Les marchés européens consolident dans les premiers échanges alors que l'accord sur la restructuration de la dette grecque se fait encore attendre. Hier soir, les ministres des Finances de la zone Euro ont en effet rejeté les dernières propositions des créanciers privés, les renvoyant à la table des négociations, un nouveau contretemps dans le processus de résolution de crise qui n’entame pas outre mesure l’optimisme des investisseurs.
Si la décote imposée au secteur privé pourrait atteindre 65% à 70% les négociations butent sur le rendement et la maturité des nouvelles obligations qu’ils obtiendront en échange de la décote. Les créanciers exigent des taux de 3,8% à 4%, une prime trop élevé pour les ministres des Finances européens dans la mesure où Le FMI a déjà fait savoir qu'un taux supérieur à 3,5% ne permettrait pas à la Grèce de sortir du gouffre financier dans lequel elle est plongée.
Christine Lagarde a également plaidé pour une "augmentation" de "la taille" du mécanisme permanent de secours (MES) de la zone euro qui devrait prendre le relais du FESF en juillet prochain, En principe, le plafond pour la capacité de prêts devra être limité à 500 milliards d'euros, une force de frappe jugée insuffisante aux yeux de nombreux observateurs, c’est pourquoi de nouvelles négociations sont engagées en Europe sur l'opportunité d'augmenter ce plafond, en y ajoutant par exemple les ressources encore disponibles du FESF, soit 250 milliards d'euros. A noter que le MES ne pourra profiter qu'aux pays de la zone euro qui auront aussi ratifié le traité renforçant la discipline et la convergence budgétaires. Ce texte devrait être entériné le 30 janvier à l’occasion du prochain sommet européen.
Dans ce contexte, Paris recule de 0.47%, à 3322 points. A francfort, le Dax cède 0.94%, à 6374 points Londres -0.41% l’euro stoxx perd 0.6% tandis que Madrid se repli de 0.9%
Du coté des valeurs, le secteur bancaire consolide à l’image de Soc Gen qui recule de 3.27%, suivi de Crédit Agricole -1.55% et BNP -0.83%
STMICROELECTRONICS a fait état d'un recul plus marqué que prévu de son chiffre d'affaires et de ses marges au quatrième trimestre, en raison du ralentissement de l'économie qui a pesé sur le marché des semi-conducteurs, une tendance qui devrait perdurer au cours des premiers mois de 2012. Le titre est lourdement sanctionné par un repli de 3.94%.
En tête du CAC, SANOFI a annoncé l'approbation par la Food & Drug Administraion (FDA) de l'usine de production de Framingham, pour la fabrication du Fabrazyme, l'un des deux principaux médicaments de sa filiale Genzyme. Le titre signe la plus forte hausse avec un gain de 0.63%
La Caisse des dépôts (CDC) pourrait monter de 50% à 55% dans le capital de Veolia Transdev afin de calmer les incertitudes suscitées par la vente de la participation de Veolia Environnement dans l'entreprise de transport public. Le titre parvient à grappiller 0.38%.
ALSTOM est impacté par les résultats trimestriels de Siemens qui a fait état d'une baisse inattendue de 23% du bénéfice opérationnel trimestriel. Le titre recule de 2.4%
Sur le marché des changes, l’euro se stabilise autour des 1.3027 contre le billet vert et grappille 0.11% contre le yen à 100.32. Le dollar évolue en ordre dispersé et grappille 0.06%, à 77.01 contre le yen.
Le pétrole s’inscrit en légère hausse avec un Brent qui grimpe de 0.2% à 110.80$, idem pour le WTI qui grappille 0.18%, à 99.76$
L’once perd 0.14%, à 1675$.
