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Unité de temps hebdomadaire. Sources : MeilleurPlacement, TradingView.
Le 19 février, Danone publiait ses résultats annuels pour 2020. Des résultats bien sûr pénalisés par la pandémie. Sur l’année, le résultat net part du groupe du géant de l’agroalimentaire ressort à 1,956 milliard d’euros, globalement stable par rapport à 2019. Le résultat opérationnel est cependant en baisse de 13,8% et le chiffre d’affaires décline de 1,5% (en données comparables) à 23,62 milliards d’euros, et de 6,6% en données publiées.
Quant aux perspectives, Danone s’attend à un premier trimestre 2021 difficile mais table sur un retour à la croissance dès le deuxième trimestre. 2021 serait donc l’année de la reprise. Le 20 avril, le groupe publiera ses
résultats pour le 1er trimestre et tiendra son assemblée générale des actionnaires le 29 avril. Danone proposera un dividende de 1,94€ (rendement : 3,32%) versé en numéraire, au titre de l’exercice 2020. Il est identique à celui de 2018 mais est toutefois en baisse par rapport à 2019, sortant Danone du club français des “aristocrates du dividende” : ces entreprises ayant réussi à faire progresser leurs dividendes depuis au moins dix ans.
Danone est une valeur défensive. En tant que géant de l’agroalimentaire, son secteur d’activité est en effet résilient en cas de conjonctures économiques défavorables. Les investisseurs particuliers l’ignorent souvent mais Danone est un leader mondial de l'industrie alimentaire : premier dans les produits laitiers frais (marques Activia, Gervais, Alpro, Oikos, Actimel…), deuxième mondial dans la nutrition infantile et médicale (Blédina, Dumex, SGM, Aptamil, Theocate…) et troisième dans les eaux embouteillées (Mizone, Volvic, Evian et Acqua).
Danone a conclu un accord d’acquisition de l’américain Follow Your Heart, pionnier de l’alimentation d’origine végétale. L’innovation contribue au quart des ventes annuelles du groupe qui précise à ce sujet : "Ce partenariat permettra à Danone d'améliorer et d'élargir son offre de produits d'origine végétale, dont le fromage, tout en contribuant à son objectif de faire passer ses ventes mondiales de produits d'origine végétale de plus de 2 milliards d'euros en 2020, à 5 milliards d'euros en 2025".
Dimanche 14 mars, le conseil d’administration mettait fin aux fonctions de son PDG Emmanuel Faber, dans le viseur de certains actionnaires (dont les fonds activistes Artisan Partners et Bluebell Capital) qui le jugeaient responsable des mauvaises performances du groupe. Gilles Schnepp, ancien patron de Legrand prend la présidence.
En attendant le recrutement d’un directeur général, un tandem formé par Véronique Penchienati-Bosetta, directrice générale internationale, et Shane Grant, directeur général Amérique du Nord, assure l’intérim. L’éviction d’Emmanuel Faber a été saluée en Bourse car elle pourrait régler les problèmes de leadership et de gouvernance du groupe. Depuis le 1er janvier, le titre progresse de 8,75%.
D’un point de vue technique, le titre rebondit en Bourse depuis le krach du premier trimestre 2020 et se stabilise actuellement sur sa zone de résistance à 58,50€ / 60€. Au-delà, les deux résistances de moyen terme sont fixées sur les 64,20€ / 65€ et sur les 68,50€. Le support le plus proche est celui des 55€. Nous visons un retour sur les niveaux pré-Covid, de février 2020. Nous croyons notamment aux
“Objectifs 2030” de Danone.
Ces dernières semaines, plusieurs banques et cabinets d’analyse ont diffusé leurs objectifs sur Danone : Crédit Suisse (62€, le 26 mars), AlphaValue (68,90€, le 25 mars), Jefferies (70€, le 16 mars), Oddo (59€, le 15 mars) et Stifel (68€, le 23 février). Pour notre part, nous visons un objectif plus optimiste, à 73€, soit un potentiel de gain de 24,79%. Le titre rejoint notre
portefeuille MF Privé.
