C’est la douche froide sur les marchés qui s’enfoncent dans le rouge vif. Paris dégringole de 4.43%, à 2805 points après une incursion sous les 2800, à 2797 points. Ailleurs, Francfort recule de 3.62%, Londres -4.2%, l’euro stoxx -3.95%, Milan -3.14%
Impossible d’arrêter le flot ininterrompu de mauvaises nouvelles qui se traduit par une vague de ventes sur les actions. D’abord, le Twist de la Fed a fait « pshitt » car les raisons invoquées pour mettre en place cette mesure confirment que l’économie américaine est très fragile et risque de basculer dans la stagnation. En Europe, l’économie subit le contrecoup des plans d’austérité mis en œuvre de manière simultanée. Cette réduction drastique des dépenses asphyxie l’activité privée qui se rapproche de la stagnation y compris en Allemagne.
Du coté du secteur bancaire, c’est l’hécatombe après la dégradation de trois banques américaines par Moody’s et de 7 banques espagnoles par S&P. Le secteur bancaire européen est une fois encore frappé par la défiance alors que Michel Barnier, le commissaire européen aux services financiers confirme les propos de son collègue chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia et du Fmi qui indiquent que certaines banques européennes auront besoin d'être recapitalisées. Désormais, les autorités européennes ne peuvent pas exclure que certaines banques auront besoin de l'aide de l'Etat, d’ailleurs la Commission européenne s'y prépare et le contrôlera, même si l’option à privilégier consiste à ce que les banques recapitalisent par elles mêmes en faisant appel aux marchés. ,
En France, Société générale recule de 6.76% à 15.85 euros, Axa -4.58%, à 8.38 euros, Crédit agricole -461%, à 4.44 euros ; BNP -3.74%, à 23.55 euros alors qu’on apprend par le FT que le Qatar serait en discussions avec BNP Paribas pour une éventuelle prise de participation pouvant atteindre jusqu'à 2 milliards d'euros.
Le secteur défensif continue de surperformer avec Essilor et Bouygues, qui signent les moins pires performances en reculant de 1.93% et 2.37%
A l’inverse, Vallourec fait figure de lanterne rouge pour la deuxième séance consécutive. Le titre qui dégringole de 6.8% ; à 48.76 euros, réagit mal à la publication de stocks de minerai au plus hauts, ce qui confirme le ralentissement de la demande mondiale. D’autre part, au regard du contexte économique et du repli du pétrole, le marché anticipe un ralentissement de la recherche de nouveaux forages, le domaine dans lequel est spécialisée Vallourec. D’ailleurs Bourbon chute également de 7.58% mais c’est Wendel qui signe la pire performance avec une dégringolade 8.03%.
Parmi les plus fortes baisses, Accor et EADS se replient de 6.1% et 5.97% alors que la filiale d’EADS Airbus, est en discussions en vue de prendre rapidement une participation de 51% dans PFW, une société allemande confrontée à une grave crise de liquidités afin de s'assurer un approvisionnement adapté en tubes de précision.
Sur le marché des changes, l’euro recule de 0.79%, à 1.3465 face au billet vert après avoir touché un plus haut hier soir à 1.3770. La monnaie unique pli de 1.02% face au yen à 102.91. Le billet vert se raffermit face aux devises mais recule de 0.25% contre le yen, à 76.42. Le yen quant à lui s’apprécie contre toutes les devises.
Le WTI dégringole de 3.46%, à 82.95$ tandis que le Brent perd 2.37%, à 107.76$.
Enfin, l’once d’or continue de perdre du terrain après son décrochage la veille en réaction au twist de la Fed, pour s’échanger à 1767$, en repli de 2.2%