Les banques ne font toujours pas leurs métiers en finançant l’économie. Elles continuent de préférer parquer leurs liquidités auprès de la BCE plutôt que de se prêter entre elles, ou en rachetant des dettes souveraines ce qui permettrait pourtant de faire baisser les rendements obligataires
En témoigne le recours des banques à la facilité de dépôt au jour le jour de la Banque centrale européenne qui ne cesse de franchir record sur record. Hier, les banques ont déposé un niveau inédit, ce qui souligne d’une part les tensions persistantes sur les marchés monétaires de la zone euro et d’autre part une surabondance de liquidités dans le système financier qui reste cantonné dans le secteur bancaire.
Les dépôts des banques de la zone euro se sont ainsi élevés à 485,90 milliards d'euros mardi, contre 481,94 milliards d'euros lundi, d'après les chiffres publiés mercredi par la BCE. Un nouveau record qui traduit la méfiance qui règne sur les marchés interbancaires et les réticences croissantes des banques qui résultent des craintes liées à l'exposition de leurs contreparties à la dette souveraine de la zone euro.