Ubisoft est une entreprise française de développement, d'édition et de distribution de jeux vidéo, créée en mars 1986 par la fratrie bretonne Guillemot. C’est le numéro un du secteur en France. Ubisoft fait partie du “big four”, autrement dit des quatre grands éditeurs de jeux vidéo côtés en Bourse, aux côtés de ses concurrents américains Activision, Electronic Arts et Take-Two.
Le 11 mai, le groupe dévoilait ses résultats financiers. En 2020, son chiffre d’affaires a progressé de près de 40% grâce à un contexte particulièrement favorable. Les confinements ont naturellement augmenté le temps consacré aux loisirs numériques, en moyenne. L’éditeur a néanmoins repoussé la sortie de deux de ses licences majeures l’an dernier : Far Cry 6 et Rainbow 6 Quarantine. Les équipes, en télétravail, n’ont pas été aussi productives qu’attendu. Ubisoft a toutefois réussi à commercialiser le nouvel opus de son blockbuster Assassin’s Creed.
Sur l’année, le résultat opérationnel ressort à 473,3 millions d’euros, soit 21,1% du chiffre d’affaires. C’est un record pour le géant tricolore du jeu vidéo. Plus largement, l’ensemble de son exercice 2020-2021 est jalonné de résultats historiques. L'indicateur de prédilection du groupe, le "net bookings" (montant des ventes nettes, hors revenus différés), a atteint le niveau inédit de 2,24 milliards d'euros, en augmentation de 46,1%.
Pour autant, le titre a été très sévèrement sanctionné en Bourse le jour de la publication de ses données (environ -9%). Et pour cause, ces différents records n’ont pas atteint les attentes fixées par l’entreprise et les analystes du marché. Nous considérons que la sanction est très sévère, trop sévère. Depuis le 1er janvier, Ubisoft abandonne 25% en Bourse.
Quant à ses perspectives, le groupe table sur un tournant risqué mais potentiellement porteur. Il table sur le free-to-pay pour sa prochaine franchise. En d’autres termes, sur un jeu gratuit de prime abord, mais qui incite les joueurs pendant leur expérience de jeu à dépenser leur argent en contenus additionnels. Le groupe réussira-t-il à transformer son modèle ? C’est tout le pari.
Heureusement, Ubisoft se repose également sur les ventes de ses précédents jeux, ce que l’on appelle le “back-catalogue”, et pas seulement sur ses nouvelles sorties. Cinq nouveaux opus devraient sortir dans les prochains mois (licences Far Cry, Rainbow Six, Riders Republic, The Division Heartland et Roller Champion). La société table sur une croissance à un chiffre de son chiffre d’affaires et sur un résultat opérationnel compris entre 420 et 500 millions d'euros pour l’exercice 2021-2022.
Nous considérons que le titre a été injustement massacré en Bourse ces dernières semaines, compte tenu des fondamentaux de la société et de ses perspectives. Nous investissons donc sur le rebond du cours. Il évolue actuellement autour des 58,50€ et nous visons un objectif nettement inférieur aux plus hauts de janvier 2021, à 74,80€, soit un potentiel de gain de 27,86%. Le titre rejoint notre
portefeuille MF Privé.