 milliard d'euros en Asie. L’activité en Amérique du Nord, n’est pas en reste avec une progression de 11,9% à 1,12 milliard d'euros de En revanche, la situation est restée plus contrastée en Europe de l'Ouest, avec une hausse de seulement 1,5% à 1,91 milliard d'euros.
Selon Jean-Paul Agon, président-directeur général du groupe " malgré un environnement monétaire incertain, ces premiers mois nous rendent confiants dans notre capacité à surperformer le marché en 2011, à renforcer nos positions mondiales »
Depuis le début de l’année, le titre est stable. La valeur a accusé le coup après des résultats 2010 qui n’ont pas brillé, suivi de la catastrophe japonaise qui s’est accompagné d’une série d’abaissement de recommandation et d’objectifs alors que le groupe n’y réalise que 3% de son chiffre d’affaires. D’ailleurs les analystes sont partagés sur le dossier. 54% des analystes sont à l’achat, 22% à la vente pour un objectif qui tourne autour des 92 euros en moyenne.
Il faut reconnaitre que le groupe se paye sur des ratios élevés avec une capitalisation 2.5 fois supérieur à son chiffre d’affaire. L’Ebitda se paye 13 fois la valeur entreprise et l’Ebit 15 fois la valeur entreprise.
Toutefois, avec un PER de 22, le titre accuse une décote injustifiée selon nous par rapport à ses comparables qui se traitent sur des niveaux supérieurs à 24.
La publication est bien accueillie par le marché. Le titre s’adjuge 2.68%, à 85.43 euros.