A l'occasion de son rapport sur les perspectives économiques de l'Europe, le Fonds monétaire international livre son diagnostic sur la crise budgétaire européenne
Il prévoit notamment que les déficits publics de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal vont évoluer de manière à peu près conforme aux objectifs qu’ils se sont fixés. Il table sur un recul du déficit grec à 6,2% du produit intérieur brut en 2012 contre 7,4% cette année, tandis que le déficit de l'Irlande devrait selon ses prévisions baisser à 8,9% du PIB contre 10,8%, et celui du Portugal à 5,5% contre 5,6%.
En revanche, l’institution prévient que la crise budgétaire que connaissent la Grèce, l'Irlande et le Portugal risque de s’étendre à d'autres pays dans la zone euro et en Europe de l'Est, c’est pourquoi il est crucial à moyen terme que ces pays renouent avec la croissance économique.
"Les mesures vigoureuses prises par les pouvoirs publics ont réussi à circonscrire, jusqu'à présent, les problèmes afférents à la dette souveraine et au secteur financier dans la périphérie de la zone euro, mais la contagion aux pays du noyau dur de la zone euro, puis aux pays émergents d'Europe, demeure un risque réel", note le FMI dans son rapport.
Dans ce contexte, il ne faudrait pas que la Banque centrale européenne relève son principal taux directeur trop rapidement, car la politique monétaire dans la zone euro peut se permettre de rester relativement accommodante.
L’institution pointe également la faiblesse des systèmes bancaires, qui continue de menacer la santé financière des Etats de la zone euro, ce qui affaiblit en retour les banques en réduisant la valeur de leurs portefeuilles d'emprunts d'Etat. Ce cercle vicieux s'avère difficile à rompre selon le FMI qui « ajoute que la nécessaire réduction du nombre de banques dans la zone euro avance trop lentement, ce qui retarde la progression de l'intégration financière ».