Vendredi 07 octobre

« Les perspectives de croissance de la France se sont considérablement détériorées pendant l'été, et le pays s'oriente maintenant vers un deuxième trimestre de stagnation alors que la crise des dettes souveraines de la zone euro commence à se faire sentir dans l'économie réelle », a déclaré jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques.

L'Insee abaisse en conséquence ses prévisions de croissance du produit intérieur brut pour le reste de l'année. L’institution table désormais sur une hausse de 0,3% pour le troisième trimestre, et sur une croissance nulle au quatrième trimestre, ce qui ramène la progression du PIB pour 2011 à 1,7%.

L'Insee tablait précédemment sur une croissance de 0,5% pour les deux derniers trimestres de l'année, en glissement trimestriel, et de 2,1% pour l'ensemble de 2011.

"Les événements de l'été ont mis à mal un tel scénario", a expliqué l'Insee dans son point de conjoncture d'octobre.

"La leçon de l'été, c'est qu'alors que nous disions depuis un an et demi que la crise grecque était un facteur de risque, un aléa, cet aléa s'est maintenant matérialisé, et on le voit dans les chiffres", a expliqué Sandrine Duchêne, responsable du département de la conjoncture à la Direction générale de l'Insee.

L'Insee s'attend par ailleurs à ce que l'Italie et l'Espagne entrent en récession au second semestre 2011, avec des contractions en base trimestrielle de 0,1% aux troisième et quatrième trimestres pour l'Italie, et de 0,2% en Espagne.

D’ailleurs, « les enquêtes de conjoncture économique dans les deux pays se sont considérablement détériorées au cours des derniers mois, avec une production industrielle particulièrement faible en Espagne »,.

« La faiblesse économique des autres pays européens contribuera à une stagnation du commerce international au troisième trimestre, puis à un léger repli au quatrième trimestre », indique l'agence de la statistique.

Selon l’Insee, avec une diminution de la demande des entreprises, la consommation des ménages sera le seul moteur de croissance de la France jusqu'à la fin de l'année alors que le taux de chômage de 9,1% au deuxième trimestre devrait passer 9,2% d’ici la fin de l'année, bien que le gouvernement se soit engagé à le faire passer sous le seuil des 9%.

Les prix de l'alimentation devraient poursuivre leur hausse jusqu'en décembre 2011, mais "l'impact inflationniste des prix alimentaires serait en partie compensé par un recul des prix de l'énergie", note l'Insee.

Le taux d'inflation en France devrait par conséquent atteindre un pic en octobre, à 2,5% sur un an, puis reculer à 2,3% en décembre.

Il sera déterminant, pour éviter à la France une nouvelle détérioration de la conjoncture économique, de remédier à la crise de confiance qu'a générée la crise des dettes souveraines.

"Quand on voit la rapidité à laquelle les anticipations ont diminué pendant l'été, tout signal favorable pourrait avoir l'effet inverse. Cela pourrait changer le scénario pour la fin de l'année", a nuancé Sandrine Duchêne.

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