L’horizon s’éclaircit pour le Soleil Levant. De juillet à septembre, la croissance du PIB s’est inscrite à 1.5% grâce à un rebond des exportations et de la consommation quelques mois après le séisme du 11 mars.
Après avoir baissé sans interruption du quatrième trimestre 2010 au deuxième trimestre 2011, (avec une contraction de 0.5% au deuxième trimestre), l’économie de la troisième puissance économique mondiale est repartie sur les chapeaux de roues cet été. En rythme annualisé, le taux de croissance du trimestre juillet-septembre ressort à 6 %, mais les économistes attendaient une progression encore plus forte, tablant sur 6,1 %.
Principal relais de croissance, la consommation des ménages, qui représente 60 % de l'économie japonaise, a progressé de 1 %, tandis que les investissements des entreprises ont augmenté de 1,1 %.
Parallèlement, après avoir accusé un plongeon au printemps à cause du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays, la production nippone s'est remise en marche pendant l'été, soutenue par des vigoureuses dépenses publiques de reconstruction. D’autre part, les secteurs stratégiques de l'automobile et de l'électronique ont redoublé d’efforts pour redémarrer leur production cet été, malgré les restrictions et coupures d'électricité à cause de l'arrêt de la plupart des réacteurs nucléaires du pays depuis l'accident de Fukushima.
Grâce au rétablissement de la chaîne d'approvisionnement depuis la catastrophe naturelle, les exportations de l'archipel ont par conséquent vigoureusement repris au cours de la période. Ainsi, les exportations nettes ont contribué à la hausse trimestrielle du PIB à hauteur de 0,4 point de pourcentage, c’est d’ailleurs leur première contribution positive en cinq trimestres.
Si le troisième trimestre vient confirmer l’amélioration de la santé de la troisième économie mondiale, la fin d'année pourrait être plus difficile compte tenu des nuages pesant sur la conjoncture mondiale. Plusieurs handicaps pourraient en effet peser sur la reprise au quatrième trimestre, à commencer par la possible détérioration de la conjoncture mondiale, sans oublier le renchérissement du yen qui malgré les interventions massives, pèsent sur la compétitivité des entreprises exportatrices.