Angela Merkel a affiché son opposition à l'octroi d'un traitement spécial à la Finlande sous la forme de garanties en échange d'une nouvelle aide à la Grèce. "Il n'est pas possible qu'un seul pays obtienne des garanties supplémentaires", a déclaré la chancelière aux députés de la CDU lors d'une réunion sur la politique européenne.
Pour rappel, dans le cadre d'un accord bilatéral avec la Grèce, la Finlande veut obtenir des garanties en échange d'une nouvelle aide au pays, ce qui a conduit d'autres Etats de la zone euro à demander un traitement similaire.
Lors de cette même réunion, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaeuble a déclaré que tout accord bilatéral entre la Finlande et la Grèce était soumis à l'accord de l'ensemble de la zone euro, ce qui n'est pas le cas pour le moment.
Pendant la réunion de la CDU mardi, les députés ont également déclaré qu'il pourrait être contre-productif d'utiliser comme garanties des actifs que la Grèce devrait garder disponibles pour son ambitieux programme de privatisation.
Alors que les dirigeants de la zone euro ont convenu le 21 juillet dernier de permettre au FESF d'acheter de la dette souveraine directement sur le marché secondaire, certains députés continuent de s’y opposer.
Lors de la réunion, A.Merkel et W.Schaeuble ont également tenté de convaincre les députés réticents de la CDU et du FDP, son partenaire de coalition, qui ont déclaré qu'ils voteraient contre les modifications du FESF, ainsi que contre le nouveau plan d'aide de 109 milliards d'euros pour la Grèce.
Le ministre allemand des Finances a élaboré, selon le Handelsblatt, un projet de traité sur le futur fonctionnement du fonds de sauvetage européen, qui donnerait à ses dirigeants un pouvoir considérable. Selon les termes de ce projet, le Parlement allemand approuverait les grandes lignes du Fonds européen de stabilité financière, mais n'aurait pas son mot à dire sur les questions opérationnelles, ajoute le quotidien économique.
Ce seraient les dirigeants du FESF qui établiraient les règles d'utilisation des instruments budgétaires du fonds.
Ces instruments auront notamment le droit de secourir les banques, d’acheter des obligations d'Etat sur les marchés primaires et secondaires, et d’offrir une aide préventive aux pays mis sous pression par les marchés, ajoute le quotidien.