Paris, comme l’Europe et Wall street sont sous pression, angoissés face au spectre d’un défaut de la Grèce. Après avoir touché un plus bas à 2808 points, le marché clôture finalement à 2850 points en baisse de 2.61%. Le Dax cède 2.98%, Londres perd 2.58%, l’euro stoxx cède 2.21 %, Madrid -1.54%.
Les marchés s'inquiètent des conséquences potentiellement catastrophiques d'un défaut du pays sur le système financier. Les investisseurs craignent qu'un défaut, même partiel, de la Grèce ne provoque de lourdes pertes pour quelques banques européennes et des pertes sur les titres d'assurances sur les crédits détenus par des grosses banques d'investissement américaine. Le spectre d’une faillite de la Grèce met les opérateurs à rude épreuve.
Les marchés sont toujours plongés dans l’incertitude alors qu’aucune avancée majeure n’a été évoqué lors de la réunion écofin. La cacophonie continue de régner en maitre alors qu’Athènes ne recevra pas sa tranche de 8 milliards censée lui éviter la faillite en novembre. Par ailleurs, on évoque de plus en plus l’idée d’une décote sur la dette grecque qui irait au delà des 21% pour s’inscrire à 50%, ce qui traduit une certaine prise de conscience de la part des politiques de l’urgence d’agir.
Enfin, la Fed s’ est dite prête à prendre de nouvelles mesures pour relancer une reprise économique fragile, entravée par un marché de l'emploi morose et par les tensions financières en Europe qui représente un risque pour la croissance économique des USA, dans la mesure où elles ont altéré le sentiment des entreprises et des ménages.
La santé de l’économie mondiale, reléguée au second plan depuis le début de la semaine reste très préoccupante. S&P s’inquiète ouvertement des perspectives économiques dans une note en expliquant qu’il y a 40% de chances que l’Europe soit confrontée à une récession sur fond de détérioration de la confiance sur les marchés.
Toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le rouge.
Dexia lâche 22% à 1,008 euro. Le conseil d’administration de la banque franco-belge a annoncé le lancement d’un processus destiné à assainir son bilan pour résoudre ses difficultés de refinancement. Les autres bancaires n’échappent pas à la purge : Natixis chute de 9.42%, Axa -6.88%, Crédit agricole -6.5%, BNP -5.15%, Société Générale plie de 4,9% ;
Les valeurs défensives surperforment avec LVMH qui ne cède que 0.25%, Unibail -0.77%
A l’inverse, Plus forte baisse du CAC 40, Lafarge plonge de 8,48% à 23,96 euros à l’image de l’ensemble du secteur européen de la construction qui pâtit des révisions en baisses des prévisions de croissance en Europe.
D’ailleurs c’est l’ensemble des cycliques qui sont à la traine avec Renault qui perd 8.2% Alcatel -7.93%, Peugeot rend 7.42% et Michelin -6.18%
Sur le marché des changes, l’euro, après une chute vertigineuse remonte de 0.7% pour se négocier à 1.3270 et s’adjuge 1.01%, à 102.02 face au yen. L’euro grimpe de 0.98% face au sterling et au franc suisse.
Le billet vert grappille 0.2% à 76,84face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole : le WTI reste stable pour s’échanger à 76,64 dollars et le Brent redonne 1.09% à 100,66 dollars.
L’or recule de 2.54% à 1 615,40 dollars l’once.