La Banque d'Angleterre a laissé jeudi son taux d'intérêt directeur inchangé à 0,5% et a maintenu son programme de rachat d'actifs à 325 milliards de livres sterling, une décision qui était largement anticipée par le marché.
Les statistiques laissent entendre que le Royaume-Uni devrait éviter une deuxième contraction économique au premier trimestre 2012, ce qui l'aurait fait techniquement entrer en récession. L'activité dans le secteur manufacturier, des services et de la construction a en effet progressé en janvier et en février.
Par ailleurs, le taux annuel d'inflation, qui a atteint un pic de 5,2% en septembre 2011, soit plus du double de l'objectif de 2% de la Banque d'Angleterre, semble afficher une hausse plus limitée. Il est ressorti à 3,6% en janvier et devrait poursuivre son repli.
L'économie britannique reste néanmoins confrontée à des obstacles de taille, notamment la hausse des prix du pétrole, des conditions de crédit difficiles et les mesures d'austérité budgétaires annoncées par le gouvernement. ‘La crise de la dette de la zone euro n'est pas terminée et pourrait également affecter l'économique britannique », indiquait le comité de la BOE.