Technip, spécialiste des infrastructures pour le secteur énergétique a publié un résultat net en hausse de 8,8% à 104,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a progressé de 4% à 144,8 millions et l'Ebitda de 2,6% à 179 millions. Au final, le chiffre d'affaires a grimpé de 8,9% à 1,436 milliard. Des résultats légèrement inférieurs aux attentes du consensus. Le marché sanctionne sévèrement le titre qui ferme la marche sur le CAC, en abandonnant 2.65%, à 74.84 euros.
La croissance du chiffre d’affaires du Groupe ressort pourtant en ligne avec leurs objectifs annuels, avec notamment une bonne performance sur les marges qui sont ressorties plus solides que prévue. La marge opérationnelle courante ressort en effet à 10,1%, en baisse de 0.5% par rapport à l’année dernière mais les analystes tablaient sur un repli plus significatif en tablant sur 9,3%. Le taux de marge opérationnelle courante sur l’Onshore/Offshore s’est même considérablement amélioré pour passer de 5,6 % il y a un an à 7,4 % au premier trimestre 2011,
En revanche, le chiffre d’affaires de la branche Subsea, c’est à-dire les infrastructures sous-marines, est plus décevant, mais le groupe attribue ce fléchissement à une interruption partielle de la production sur une de leur usine de conduites flexibles au Brésil, en partie compensée par le bon déroulement de projets au large de l’Angola. Par ailleurs, le taux d’EBITDA pour le segment Subsea s’est élevé à 21,5 % pour le premier trimestre 2011
Autre point important de la publication, Technip continue d’enregistrer une prise de commandes soutenue dans le Subsea, à hauteur de 736 millions d’euros. Cette division qui comptait pour 33% du CA au T1 2010 est passé à 57% au T1 2011.
Dans les segments Onshore/Offshore, qui représente désormais environ 43% du CA, leur prise de commandes s’élève à 1,3 milliard ce qui a permis d’assurer un carnet de commandes supérieur à 9 milliards d’euros sur l’année.
En conséquence, ils maintiennent leurs objectifs financiers au titre de l’exercice 2011 c'est-à-dire un chiffre d'affaires compris entre 6,5 à 6.7 milliards d'euros, un taux de marge opérationnelle courante du Subsea supérieur à 15% en 2011, contre 16,7% en 2010, ainsi qu'une marge du secteur Onshore/Offshore comprise entre 6% et 6,5%, stable par rapport 2010.
D’autre part, ils restent confiants dans leur capacité à développer l’activité même si les événements en Afrique du Nord ont eu pour effet de reporter l’attribution de quelques projets. Dans le golfe du Mexique par exemple, l’activité a redémarré lentement mais sûrement, suite à l’attribution des premiers permis de forage. Plus généralement, les perspectives mondiales pour le développement de projets gaziers semblent plus favorables qu’il y a un an. En effet, le ralentissement éventuel des projets nucléaires, combiné aux incertitudes politiques dans des pays producteurs encourageront les opérateurs de l’industrie pétrolière et gazière à diversifier leur portefeuille géographique. Ces éléments, conjugués à un cours du pétrole élevé, pourraient favoriser des investissements importants en environnement difficile nécessitant des technologies de pointe que Technip fournit.
D’autre part, leur bilan financier reste solide et continue d’offrir une marge de manœuvre significative pour réaliser de nouveaux investissements.
La valorisation reste attrayante avec un PER de 19.3, une capi sur CA de 1.3 et un Ebitda qui se paye 8.3 fois la Valeur entreprise. Des ratios plutôt faibles dans l’absolu, mais elle se paye plus chère que ses comparables. Le PER du secteur est par exemple de 18.2 contre 19.3 pour Technip.
Vous pouvez profiter de ce repli pour entrer la valeur en portefeuille et jouer le rebond, mais le potentiel reste assez limité à moyen terme ; 73% des analystes sont à l’achat sur le dossier avec un objectif à 82 euros. Pour rappel, le titre cote à 74.84