La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, ne cache plus depuis quelques semaines son inquiétude quant à la santé de l’économie mondiale qui selon elle « entre dans une phase dangereuse qui pourrait aboutir à un effondrement de la demande ».
Alors que les perspectives sont moroses, la directrice de FMI a insisté sur le fait que les investisseurs, pays émergents notamment, avaient besoin de plus amples informations avant de contribuer à l'aide à la zone euro.
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Moscou, Christine Lagarde a également souligné la nécessité d'une clarification de la situation politique de la Grèce avant que les discussions puissent avancer sur l'aide à Athènes.
"Ce dont nous avons besoin en Grèce, du point de vue du FMI, c'est d'une situation politique claire", a-t-elle noté, ajoutant qu'il s'agissait d'une condition importante du déblocage par le Fonds d'une nouvelle aide à Athènes.
A l’heure actuelle, on ne connait pas le successeur de Georges Papandréou, toutefois, les deux principaux partis politiques grecs se disent proches d'un accord sur le choix du prochain Premier ministre au sein d'un gouvernement de coalition.
Georges Papandréou, l'actuel Premier ministre, a demandé aux membres de son gouvernement de se préparer à démissionner pour céder la place au nouveau gouvernement.
Interrogée sur les raisons de l'hésitation de la Russie et des autres pays BRICS - Brésil, Inde, Chine et Afrique du Sud - à contribuer directement à l'aide à l'Europe, Christine Lagarde a expliqué que "les principes directeurs et les fonctions opérationnelles [du Fonds européen de stabilité financière] ne sont pas suffisamment clairs dans l'immédiat pour que bon nombre d'investisseurs se décident à investir".