Les indices européens tâtonnent ce mercredi après la publication des données de l'inflation (IPC) dans la zone euro, scrutés de près par les économistes. Les derniers chiffres de l’IPC font état d’une croissance de 7% des prix à la consommation au mois d’avril en glissement annuel (on vous en parle plus bas dans le journal). La dynamique des prix s’inverse moins vite qu’aux Etats-Unis. Toutefois, ces statistiques ont laissé les marchés de marbre, avec une volumétrie inexistante à la Bourse de Paris (-0.09%, 7 399 points).

Outre-Atlantique, Wall Street a ouvert en hausse mercredi, réduisant ses pertes de la veille, avec le rebond des banques régionales et l'optimisme prudent des investisseurs sur les tractations à Washington pour éviter un éventuel défaut de paiement des Etats-Unis sur sa dette. Le Dow Jones et le Nasdaq grimpent de respectivement 0.44% et 0.38%. 

À la tête du SBF 120, Vallourec flambe de 8,55% à 11,3€. Le fabricant de tube en acier fait état ce mercredi de résultats encourageants. En effet, la société française enregistre un bénéfice net de 156 millions d’euros sur les 3 premiers mois de l’année contre une perte nette de 35 millions d'euros un an plus tôt. C’est principalement la reprise d’activité au Brésil, dans la mine de fer de Pau Branco, qui a permis au groupe de dégager des bénéfices record. Malgré cette bonne nouvelle, Vallourec connaît un début d’année 2023 mitigé et abandonne plus de 7% en Bourse. 

Ce mercredi, Elior chute brutalement de 22,82% à 2,97€, accusant ainsi la dernière place du SBF 120. Le spécialiste de la restauration collective et des services aux entreprises a récemment abaissé ses prévisions de marge pour l’exercice en cours, faute à une inflation persistante. Daniel Derichebourg, le nouveau PDG, fait face à un début intense et éprouvant dans son domaine d'activité. Le groupe abandonne également ses objectifs de moyen terme concernant le rachat de Derichebourg Multiservices (DMS). Depuis le 1er janvier, Elior chute de plus de 10% en Bourse.

Wallix (WLX) a longtemps été sujet d’inquiétude auprès des membres de la communauté Meilleurtaux Bourse Privée. Il est vrai que les dernières années boursières n’ont pas été probantes pour le spécialiste de la cybersécurité. Mais ça, c’était avant… Et pour cause, l’action WLX débute l’année 2023 en trombe. La dynamique haussière de la valeur est portée par les récentes nouvelles économiques. Le groupe enregistre une forte accélération de la croissance de son chiffre d'affaires, avec une croissance qui a dépassé les 30% au premier trimestre (6,1 millions € de CA au total). 
 
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Un sujet hautement sensible et qui risque fortement d’être mis sur la table dans les prochains jours. En effet, faute d'accord entre élus démocrates et républicains sur un relèvement du plafond de la dette, les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement début juin. Avec des conséquences qui dépasseraient les frontières américaines. Dans cette situation, le pays ne pourra plus émettre de nouveaux emprunts pour se financer et ne sera plus en mesure d’honorer ses créances. Naturellement, le risque de gel marché sur les monétaires US et mondiaux donne le vertige. On se rappellera que la crise financière de 2008 a pour origine l’insolvabilité de certains gros établissements bancaires à honorer leur créance de court terme. Affaire à suivre.

Demain, les traders US seront à l’affût lors de l’annonce des inscriptions hebdomadaires au chômage vers 14 h 30. Cette donnée, qui mesure le nombre d'individus ayant demandé une allocation chômage pour la première fois au cours de la semaine précédant la publication, pourrait impacter l’USD dans le cas d’une lecture plus élevée, ou plus basse que prévu. Actuellement, les analystes tablent sur une baisse de 264 à 254 000 inscriptions.
Dans la foulée, vendredi après-midi, le président de la Fed, Jerome Powell, devrait prendre la parole vers 17h. Intervention également très surveillée par les traders, car elle pourrait contenir des indices concernant la future politique monétaire…
 

Pour le mois d’avril, l’indice des prix à la consommation à atteint 7% dans la zone Euro selon les chiffres publiés par Eurostat. Un mois plus tôt, cette donnée s’élevait à 6,9%. Pour rappel, l’objectif à long terme de la BCE est de stabiliser l’inflation aux alentours des 2%. Malgré un relèvement des taux depuis juillet 2022, les analystes estiment qu’il faudra encore attendre jusqu’à 2025 avant que la BCE n’atteigne son objectif.
Selon les économistes, la croissance des salaires nominaux pourrait rapidement devenir un problème. À ce jour, le marché estime que le pic du taux de dépôt de la BCE se trouverait légèrement en dessous des 3,75%. Toutefois, il est probable que cela ne suffise pas à maîtriser l’inflation… La suite au prochain épisode le 15 juin, lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE.

L'indice des prix à la consommation (ou “IPC”) est un indicateur économique majeur. Il se calcule en mesurant la variation du prix d’un panier fixe de biens et de services, dont chaque élément est pondéré proportionnellement à son poids dans la consommation globale des ménages. Il est très important dans la mesure de l’inflation et des variations de tendances d’achat.
L’IPC Core est un autre indice dérivé, qui ne tient pas compte de l’alimentation et des produits énergétiques, car leurs prix sont jugés volatils et saisonniers. En hausse à 7% sur un an en avril, et bien qu’elle se soit tassée, l’inflation européenne continue de focaliser l’attention des investisseurs.

Retrouvez ici le point sectoriel par Euroland Corporate.

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