La Bourse de Paris creuse ses pertes à la mi-journée après avoir enchainé trois séances de hausse consécutives, alimentées par l’intervention de la Banque centrale européenne qui a racheté 22 milliards d’euros d’obligations espagnole et italienne. La place parisienne reprend ainsi son souffle, minée par la cascade de chiffres concernant la croissance de certains poids lourds de la zone euro qui ressortent plus mauvais les uns que les autres. Après la stagnation de l'économie française annoncée vendredi dernier, le sérieux coup de frein dans la croissance européenne s'est confirmé ce matin avec l’Allemagne dont le PIB n’a grimpé que de 0,1% au deuxième trimestre. Aux Pays-Bas et en Espagne, ce n’est guère reluisant. La rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour discuter des reformes de la gouvernance dans la zone euro devrait se dérouler sur fond de craintes concernant le ralentissement confirmé ce matin de l’activité économique dans la zone. « Rien de spectaculaire » n’est à espérer à l’issue de la rencontre notamment un déblocage de la position de Berlin sur les « euro-obligations ». Déjà douchés par l’immobilisme allemand, les marchés risquent fort de connaître une nouvelle déconvenue si la prétendue unité franco-allemande volait en éclats… Les Bourses européennes sont fébriles avant la tenue de ce rendez-vous majeur : le CAC40 à Paris plie de 1,78% à 3 191 points, le Dax dévisse de 2,29% à 5 884 points tandis que le Footsie fait légèrement mieux en ne baissant que de 0,91% à 5 301 points.
Toutes les valeurs de l’indice vedette parisien, à l’exception d’Alcatel-Lucent qui flambe de 2,47% à 2,9 euros, l’Oreal et Danone qui s’affichent à l’équilibre respectivement à 79,35 euros et 47,04 euros, sombrent dans le rouge à Paris.
Le secteur de l’automobile est également est à la peine suite à DZ Bank qui coupe son objectif de cours sur Renault de 42 euros à 27,50 euros tout en restant à vendre. Le titre de la marque au losange campe en queue de peloton du CAC et plie de 4% à 28,53 euros. Peugeot cède 3,21% à 20,70 euros et Michelin 2,79% à 50,45 euros.
UBS a réintégré GDF Suez dans sa liste de valeurs préférées. Le titre ne profite pas de cette décision et redonne 1,53% à 20,59 euros.
A contrario, Goldman Sachs est moins enthousiaste sur le secteur des médias en Europe et ne se prive pas pour couper ses objectifs de cours ou abaisser ses recommandations sur le secteur. Publicis en fait les frais et plie de 2,76% à 32,55 euros.
Morgan Stanley a ajusté sa mire sur Vallourec et ne vise plus que 70 euros sur le titre contre 77 euros auparavant, tout en restant à « pondération en ligne ». La parapétrolière plonge de 3% à 62,53 euros.
La compagnie australienne Qantas a annoncé son intention d’acquérir 106 à 110 Airbus A320, pour un prix catalogue de 6,5 milliards de dollars. EADS, maison mère d’Airbus est en baisse de 3,09% à 21,33 euros
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,46% pour s’échanger à 1.4383 face au dollar et cède 0,45% à 110,47 face au yen avant le sommet franco-allemand ce mardi. La parité dollar yen est à l’équilibre, à 76.77. Les cours du pétrole corrigent avec un WTI qui recule de 0,96%, à 87,04 dollars et le Brent qui cède 0,81% à 109,02 dollars. Enfin, le métal regagne du terrain avec la crispation ambiante sur les marchés pour s’adjuger 0,86% à 1 778 dollars l’once.
