Rien à faire, Jens Weidmann, ancien conseiller de la chancelière et président de la Bundesbank, et Angela Merkel refusent de voir la BCE jouer le rôle de préteur en dernier ressort, malgré les appels de plus en plus pressants pour une intervention massive de la Banque centrale européenne (BCE) dans la lutte contre la crise.
Cela serait "une faute grave", a jugé M. Weidmann, "qui minerait encore plus la confiance". Une banque centrale, et cela vaut pour celle commune aux 17 pays de la zone euro, "n'a pas vocation, il lui est même interdit de financer les budgets des Etats", a-t-il martelé.
Un constat largement partagé par Angela Merkel qui reconnait que « Les réponses à la crise ne sont pas suffisantes, mais ce n’est pas le bon moment pour discuter d'euro-obligations car ce mécanisme suppose une convergence budgétaire.
« Vivre au dessus des ses moyens grâce à l’endettement est une période révolue depuis que l’Europe traverse une situation de crise exceptionnelle »
« Dans des situations exceptionnelles, il faut être près à faire des pas exceptionnels » a-t-elle conclue. La tournure de la situation n’est peut être pas assez dramatique encore pour que Merkel se résigne à lâcher un peu la bride sur le rôle que doit jouer la BCE. Pourtant, les CDS des 17 pays de la zone euro pointent en hausse, avec un nouveau record pour le CDS français à 237 points.