Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la Grèce a encore beaucoup de chemin à faire sur le front des réformes pour parvenir à ses objectifs.
L’institution table en effet sur une récession plus profonde en 2011 que le prévoit le gouvernement du pays, et sur un déficit public plus important que prévu.
Selon l'étude du FMI, le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce devrait enregistrer en 2011 jusqu'à 6% de baisse, alors que le gouvernement grec table officiellement sur une contraction de 5,5%. La Grèce, qui traverse sa quatrième année de récession, a pourtant déjà révisé en baisse ses prévisions pour 2011 en prévoyant auparavant un recul du PIB de 3,8% sur 2011. La récession désormais ancrée dans le paysage économique du pays devrait d’ailleurs se poursuivre en 2012, avec un recul du PIB de l'ordre de 2,75% à 3%.
Selon le FMI, le facteur le plus important qui a donné lieu à cette récession a été le ralentissement du rythme des réformes structurelles cette année"
Pour que la Grèce retrouve le chemin de la croissance, le FMI préconise davantage d’austérité, notamment la fermeture des organismes publics inefficaces, la réduction du nombre de fonctionnaires, la baisse du niveau de salaires et de retraites dans la fonction publique et un contrôle plus strict du budget.
La récession pesant sur les recettes fiscales et alourdissant les dépenses sociales, le déficit public devrait atteindre cette année environ 9% du PIB selon le FMI, alors que le gouvernement a récemment révisé sa prévision à 8,5%.