Les ardeurs des marchés ont été refroidis par la déclaration du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble selon laquelle le prochain sommet européen, tant attendu par les marchés ne produira pas de solution définitive à la crise souveraine.
En effet, rarement un sommet européen n’aura suscité autant d'espoirs, chaque jour, les enchères montent, que ce soit sur la question d’une décote grecque de 50%, sur une recapitalisation des banques ou d’un effet de levier pour le FESF. Les marchés anticipant de réelles solutions visant à endiguer le spectre d’une contagion, il devient impératif pour les européens que les mesures prises soient à la hauteur des attentes. C’est pourquoi l’Allemagne a tenté de ramener les marchés à la réalité les prévenant que les rêves de voir la crise terminée dès lundi ne pourront pas se réaliser.
Il n’en fallait pas plus pour replonger les marchés dans l’incertitude et ouvrir la voie aux prises de bénéfices. Cette consolidation montre que les politiques n'ont pas le droit à l'erreur en termes de communication car la moindre déception pourrait se traduire par une réaction violente à la baisse sur des marchés actions.
Paris recule de 1.61% et casse les 3200, pour revenir à 3166 avec 3.1 milliards échangés. Ailleurs, Francfort recule de 1.84%, Milan, plombé par un secteur bancaire suspendu de cotation cède 2.3%. Londres consolide également avec un repli de -0.64%, tandis que l’euro stoxx redonne -1.68 %
Du coté des valeurs, les banques comme toujours en première ligne décrochent à l’image de BNP Paribas qui perd 3.72% à 31.05 euros, Société générale qui perd 2.8%, à 20.25 euros, suivi de Crédit Agricole qui plie de 1,97% à 5,08 euros, Seule Natixis parvient à tirer son épingle du jeu en grimpant de 2.19%, à 2.29 euros alors que Dexia fait figure de lanterne rouge du SBF 120 avec une chute de 16.7% à 0,57 euro, toujours affectée par les incertitudes sur le sort de la banque franco-belge.
A l’inverse, sur le SBF 120, en tête du palmarès, Soitec s’offre un beau rebond de 3.76%, à 4.58 euros.
Les cycliques qui avaient bien rebondit sont les premières victimes des prises de bénéfices.
Lanterne rouge du CAC, Vallourec plonge de 5.04%, à 45.93 euros. Dans son sillage, Faurecia chute de 5.94%, Arcelor Mittal perd 3.97%, Alstom -3.93%. Peugeot -4.48%.
En revanche le secteur du luxe parvient à se hisser en territoire positif à l’image de PPR 0.85%, ou encore Hermès 0.67%
Sur le marché des changes, l’euro pâtit du regain de tensions en zone euro et se repli de 0,74% à 1,3772 face au dollar et cède 1.27% à 105.73 face au yen. Le billet vert cède 0,6% à 76.63 face à la monnaie nipponne.
Du côté du baril de pétrole, le WTI recule de 0,47% à 86.39 dollars tandis que le Brent glisse de 1.04% à 111,06 euro dollars.
L’once d’or, à l’équilibre se négocie à 1684$