Mercredi 29 juin

Le plan d’austérité vient d’être approuvé par le parlement grec, mais les décisions les plus difficiles à prendre sont devant nous. Les discussions sont entrées dans le vif du sujet entre banques européennes au sujet de leur participation au sauvetage de la Grèce. Selon le Wall street journal, la proposition française a fourni une base de négociation mais les discussions en coulisses se poursuivent entre banques et autorités, après une réunion lundi à Rome.

Rappelons que la Grèce est confrontée à 64 milliards d'euros d'échéances de dettes au cours des trois prochaines années, et que les responsables européens aimeraient que le secteur privé puisse contribuer à l’effort nécessaire.

La principale option de la proposition française consisterait, pour les détenteurs d'obligations arrivant à échéance, à accepter de réinvestir la moitié des sommes remboursées par Athènes dans des obligations souveraines grecques à 30 ans, à un taux d'intérêt de base de 5,5%, qui augmenterait en cas d'expansion de l'économie grecque, selon une source informée de la proposition. Le taux d'intérêt serait plafonné à 8%.

Une part supplémentaire de 20% de la dette remboursée serait investie dans des obligations zéro coupon de qualité supérieure, qui ne donnent pas droit à des intérêts annuels mais dont la valeur augmente chaque année. Cet investissement permettrait de garantir le remboursement du capital au bout de 30 ans.

Selon un autre scénario, inclus dans la proposition française, les créanciers réinvestiraient 90% des obligations arrivées à maturité dans de nouvelles obligations à cinq ans assorties également d'un taux d'intérêt de 5,5%.

Les banques allemandes ont émis des réserves quant à la première option consistant à réinvestir dans des obligations à 30 ans dans la mesure où les créanciers privés allemands ne sont pas aussi exposés que les banques françaises et ne veulent pas bloquer des capitaux sur une durée aussi longue, 30 années, selon de hauts responsables du secteur bancaire.

Il n’en reste pas moins que les deux scénarios inclus dans la proposition française coûteraient cher à la Grèce. Selon la première option, en plus de payer des intérêts sur ses obligations, Athènes devrait supporter les coûts économiques du financement des 20% investis dans des obligations zéro coupon, ce qui augmenterait ses coûts de service de la dette. D'après les calculs des analystes, en supposant un taux de croissance annuel grec de 2% pendant 30 ans, le coût annuel des fonds octroyés à Athènes serait de 10%, soit le double de celui de la dette arrivant à maturité, d’où l’intérêt de plafonner à 8% le taux d’internet.

Selon certains experts du « roll over », un tel arrangement serait probablement considéré comme un défaut par au moins une agence de notation et ne permettrait pas de réduire la dette du pays que de nombreux économistes jugent insupportable. Faire participer les investisseurs privés au nouveau plan de sauvetage sans que les agences de notations déclarent le pays en défaut. C’est toute la difficulté à laquelle sont confrontées les autorités européennes.

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