Mercredi 12 octobre

La décennie 2000 s'est montrée particulièrement sinistre pour les boursicoteurs. L’éclatement de la bulle Internet pour commencer en 2000, puis celle des subprimes en 2008 qui s’est par la suite métamorphosée en crise souveraine, ont fait vaciller le mythe selon lequel les marchés actions constituent un placement sûr, qui fait gonfler l’épargne des Français sur le long terme.

On estime que depuis la crise des subprimes en 2008, la France aurait perdu 2 millions d’actionnaires. Les particuliers ne seraient plus que 4.5 millions à boursicoter (soit 11% de la population active) contre 6,5 en 2007 et plus de 8 millions en l’an 2000.

En novembre 2010, TNS-Sofres publiait une étude qui constituait à l’époque la seule source pour connaître le nombre d'actionnaires individuels de sociétés cotées en bourse. Dans cette étude, on apprend qu’en un an, soit de 2009 à 2010, le nombre d'actionnaires individuels a fondu, passant de 7 millions à 5,3 millions en France. Sur ces quelque 5 millions de petits porteurs, entre 500 000 et un million sont considérés comme « investisseurs actifs », c'est-à-dire effectuant au moins dix transactions par an.

Une chose est sure, les petits porteurs ont déserté la bourse, en témoigne la place prépondérante des non-résidents qui réalisent 60 à 70% du volume quotidien sur le CAC 40.

La principale raison qui pousse les particuliers à fuir la bourse est mise en lumière par un sondage, datant de aout 2011, (en pleine débâcle boursière), qui confirme que les Français n’aiment guère le risque en général mais, surtout, que ce qu’ils détestent par-dessus tout, c’est d’avoir le sentiment de se “faire plumer”. L’argument qui revient le plus fréquemment est “On ne m’y prendra plus”.

Pour expliquer cette désertion, beaucoup d’observateurs pointent du doigt des évolutions de cours de plus en plus incompréhensibles pour les particuliers. Les petits porteurs tentent en vain de décrypter les mouvements boursiers, en les rattachant à l’actualité économique et financière, mais les mouvements, souvent volatils et erratiques découragent les plus téméraires. Résultat, les Français délaissent le PEA pour se réfugier vers l’assurance vie, dont l’encours atteint des records… 1400 milliards d’euros en juillet 2011, pratiquement l’équivalent de la dette publique française !

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