Ce matin la banque Goldman Sachs est passée à l’achat sur le dossier Gap Gemini à l’approche des résultats semestriels, prévus le 28 juillet. Un avis qui laisse totalement indifférent le Marché, puisque le titre ne gagne que 0,42% à 40,27 euros...
Pour rappel, la SSII française avait publié un premier trimestre de bonne qualité dont des facturations meilleures qu’attendu, à l’instar de son concurrent américain Accenture. Les signes de reprise du marché des services informatiques, sont bien perceptibles… Le groupe avait enregistré sur la période, un chiffre d’affaires en hausse de 6% à 2,3 milliards d’euros. Les métiers les plus sensibles à la conjoncture comme le consulting, infogérance et les services de proximité, ont plutôt bien résisté en affichant un ratio prise de commandes sur chiffre d’affaire de 1,09.
Pour l’année 2011, le groupe ambitionne d’augmenter son chiffre d’affaires de 9 à 10%, et d’améliorer de 0,5 à 1 point sa marge opérationnelle par rapport à 2010. La marge opérationnelle, actuellement d’environ 7%, doit dépasser les 10% d’ici quelques années avait ajouté la direction lors de la journée investisseurs, en juin dernier.
De belles ambitions affichées, mais comment le groupe va-t-il transformer l’essai ? Par de nouveaux leviers de croissance à commencer par la transformation digitale, téléphones mobiles et « cloud computing ». Ces trois pôles pourraient générer un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici quatre ans.
Après l’acquisition de CPM Braxis au Brésil, Cap Gemini a lancé l’offensive en jetant son dévolu sur Prosodie à la mi-juin pour pour la coquette somme de 382 millions d’euros. Ce spécialiste français du « cloud computing » vaut ainsi 14,5 fois le résultat d’exploitation courant de 2010. D’après Capgemini, cette acquisition doit relever le bénéfice net par action du groupe, de 3% en 2011 et de 4% en 2011. Ce qui est loin d’être négligeable…
Les acquisitions stratégiques de petite taille pour se renforcer dans les pays émergents deviennent l’axe de développement principal du groupe, une stratégie qui séduit les investisseurs. La SSII française a décidé le mois dernier de s’implanter pour la première fois de son histoire en Chine avec l’acquisition de Praxis Technology, dans l’optique d’accélérer son développement sur ce marché à la fois via la croissance organique et externe pour profiter des relais de croissance de la deuxième économie mondiale. L’appétit de l’ogre français s’est encore confirmé et cette fois-ci il a vu grand, très grand : les Etats-Unis ! Ce qui constitue une autre étape dans la conquête de nouveaux marchés. Le groupe par la voix de son directeur général Paul Hermelin, avait déclaré vouloir se renforcer aux Etats-Unis dans le domaine de la santé et ce dans le but propulser parmi les dix premières SSII américaines.
Nous sommes toujours positifs sur la valeur. Les analystes sont à 76% à l’achat sur le titre avec un objectif à 47.58 euros. La SSII se plus chère qu’Atos Origin, l’un de ses comparables mais ne se paye que 13 fois les bénéfices attendus pour 2012.