Les marchés creusent leurs pertes plombés d’une part par le ralentissement économique de la Chine, et par la baisse du moral des ménages américains selon l’université du Michigan. S’y ajoute un regain d’inquiétude concernant la situation économique de l’Espagne et de l’Italie qui a vu sa production industrielle qui a dégringolé de 6,8%. Signe de l ‘aversion pour le risque, le marché obligataire se tend avec un 10 espagnol qui s’inscrit à 5, 93% et un 10 italien qui s’établit à 5,52%.
Dans ce contexte, Paris clôture au plus bas et casse les 3200 points, en recul de 2,47%, à 3189 points avec 3,7 milliards échangés. Sur la semaine le CAC lâche près de 4% et ne grappille plus que 0,9% depuis l’année alors qu’il gagnait 12% il y à 3 semaines. A francfort, le Dax cède -2.36%, à 6584points, et -2.82% sur la semaine. Londres cède 1,09%, correction plus marquée pour l’euro stoxx qui abandonne 2,6%. L’Espagne plonge de 3,6% et renoue avec son plus bas niveau depuis 3 ans et recule 15.3% depuis le début de l’année. L’Italie se distingue aussi parmi les plus fortes baisse avec – 3.4% ce qui porte sa baisse à -5.5% sur la semaine.
Du coté des valeurs, la publication de L'Oréal est applaudit par le marché après avoir dévoilé un chiffre d'affaires en progression de 9,4%, à 5,64 milliards d'euros au premier trimestre 2012, portées par une forte accélération des produits de luxe et par une solide dynamique aux Etats-Unis comme en Asie. Le titre bondit de 1,15%, à 92,14 euros. C’est d’ailleurs la seule hausse du CAC.
Les banques s’inscrivent en queue de peloton et plombe la tendance, avec Société Générale qui plonge de 5,79%, à 17,81 euros, BNP abandonne 5,22%, à 30,40 euros. Crédit Agricole redonne 5,08%, à 3,91euros. Natixis -5,19%, à 2,39 euros.
Capgemini dégringole de 5,12%, à 29,92euros, après l'avertissement lancé par le numéro 2 indien Infosys, qui s’attend à une année difficile pour le secteur.
Mal orienté également, Peugeot dégringole de 5,12%, à 9,84 euros alors que Macquarie a réduit son objectif de cours sur la valeur à 9,5 euros (contre 12 euros), avec une opinion à "sous-performance".
Atos prenait 2,31% à 44,37 euros alors qu'une note de Morgan Stanley évoque la mise en place "d'options stratégiques" par le groupe si le titre reste peu élevé.
Sur le marché des changes, l’euro qui se maintenait autour de l’équilibre à l’ouverture s’enfonce désormais sous le seuil des 1,31, à 1.3078 en baisse de 0,81%. La monnaie unique dévisse aussi de 0,7% à 105,9 contre le yen. Retour de l’aversion pour le risque, le billet vert s’inscrit en hausse face à l’ensemble des devises mais grappille seulement 0,1% face au yen en se négociant à 80,97 contre le yen, en hausse symbolique de 0,04%.
Le pétrole reste dans le rouge avec un WTI en repli de 0,47%, à 103,15 et un brent qui redonne 0,1%, et revient à 121,40$.
L’once d’or redonne également 0,61%, à 1670$.