La Bourse de Paris reste fermement ancrée dans le rouge alors que la crise de la dette souveraine en zone euro inquiète de plus en plus les investisseurs. Les motifs de craintes sont bien présents… Madrid a adjugé ce matin pour 3,563 milliards d’euros de papier à 10 ans avec un rendement de record de 6,975%, contre 5,433% lors d’une émission similaire le mois dernier. En Italie, la situation est encore plus critique, le rendement de l’obligation transalpine décennale se maintient au-dessus des 7%, à 7,0708% malgré les multiples interventions de la Banque centrale européenne pour racheter de la dette italienne. Les efforts du pompier de service ont été finalement vains… On prolonge ce tour d’Europe de la dette par une étape en France. Le spread entre l’OAT française à 10 ans et le Bund allemand a quant à lui touché un nouveau record à plus de 200 points de base, le triple A étant déjà perdu pour les investisseurs… Conséquence des craintes de contagion de cette crise, les bancaires sont mal en point alors que l’agence de notation Fitch a averti hier soir dans une note que la perspective de crédit des établissements bancaires américains pourrait être dégradée si aucune solution rapide et viable à la crise de la dette dans la zone euro ne venait à poindre. Le CAC 40 perd 1,51% à 3 018 points à mi-parcours.
Seule Essilor International résiste et fait honneur à son statut de valeur défensive avec un gain de 0,38% à 52,42 euros.
Les banques restent sous pression. Société Générale redonne 3,29% à 17,04 euros, BNP Paribas perd 3,25% à 28,90 euros, Crédit Agricole 3,40% à 4,49 euros.
Plus forte baisse du CAC 40, EDF abandonne 3,68% à 19,10 euros. Le titre reste plombé par l’accord électoral intervenu entre le PS et Europe Ecologie les Verts, qui pourrait bien conduire à la fermeture de près de la moitié des réacteurs que compte l’Hexagone. Le titre n’est pas en odeur de sainteté chez les brokers : Natixis et Berenberg ne sont plus acheteurs du titre.
Les craintes de récession dans la zone euro pèsent sur les valeurs cycliques. Vallourec cède 3,11% à 45,36 euros, Lafarge redonne 3,05% à 25,29 euros.
Bouygues perd 1,41% à 23,73 euros alors qu’UBS a abaissé sa recommandation sur la valeur de « neutre » à « vendre ». Le groupe annoncé ce matin avoir remporté plusieurs contrats de construction en Suisse pour un montant total de plus de 190 millions d’euros.
Publicis est en baisse de 0,98% à 34,34 euros. Le groupe a annoncé qu’il distribuera des liquidités même si son principal actionnaire, le japonais Dentsu, ne lui revend pas sa participation de 11%, a déclaré le président du directoire, Maurice Lévy.
Hors indice vedette, Air France-KLM redonne 0,69% à 4,03 euros. Le conseil d’administration a entériné mercredi la nomination d’Alexandre de Juniac au poste de PDG de la branche française de la compagnie aérienne avec effet immédiat.
Arkema plie de 3,97% à 43,68 euros. ING a abaissé son objectif de cours sur le titre de 55 à 52 euros.
Sur le marché des changes, l’euro grappille 0,13% à 1,3473 face au dollar et redonne 0,30% à 103,67 face au yen évoluant au gré des derniers développements sur le front de la dette européenne. Le billet vert est en légère baisse 76,95 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le Brent redonne 1,27% à 110,49 dollars tandis que le WTI plie de 0,17% 102,41 dollars. Le métal jaune perd 0,54% à 1 762 dollars l’once.
