Alors que la poussée de fièvre des taux longs italiens et espagnols relance le spectre de la crise souveraine, l’euro fait preuve de résistance. Certes la veille, la devise européenne a plongé de pratiquement 1% face au yen, à 105,8 et a cassé le seuil des 1,31 contre le dollar, testant ainsi le support des 1,3065 au plus bas, alors que les bourses européennes, plombées par les cycliques étaient malmenées, mais la monnaie unique résiste. Elle remonte la pente face à l’ensemble des devises et grimpe de 0,5%, à 1,3143 contre le dollar. L’euro s’adjuge également 0,84% contre le yen et renoue avec le seuil des 106 yens, à 106,251précisément. Depuis le début de l’année, c’est contre le yen que l’euro s’est le plus apprécié dans la mesure où il gagne 8,9% contre le yen, et seulement 3,2% contre le dollar. Contre le franc suisse en revanche, il recule de 1,17% depuis le 1 er janvier.
De fait, le sort de la monnaie unique est étroitement lié à l’évolution des indices boursiers. Car l’évolution des marchés, tout comme l’euro reflètent surtout le degré d’aversion ou d’appétence pour le risque. Hier, la tendance était morose, dominée par le spectre d’une contagion de la crise souveraine à l’Italie et l’Espagne. Les investisseurs ont préféré opter pour la prudence en se réfugiant vers les valeurs refuges, le bund par exemple, mais également le dollar et le yen sur le marché des changes. Ce mardi, la configuration du marché est diamétralement opposée. Les marchés rebondissent, le Vix, baromètre de la peur plonge de 11% signe que l’appétit pour le risque est de retour, du moins aujourd’hui, ce qui soutient la tendance de la monnaie unique. Mais l’évolution de l’euro reste intrinsèquement liée à la perception qu’ont les marchés de la crise souveraine. A ce titre, les taux longs espagnols et italiens sont à surveiller de très près car ils déterminent la direction de la devise européenne.
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