Le président du Conseil italien Mario Monti a réaffirmé qu'il plaiderait en faveur de l'adoption d'obligations communes pour la zone euro lors de son déjeuner avec les dirigeants français et allemand jeudi, soulignant toutefois que cela devait être perçu comme un moyen de renforcer l'intégration au sein de l'Union européenne, et non comme une solution rapide à la crise de la dette souveraine.
Mario Monti, qui connait bien le sujet puisque l’an dernier il avait rédigé un rapport en tant que commissaire européen, dans lequel il indiquait que l'adoption d'obligations communes à la zone euro renforcerait l'intégration des marchés financiers européens.
« Des obligations communes à la zone euro peuvent être conçues et déployées de manière à renforcer la discipline budgétaire et non atténuer des difficultés budgétaires », a déclaré Mario Monti à Bruxelles, après une réunion avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Dans la mesure où la dette souveraine joue souvent un rôle d'actif de référence dans les transactions bancaires, le fait que les 17 pays membres de la zone euro émettent tous des titres de dette différents est une source de fragmentation.
Mario Monti, qui rencontrera jeudi la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ne viendra pas les mains vides. Le duo franco-allemand lui a spécifiquement demandé d'"apporter de nouvelles idées" lors de leur réunion.