Paris amplifie son repli à la mi-journée, minée par les craintes d’un retour en récession de la première économie mondiale et par la question des dettes souveraines européennes. Le CAC 40 lâche ainsi 3,66% et flirte dangereusement avec les 3 000 points à 3 033 points et efface ses gains de la semaine dernière. C’est que les motifs qui plaident pour un redressement des places boursières se font de plus en plus rares. Et pour cause, les inquiétudes des opérateurs sur la santé économique mondiale sont de plus en plus grandissantes et ils redoutent un retour en récession outre-Atlantique alors que les derniers chiffres de l’emploi américain pour le mois dernier sont tout bonnement catastrophiques. En Asie et en Europe, les derniers indicateurs ne sont pas de nature à rassurer. La Chine a fait état ce matin d’un ralentissement de l’activité dans les services en août tandis que sur le Vieux Continent, elle est retombée à des plus bas de deux ans en Allemagne et dans l’ensemble de la zone euro en dépit d’une amélioration en France. Pour couronner le tout et toujours en Europe, la cacophonie règne sur la mise en place du plan d’aide à la Grèce. Les investisseurs ainsi sont dubitatifs quant à la réussite du deuxième plan de sauvetage international de la Grèce, destiné à sortir le pays de l’ornière autrement dit de la faillite. Pour rappel, Wall Street sera fermé pour la fête du travail, ce qui ne manquera pas de limiter les volumes de transactions et d’exacerber la volatilité des indices… Ailleurs en Europe, le Dax perd 3,19% à 5 631 points, le Footsie à Londres redonne 2,13% à 5 179 points.
Premières victimes de la crise de la dette en zone euro, les valeurs bancaires sont sévèrement chahutés, à l'image de BNP Paribas cède 6,70% à 31,18 euros, Crédit Agricole redonne 5,71% à 5,88 euros. Par ailleurs, Société Générale lâche 7,20% à 20,57 euros plombée par une plainte aux Etats-Unis pour des fraudes sur les crédits subprimes. Natixis (-4,53% à 2,59 euros) fera ses adieux au CAC40 à partir du 19 septembre et sera remplacé par Safran (-3,35% à 26,10 euros).
Alcatel-Lucent glisse de 6,88% à 2,37 euros. Les discussions exclusives entre l’équipementier télécoms et le fonds Permira Advisers sur le rachat par ce dernier de la division téléphonie professionnelle du groupe ont échoué, rapporte le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.
ArcelorMittal et Peabody Energy ont annoncé avoir étendu jusqu'au 27 septembre la période durant laquelle court l'offre de rachat de 5 milliards de dollars (3,53 milliards d'euros) sur l'australien Macarthur Coal. Le sidérurgiste perd 4,85 % à 13,44 euros.
JP Morgan a coupé son objectif de cours sur Vallourec de 98 à 80 euros. L’action du spécialiste des tubes en acier sans soudures est en baisse de 4,90% à 57,40 euros.
Alstom plonge de 4,67% à 29,37 euros après s’est faite dégradée par HSBC de surpondérer à neutre. Le broker en a fait de même pour Schneider Electric qui rétrocède 5,97% à 41,38 euros et Legrand qui se replie de 3,18% à 25,57 euros.
Toujours en pôle position du du SBF 120, Saft grimpe de 4,67% à 22,84 euros après avoir mis un terme à sa co-entreprise avec l’équipementier automobile américain Johnson Controls.
A contrario, Arkema s'effondre de 8,52% à 48,52 euros, lourdement pénalisé par l'avertissement sur résultats lancé ce matin par le groupe suisse de spécialités chimiques Clariant.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,54% pour s’échanger à 1,41329 face au dollar et cède 0,32% à 108,54 face au yen. Du coté du pétrole, le WTI est en baisse de 1,40% à 85,26 dollars et le Brent redonne 0,88% à 111,35 dollars. L’or valeur refuge, profite de ce regain d’aversion pour le risque et continue de grimper. Le métal jaune flambe de 4% pour tenter de casser les 1 900 dollars à 1 897 dollars l’once.