Les pays de la zone euro touchés par la crise de la dette et du secteur bancaire ne recevront pas d'aide indéfiniment, et doivent "faire leur travail" de mise en œuvre des nécessaires réformes budgétaires et économiques, a averti jeudi Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque centrale européenne.
Un ralentissement de la croissance sur le long terme n'est pas exclu au vu des statistiques économiques actuelles, a déclaré Jürgen Stark lors d'une conférence à Berlin. Il a toutefois estimé, lors d'une brève conversation avec les journalistes, qu'il était trop tôt pour envisager la possibilité d'une récession dans la zone euro.
Jürgen Stark a rappelé les commentaires du président de la BCE Mario Draghi, qui a averti la semaine dernière qu'une récession modérée devrait intervenir dans la zone euro.
Une analyse qui rejoint celle de la Bundesbank qui par la voix de Andreas Dombret, membre du conseil des gouverneurs de la Buba, a estimé qu'il était "particulièrement important" dans ces circonstances de mener une politique budgétaire viable et de mettre en oeuvre en parallèle les réformes structurelles qui s'imposent.
Il a également noté que la banque centrale jugeait les risques liés à l'exposition des banques allemandes à la dette grecque, irlandaise et portugaise comme étant "globalement gérables". Seulement, les créances sur l'Italie et l'Espagne sont plus importantes.
Avant de oc,lure qu' "Une propagation de la crise de la dette et la détérioration de la conjoncture économique sont susceptibles d'annuler les bénéfices des banques allemande"
Les banques devront probablement passer des dépréciations supplémentaires sur les emprunts d'Etat grecs qu'elles détiennent. Sur le dossier grec, la banque centrale a souligné la nécessité que les responsables politiques et la société grecque confirment la trajectoire de consolidation de leur pays.