Le CAC plonge de 1,89% à 3 916 points dans de gros volumes et menace ainsi la zone fatidique des 3 900 points. Les marchés actions chutent lourdement après la résurgence des craintes sur la dette grecque d’autant plus que le 10 ans s’établit à un niveau record. Pour en remettre une couche, Standard & Poor's a abaissé la perspective de l’Italie de « stable » à « négative » signifiant qu’il y a une chance sur trois que la note souveraine italienne soit déclassée dans les 24 mois… Jamais deux sans trois, les investisseurs s’inquiètent également des risques de paralysie du trafic aérien après l'éruption d'un volcan en Islande. Les places européennes souffrent à la mi-journée : Milan perd plus de 3%, Francfort redonne 1,79%, Londres cède 1,77% et l’Eurstoxx plonge de 1,92%...
Seule valeur qui se distingue à la hausse sur le CAC 40, Carrefour qui grappille 0,25% à 30,55 euros. Le groupe de distribution envisagerait de fusionner avec le leader local brésilien Pao de Açùcar.
Hors CAC 40, bioMérieux, gagne 1,19% à 78,30 euros porté par une note de CM-CIC Securities qui est passé à Accumuler et revu à la hausse son objectif de cours de 74 à 87 euros suite au rachat d’AES Laboratoire.
Plus forte baisse de l’indice parisien, Schneider Electric qui plonge de 2,88% à 109,75 euros, suivi de Technip qui abandonne 2,68% à 70,56 euros ou Alcatel-Lucent (-2,62% à 3,97 euros).
Crédit Agricole dévisse de 2,63% à 10,56 euros suite à la dégradation de Standard and Poor’s de sa note de crédit au regard de la forte exposition de la banque verte à la Grèce. Les bancaires sont entrées dans une zone de turbulence : Natixis perd 1,95% à 3,77 euros, Axa rend 1,84%, BNP Paribas est en baisse de 1,53%.
L’éruption du volcan islandais entraîne la chute du compartiment des compagnies européennes : Air France chute de 3,83 % à 11,54 euros ou Luftansa qui perd plus de 4%.
CGG Veritas fait de la résistance et ne cède que 0,50% à 24,82 euros. La parapétrolière a annoncé ce matin l’obtention un permis sismique dans le Golfe du Mexique.
Sur les marchés des changes, l'euro est sous pression après les craintes sur les dettes des pays périphériques. La monnaie unique européenne repasse en dessous des 1,40 à 1,3999 dollars face à la devise de l’Oncle Sam et perd 1,05 % face au yen pour se négocier à 114,44. Le billet vert redonne 0,19% à 81,74 face à la monnaie nipponne. Regain de nervosité sur les commodities, le baril de pétrole décroche sévèrement, le WTI décroche de 2,75% à 97,94 dollars tandis que le brent abandonne 2,69% à 109,45 dollars. L’or perd 0,20% et se traite à 1 508,50 dollars l’once.