« La crise de la dette souveraine en Europe n'est pas une crise de l'euro, mais elle est contagieuse » a déclaré mercredi Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. Car ce qui inquiète les Européens, c'est l'effet domino. Le Portugal, l'Italie, l'Irlande, l'Espagne, dont les finances sont très dégradées, se retrouveraient la proie des spéculateurs, incapables de financer leurs économies à des taux acceptables. Noyer alimente la psychose en affirmant que « Cette crise, partagée entre les pays, est contagieuse, transmissible, un peu comme un mauvais virus (...) car les économies de la zone euro sont, plus que n'importe quelles autres, extraordinairement interdépendantes et les dérapages des finances publiques de certains membres ont des répercussions sur l'ensemble de la zone ».
Il estime par ailleurs que les crises grecque, irlandaise et portugaise sont avant tout des crises de gouvernance économique et de finances publiques.
Sarkozy qui s’exprimait à ce sujet ajoute que "Ce dont nous avons besoin le plus aujourd'hui, c'est d'unité. Il faut sortir des querelles nationales pour retrouver le sens de notre destin commun (...), c'est notre devoir à tous de tout faire pour préserver la stabilité de la zone euro car, sans stabilité, il n'y a pas de croissance possible pour chacun d'entre nous". Tous plaident pour plus de gouvernance économique à l’échelle européenne, mais aucune leçon n’a été tirée de la crise grecque qui dure depuis maintenant plus d’un an. Les européens répètent les mêmes erreurs, ils cherchent à gagner du temps avant de se retrouver au pied du mur. En attendant, le CDS à 5 ans grec vient de franchir un nouveau record absolu, à 1900 points, les tensions sur les dettes des pays périphériques montent d’un cran, et l’euro enfonce le seuil des 1.41.