Nouriel Roubini, l'un des rares économistes à avoir prédit la crise économique et financière mondiale de 2008, s’exprimait ce lundi dans le Financial Times, et ce qu’il dit à de quoi faire frémir les décideurs de la zone euro.
Car selon lui, "L'Union économique et monétaire n'a jamais rempli les conditions d'une 'zone monétaire optimale'. Au lieu de se consacrer à la convergence économique via des "réformes structurelles", divergences de compétitivité entre pays membres, politiques fiscales, budgétaires disparates), les Européens ont laissé se creuser les différences. Désormais, la crise de la dette menace les membres "les plus faibles" de l'eurozone ce qui pourraient provoquer l'explosion de l'union monétaire. ", explique-t-il, pointant les ". En l'absence d'une "centralisation fédérale" des revenus – qui reviendrait à ce que "les impôts allemands payent aussi les dettes des pays les plus fragiles" , le seul moyen de restaurer la compétitivité et de ramener la croissance serait une sortie de l'euro, accompagnée d'une dépréciation massive.
Ce scénario, "inconcevable aujourd'hui", pourrait bien être inévitable dans cinq ans, ajoute l'économiste. Quant aux perspectives mondiales, elles ne sont guères réjouissantes. « la Chine, fait face à une probabilité significative d'atterrissage brutal de son économie, après 2013 », en raison du surinvestissement massif observé dans le pays ces dernières années. « L'histoire économique enseigne que les cycles de surinvestissement se finissent toujours par des crises ". Le ralentissement du moteur de l'économie mondiale, la restructuration des dettes européennes, la stagnation de l'économie japonaise, snas parler de l'état des fiances publqiques des Etats-Unis portent le facteur risque de "double dip" de l'économie à désormais 1 sur 3 à partir de 2013..