Les marchés européens ont pris acte de la décision de Standard & Poor's de dégrader la note souveraine de neuf pays de la zone euro, dont les précieux "triple A" de la France et de l'Autriche, mais ils limitent considérablement leurs pertes à la mi séance.
Après avoir ouvert en baisse, toutes les places financières du Vieux Continent se redressaient voire repassaient en territoire positif pour certaines d’entre elles. Francfort par exemple parvient à s’adjuger 0.37%, à 6165 points, tandis que Paris se rapproche de l’équilibre en reculant légèrement de 0.24% à 3188 points. A Londres, le Footsie perd -0.22%, l’euro stoxx revient à l’équilibre, Madrid recule de 0.26%, tandis que Milan , dont la note est reléguée à BBB +, grappille désormais 0.18%.
Du coté des valeurs, le secteur bancaire en première ligne accuse le coup. Société Générale dégringole de 2.08%, à 16 euros, BNP recule de 1.78%, à 31.23 euros suivi de Crédit Agricole qui abandonne 1.71%, à 4.13 euros, tandis que Natixis abandonne 2.88%, à 1.95 euros. Dexia lanterne rouge dégringole de 3.69%.
Mal orienté également, EDF chute de 1.87%, à 1.35 euros alors que Lafarge, pénalisé par les résultats d’Holcim qui va enregistrer une charge de 775 millions de franc suisses perd 3.33%, à 28.17 euros.
En tête du CAC, Michelin bondit de 2.41%, à 49.13 alors que Exane BNP Paribas reste à « surperformance » sur Michelin mais coupe de 13% à 65 euros son cours cible.
Dans son sillage, le secteur automobile remonte la pente. Peugeot s’adjuge 1.85%, Renault 1.55%, Valeo bondit de 2.04%, Plastic Omnium grimpe de 1.06%.
Sur le marché des changes, l’euro tente de se ressaisir après avoir dégringolé de plus de 1% vendredi dernier. Il grappille 0.14%, à 1.2665 contre le dollar mais reste sur ses plus bas de 11 ans face au yen, pour se négocier à 97.26.
Le pétrole s’inscrit dans le vert. Le WTI grappille 0.44%, à 99.13 tandis que le Brent s’adjuge 0.58%, à 111$.
Enfin, l’once d’or progresse de 0.75%, à 1643$.