Et de 10 ? Paris est en passe d’enchaîner une dixième séance de repli consécutif. Du jamais vu depuis la création du CAC 40 en 1987 ! Après avoir flirté avec les 3 300 points dans la matinée, l’indice vedette parisien est finalement reparti à la baisse, ployant sous les craintes des investisseurs sur un éventuel « double dip », c'est-à-dire une récession suivie d’une autre, aux Etats-Unis. La question relative aux dettes publiques en Europe, avec l’envolée des taux obligataires espagnols et italiens entrainent les places boursières dans une spirale baissière infernale. Sur ce dossier, la Banque centrale européenne joue les pyromanes en annonçant qu’aucun plan rachats d'obligations d'Etat italiennes et espagnoles n’était à l’ordre du jour… Dans ce contexte très tendu, les opérateurs attendent avec fébrilité les chiffres officiels de l’emploi américain après une série de statistiques plus décevantes les unes que les autres, faisant rappeler aux marchés que l’économie américaine est en convalescence. A la mi-journée, le CAC 40 est en baisse de 1,31% pour camper sous les 3 300 points à 3 281 points. Sur les autres places du vieux continent, la baisse perdure : le Dax à Francfort plonge de 2,82% à 6 223 points, le Footsie à Londres s’effondre de 2,69% à 5 426 points.
Du côté des sociétés, Natixis est en tête du CAC 40 à la mi-journée sur un bond de 4,92% à 2,90 euros après ses résultats trimestriels. La banque a publié une hausse de son résultat net au titre de son second trimestre à 957 millions d'euros. Dans son sillage, les autres bancaires ne s’en tirent pas trop mal à l’image de Crédit Agricole qui grimpe de 0,46% à 7,18 euros ou BNP Paribas qui grignote 0,06% à 40,64 euros.
Carrefour est stable à 18,57 euros. Le géant de la grande distribution a annoncé hier soir une nouvelle réorganisation de sa direction.
Dexia limite ses pertes et cède actuellement 2,71% à 1,62 euro après avoir plongé de 7,3% dans les premiers échanges. Les comptes de la banque franco-belge sont également impactés son exposition à la dette grecque en plus des coûts de cession de ses actifs toxiques, faisant ressortir une lourde perte de 4,03 milliards d'euros au deuxième trimestre.
LVMH redonne 0,86% à 114,90 euros. Le groupe a obtenu l’aval des autorités boursières italiennes pour son offre sur le joaillier Bulgari.
Veolia Environnement réduit ses pertes et cède 0,86% à 11,50 euros après son plongeon de 18,18% la veille suite à ses résultats trimestriels. HSBC a coupé son objectif de cours de 17 euros à 13 euros et réitéré son opinion Neutre sur le dossier.
Les valeurs liées à l’énergie plient avec la baisse de l’or noir : Technip cède 2,93% à 62,71 euros, Total cède 2,90% à 34,28 euros.
Morgan Stanley passe à « pondération en ligne » sur Vallourec, contre « sous-pondérer » avec un objectif de cours de 77 euros. Le titre est en baisse de 0,59% à 63,55 euros
Sur le front des devises, l’euro reprend 0,36% à 1,4144 face au dollar après sa chute de la veille mais perd 0,64% à 110,98 face au yen. Le billet vert plie de 0,93% à 78,44 face à la monnaie nipponne. Sur le front du baril, le WTI perd 0,89% à 85,86 dollars et le Brent gagne 0,60% à 107,97 dollars. Le metal jaune bondit de 1,15% à 1 665 dollars l’once.