Cité par un proche collaborateur, Nicolas Sarkozy a affirmé que la situation était "grave" et que le pays avait "besoin d'union", au lendemain des menaces de dégradation des notes de 15 pays de la zone euro par Standard and Poor's. Le couple franco–allemand qui avait d’ailleurs été informé de la décision de l’agence "avant" le mini sommet la veille doit à tout prix marquer des points lors du sommet européen du 8 et 9 décembre afin de restaurer la confiance dans la stabilité de la zone.
Quant à savoir si l'accord franco-allemand, qui vise à plus de discipline budgétaire dans la zone euro, signifie plus de mesures de rigueur en France, Henri Guaino, le conseiller spécial du chef d’Etat a répondu : « Dans l'immédiat, non"(...) "Pour l'instant, la France a réagi chaque fois que c'était nécessaire, à deux reprises, quand la croissance a fléchi, mais là encore il faut être raisonnable et garder son sang-froid", a-t-il ajouté.
"La France adaptera sa politique en fonction des circonstances sans céder à la panique", estime M. Guaino, pour qui "il n'y a aucune raison, aujourd'hui, demain matin, de changer de cap".