Lundi 31 janvier

L’année pour les marchés actions démarre en trombe. Le CAC 40 signe sa meilleure performance boursière en janvier depuis l’an 2000. Ainsi, après avoir cédé 3.4% en 2010, l’indice parisien tutoie ses sommets de 2010, engrangeant +5,1% sur le mois. Avec une nouveauté, les perdants de 2010 ont le vent en poupe et prennent leur revanche, alors que les sociétés fortement implantés dans les pays émergents subissent des prises de bénéfices. Car après la crise des dettes souveraines, ce sont désormais les pressions inflationnistes, voir même les craintes d’une surchauffe de l’économie en Asie qui inquiètent les investisseurs. Cela se traduit par une réduction dans les portefeuilles de leurs expositions dans ces pays émergents. La bourse de Shanghai, qui a affiché l’une des meilleures performances en 2010, cède par exemple 2.5% depuis le début de l’année.

Alors, assistons-nous à un retour en grâce des valeurs cycliques et financières ? A priori oui. Sur le Stoxx 600, le grand gagnant n’est autre que le secteur de l’assurance (+10.26%). Quant aux banques, après avoir perdu 11.6% en 2010 elles bondissent de +9.5% sur janvier. Axa par exemple, retrouve les faveurs du marché et s’envole de 25% depuis le 1 er janvier, tandis que Crédit agricole progresse de 15%.

A contrario, le secteur du luxe, qui s’est adjugé 28% sur 2010, cède 3.5% depuis début 2011. Par exemple, PPR abandonne 3.5%, tandis que LVMH trébuche de 7% après avoir vu son cours s’envoler de 40% en 2010. Au-delà du luxe, le secteur des produits de bases, en hausse de 26.6% en 2010 perd 3.5% en janvier. Une exception cependant, qui confirme la règle : l’automobile. Après avoir gagné 44.5% en 2010, le secteur s’adjuge 4.5% en janvier.

Selon une étude de Goldman Sachs, le mois écoulé a enregistré la onzième plus forte rotation sectorielle sur les trente dernières années. Plus généralement, ce sont les pays développés qui tirent leur épingle du jeu au détriment des pays émergents. Au sein de l’Europe, les pays périphériques enregistrent les meilleures performances. Athènes ou Madrid par exemple qui ont fondu de plus de 10% en 2010 sont les premières à bénéficier de ce phénomène. Madrid reprend du poil de la bête et s’adjuge 10.2%, Athènes quant à elle, signe la meilleure performance des places financières européennes avec 12.5%

Dès lors, deux questions se posent. D’abord, les financières grimpent-elles trop vite ? Et deuxièmement, ce phénomène est-il durable ? A en croire Goldman Sachs, les marchés actions ne sont pas à l’abri d’un inversement de tendance, et prévient qu’historiquement, ce phénomène prend fin dans 60% des cas dans les 3 mois qui suivent.

Par ailleurs, la volatilité reste de mise et la moindre déception (sur le PIB espagnol ou irlandais par exemple) ne manquerait pas de rouvrir les plaies encore béantes de la crise des dettes souveraines. Les banques françaises et allemandes, respectivement exposées à hauteur de 165 et 182 milliards d’euros en Espagne seraient en première ligne face au retour de l’aversion au risque. Si la hausse peut sembler exagérée à de nombreux égards, la consolidation, pourrait être tout aussi fulgurante.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Krach boursier : Nos 10 solutions en cas de grave crise
    21/06/2025
  • visuel-morning
    La question Corporate par EuroLand Corporate
    08/07/2025
  • visuel-morning
    Comment déclarer vos revenus locatifs ?
    30/04/2025
  • visuel-morning
    Reprise du marché immobilier : est-ce le bon moment pour investir ?
    04/04/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt