Mercredi 10 août

Le marché n’a pas fini sa purge. Il continue d’anticiper un ralentissement de l’économie américaine qui se dirige peut-être vers une nouvelle récession et les craintes persistantes d’une propagation de la crise souveraine en zone euro à l’Italie.

Paris subit encore une lourde perte, de 5.45%, mais conserve in extremis son support des 3000, pour clôturer à 3002 points avec des volumes étoffé, plus de 6 milliards.

Le marché qui avait pourtant ouvert en hausse, a perdu pied dans le sillage New York qui évoluait en très forte baisse, plombée par son secteur bancaire, incapable de poursuivre le rebond de la veille alors que les inquiétudes sur l'économie continuent de dominer les esprits. Le Dow Jones perd 3,95%, et teste ses plus bas du lundi noir ; L’indice enfonce même les 10 800, à 10.796points, quand le Nasdaq perd-3,49%.

Idem en Europe, l’euro stoxx dégringole de 4.28% le Dax, pour la 11ème séance chute de 5.02%. Londres -3.05%, à la frontière des 5000 points L’Italie -6.4% après que son secteur bancaire ait été suspendu à la baisse ; Madrid 5.15%

Le secteur bancaire s’effondre. Plusieurs raisons à ce massacre. D’abord la participation du secteur privé au plan de sauvetage grec est jugé bien trop faible. Au final, l'échange des emprunts d'Etat grecs arrivant à maturité en 2020 pourrait être étendu aux emprunts arrivant à maturité en 2022, voire 2024, en raison de la faiblesse de la participation du secteur privé, ce qui va entrainer des dépréciations d’actifs qui vont pénaliser les banques.

Ensuite, les tensions sur la menace d’une propagation à l’Italie ont grimpé d’un cran alors qu’on apprenait que les banques françaises sont les plus exposés, à hauteur de 410 milliards d’euros.

Par ailleurs, la France voit ces CDS à 5 ans grimper de 9% sur une semaine. Pour enfoncer le clou une rumeur circule en salles de marché selon laquelle la France pourrait se faire dégrader par une agence de notation. Fitch et S&P ont démenti la rumeur, mais le mal est déjà fait.

Dans ce contexte, le secteur bancaire ne peut que s’écrouler. Société Générale cédait 14.74% à 22.18 euros, Crédit Agricole -11.8%, Axa -10.64%, BNP Paribas -9.47%, Natixis -9.11% des dégringolades rarissime depuis la crise financière de 2008.

Les craintes qui pèsent sur le secteur entrainent un vif regain de tensions qui entrainent tous les secteurs dans son sillage.

Pas une valeur dans le vert aujourd’hui sur le CAC, meilleure performance, Unibail-Rodamco qui ne recule que de 0.5%

Sur le SBF 120, Ubisoft prend la tête avec un gain de 3.88%, suivi de Gecina et Icade avec des gains respectifs de 2.16% et 1.9%.

Sur le forex, l’euro qui s’échangeait à 1.44 ce matin à piquer du nez pour s’échanger à 1.4181. C’est bien le signe que c’est davantage l’Europe qui a suscité le plus d’angoisse sur les marchés aujourd’hui. La monnaie unique chute de 2.12%, à 108.39 ; d’ailleurs le yen lui grimpe de 0.84% face au dollar pour s’échanger à 76.42, les effets de l’intervention du Japon ont désormais disparu.

Le WTI continue de monter, +1.4%, à 80.43$ tandis que le brent s’adjuge 1.45%, à 104.13$

L’once d’or bondit de 2.09%, à 1779$ l’once.

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