« Il y a une vie après la dette, et l’euro et l’euro-zone ne sont pas en danger à cause du problème de la dette souveraine grecque » a tenté de rassurer M.Gurria, secrétaire général de l’OCDE. « Personne ne va quitter la zone euro », une allusion au fait que la Grèce pourrait revenir à la drachme, son ancienne monnaie nationale. « D’ailleurs de plus en plus de pays veulent désormais rejoindre l’union monétaire. » Rappelons que la dette grecque a la plus mauvaise note au monde et un défaut pourrait avoir des répercutions sur les marchés financiers.
Toutefois, il rejoint la proposition de Wolfgang Schaeuble, et pense qu’une restructuration via un allongement de 7 ans de la maturité des obligations est une bonne idée dans le sens où elle donnerait plus de temps à la Grèce afin d’assainir ses finances publiques et remettre l’économie sur de bons rails. Les autorités européennes, avec pour chef de file la BCE refuse cette proposition car elle conduirait tout simplement à un évènement de crédit, en clair, un défaut. Moody’s vient de placer la note des dettes long terme de Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas sous surveillance en vue d'une possible dégradation en raison de leur exposition à la dette hellénique.
Standard&Poor’s ajoute son grain de sel en annonçant qu’elle a abaissé de trois crans la note de quatre banques grecques à "CCC", soit la même note que celle attribuée en début de semaine à la dette à long terme de la Grèce.
Ces quatre banques, la Banque nationale de Grèce, l'Eurobank EFG, Alpha et Piraeus, sont "exposées à des risques renforcées en raison de la détérioration de la solvabilité de la Grèce", relève l'agence. Le spread à 2 ans avec l’Allemagne s’envole de 135 points de base, pour renouer avec son record historique à 27.67%.