La Bourse de Paris termine le mois en berne, le Marché attend toujours des avancées concrètes sur le front de la dette en zone euro. Ainsi, le CAC40 plie de 3,16% pour clôturer au plus bas du jour à 3 243 points. L’indice vedette parisien a accéléré son repli avec la mauvaise orientation de la place américaine à l’ouverture et avec le massacre sur les valeurs financières. Après l’euphorie post-accord européen observée sur les marchés en fin de semaine, les investisseurs digèrent ce plan et sont désormais en proie à de nombreux doutes quant à sa teneur notamment sur le renforcement de la force de frappe du FESF. Ils attendent des détails sur les mesures annoncées jeudi matin par les dirigeants européens dans le cadre du règlement de cette crise. Par ailleurs, c’est dans ce contexte particulier et surtout emprunt d’incertitude que les opérateurs vont avancer à tâtons tout au long de cette semaine alors plusieurs rendez-vous économiques et politiques rythmeront ces prochains jours avec notamment les réunions de banques centrales, aux Etats-Unis mercredi et en zone euro le lendemain. Puis, point d’orgue de cette semaine, le sommet du G20 qui se tiendra jeudi et vendredi à Cannes.
Du côté des valeurs, EADS fait figure de rescapé avec un gain symbolique de 0,09% à 21,37 euros.
Les bancaires à contrario sont bien attaquées et abdiquent en raison du flou entourant les nouvelles avancées sur la crise de la dette européenne : en queue de CAC40, on retrouve Société Générale qui plonge de 9,79% à 21,10 euros, BNP Paribas de 9,63% à 34,31 euros, Crédit Agricole de 7,86% à 5,67 euros. L’assureur Axa lâche 3,33% à 11,77 euros. Hors CAC40, Natixis cède 8,02% à 2,32 euros.
Les cycliques sont également en difficulté : Vallourec rétrocède 7,88% à 43,98 euros, Alstom redonne 7,49% à 27,10 euros, Schneider Electric perd 5,92% à 42,65 euros, Saint Gobain baisse de 3,78% à 33,69 euros.
GDF Suez n’est pas en reste et abandonne 5,72% à 20,51 euros après la décision de la Belgique de se retirer du nucléaire. GDF Suez étant propriétaire de l'opérateur nucléaire belge Electrabel, cette décision concerne directement le gazier.
Une décision qui pèse également sur le titre EDF (-2,47% à 21,71 euros)
Hors CAC 40, Rue du Commerce s'envole de 47,20% à 8,95 euros pour sa reprise de cotation, s'alignant sur le prix proposé dans le cadre de l'OPA de la foncière Altarea.
Belvedère s’adjuge 18,33% à 39,05 euros sur fond d’assemblée générale.
Bonduelle progresse de 1,46% à 65,30 euros, à l'approche du point d'activité du spécialiste du légume ce mercredi après-Bourse. Le titre profite surtout d’une note de Gilbert Dupont qui reste acheteur du dossier et relève en même temps son cours cible à 81,3 euros.
Air France-KLM pique du nez et dévisse de 6,90% à 5,51 euros, victime d’une note de Société Générale qui a dégradé sa recommandation sur le titre de Conserver à Vendre avec un objectif de cours de 4,90 euros.
Toujours au chapitre des analystes, TF1 glisse de 2,15 % à 9,77 euros, UBS ayant réduit son objectif de cours de 10,1 à 9,3 euros tout en restant « neutre ».
Sur le marché des changes, l’euro perd 1,59% à 1,3915 face au dollar et grimpe de 1,32% à 108,58 face au yen. Le billet vert bondit encore de 2,97% à 78 face à la monnaie nipponne après l’intervention du Japon sur sa devise. Du coté du baril de pétrole, le WTI perd 1,78% à 91,64 dollars et le Brent plie de 1,54% à 108,22 dollars. Le métal jaune rétrocède 1,24% pour se négocier à 1 725 dollars l’once.