Mardi 02 juin

Créé en 1900, Spie un spécialiste des services dans les domaines du génie électrique, mécanique et climatique et des systèmes de communication ainsi que des services spécialisés liés à l’énergie.

Un gros poisson

Un gros poisson se (re)présente devant les investisseurs parisiens après un premier échec en octobre pour cause de mauvais temps boursier. Et il était... temps… Il s’agit de Spie le groupe d'ingénierie électrique qui a donc préparé le terrain pendant près de quatre ans avant de se lancer dans le grand bain du compartiment A. La société entre en piste afin de lever jusqu’à environ 800 millions d’euros (elle visait 1,2 milliard en octobre), ce qui fait malgré tout de cette opération, l’entrée en Bourse la plus importante de l’année à Paris devant Europcar. Le prix de l’offre est en effet inférieur à la fourchette de prix proposée lors de la première tentative. Cette introduction du leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines du génie électrique, mécanique et climatique et des systèmes de communication ainsi que des services spécialisés liés à l’énergie, va lui permettre de renforcer sa position de leader européen indépendant des services multi-techniques et de poursuivre sa stratégie de développement en Europe avait expliqué la direction lors de l’annonce du projet d’introduction cet été. L’opération comprendra une augmentation de capital pour un montant brut d'environ 700 millions d'euros et s’accompagnera d’une cession des actions existantes pour un montant maximum d'environ 91 millions d'euros.

Soif d’acquisitions

Les fonds levés serviront de force de frappe à de nouvelles acquisitions. Le groupe séparé depuis dix ans du spécialiste du BTP Spie Batignolles, entend étancher sa soif d’emplettes. Le groupe s’est en effet développé à coups d’acquisitions avec pas moins de 90 rachats à son actif depuis 2006. Le modèle de la société repose sur une récurrence des revenus. Cette force, bienvenue dans les temps actuels, est assurée par une diversification de ses activités. Spie est en effet présent dans le génie électrique, mécanique et climatique, dans les systèmes de communication ainsi que dans les services liés à l’énergie. Plus de 80% des revenus de la société sont ainsi constitués de revenus récurrents : prestations de maintenance, généralement associées aux services d’intégration. Ce qui lui assure une forte visibilité sur l’évolution de ses revenus, avec des contrats généralement conclus pour des périodes de trois ans ou d’un an mais avec tacite reconduction. Ces contrats récurrents lui permettent de dégager des bénéfices en hausse régulière en passant de 3,2% en 2005 à 6,2% en 2014. La société entend également réduire son endettement afin d'accroître sa flexibilité financière et de soutenir sa stratégie de développement et de croissance.

Une continuité dans la stratégie

Sur la période 2015-2018, le groupe table sur une croissance annuelle moyenne, hors acquisitions et à taux de change constants, comprise entre 2,5% et 3,5% à la faveur de la croissance anticipée de certains marchés (particulièrement en Europe et dans le domaine des services techniques liés à l’énergie), dont la croissance pourrait dépasser la croissance attendue du produit intérieur brut. La société postulante entend également faire profiter ses actionnaires de ce dynamisme et de la baisse du poids de sa dette en s’engageant à leur verser un dividende de 40% du bénéfice net part du groupe en 2015. En milieu de fourchette, le dossier serait valorisé 2,4 milliards d’euros. Le groupe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 5,22 milliards d'euros, en hausse de 14,5% en données publiées et quasi stable (+0,1%) à périmètre comparable, et a dégagé un résultat brut d'exploitation (Ebita) en progression de 12,1% à 334 millions. En revanche, la dette a littéralement plombé le résultat net, passé en territoire négatif à hauteur de 18,4 millions d’euros. Le niveau d’endettement constitue donc le seul point noir de ce dossier. Mais ce paramètre risque d’être relégué au second plan si Spie parvient à rééquilibrer ses masses financières tout en préservant une belle croissance rentable. Avec une croissance de 9% par an en moyenne depuis 2006, ainsi qu'une progression de ses marges à hauteur de 20% sur la période, Spie pourrait convaincre les investisseurs les plus timorés alors que Labco et Solairedirect ont tous deux renoncé à entrer en Bourse...

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