Kering est l’un des quatre grands fleurons français du luxe, les fameux “KHOL” :
Kering,
Hermès, L’
Oréal et
LVMH. À elles seules, ces quatre sociétés représentent un tiers de la capitalisation totale de l’indice boursier français. Ce sont de véritables locomotives pour le CAC. De notre point de vue, Kering est injustement malmené en Bourse, bien plus que ses confrères. Tant mieux ! Sa récente baisse représente une opportunité et nous comptons la saisir. Dans cet article, nous faisons le point sur la situation du groupe et sur notre approche.
Kering regroupe plusieurs marques emblématiques : Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, Alexander McQueen, Bottega Veneta… et cette petite liste n’est pas exhaustive. Des rumeurs évoquaient en 2021 une possible fusion entre le groupe français et un autre géant, suisse, Richemont. La Tribune mentionne que le groupe de François-Henri Pinault conduirait des négociations en vue d’une acquisition majeure, sans préciser de nom mais en laissant planer le doute sur l’italien Prada qui s’est introduit à la Bourse de Hong Kong l’an dernier.
À vrai dire, ce n’est pas un critère décisif dans notre prise d’opération mais il est évident qu’une telle fusion ou acquisition lui profiterait grandement. L’appétit de l’ogre français l’a amené à acheter le lunetier danois Lindberg à l’été dernier, afin de développer sa branche dédiée à l’optique. C’est la première acquisition de Kering depuis 2014.
Parlons chiffres, et pas des moindres ! Sur les neuf premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires de Kering a atteint 12,23 milliards d’euros, en progression de 36,6% sur un an et de 9% par rapport à 2019. On pourrait se dire que la pandémie n’a aucun impact sur Kering mais c’est faux. Mentionnons en effet le léger ralentissement de la croissance du groupe au troisième trimestre suite à la baisse des ventes de sa marque-phare Gucci en Asie du Sud-Est, du fait de la résurgence de la pandémie et de la faible activité touristique sur le Vieux Continent.
Au premier semestre 2021, la croissance de Gucci est ressortie en hausse de 50% sur un an, et de “seulement” +3,8% au troisième trimestre. Sur la période, son chiffre d’affaires ressort à 4,19 milliards d’euros, en hausse de 12,6% sur un an (en données publiées) et de 12,2% à taux de change et périmètre constants, dépassant le consensus des analystes (4,09 milliards, +10% à taux de change constants).
En parallèle, les ventes d’Yves Saint Laurent ont progressé de 28,1% sur un an, à 652,9 millions d’euros, au troisième trimestre. On ne souhaite pas vous inonder de chiffres mais globalement les autres marques du groupe ont également réalisé de belles performances en 2021. En un mot, nous sommes très confiants quant à leur développement pour les prochains exercices. Plus largement, nous pensons que le secteur du luxe dans son ensemble devrait profiter de belles perspectives dans les années à venir, en particulier grâce au e-commerce et à la réouverture progressive des économies.
Le 17 février, Kering dévoilera ses résultats définitifs de 2021 (et donc ceux du quatrième trimestre). En période de forte inflation, les grands groupes du luxe peuvent se reposer sur leur excellent “pricing power” : leur capacité à augmenter le prix de leurs produits sans affecter la demande.
Quant au dividende, le Conseil d’administration de Kering a décidé lors de sa réunion du 9 décembre 2021 le versement d’un acompte sur dividende au titre de l’exercice 2021, d’un montant de 3,50€ par action. La mise en paiement aura lieu ce lundi 17 janvier, sur les positions arrêtées ce vendredi soir (14 janvier). Le solde du dividende de l’exercice 2021 sera décidé par le Conseil d’administration du groupe le 16 février et soumis à l’approbation lors de la prochaine Assemblée générale, le 28 avril.

Kering, unité de temps hebdomadaire
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Source : Meilleurtaux Placement, TradingView
Un petit mot d’analyse technique. La récente baisse des cours de Kering fait revenir son titre sur le bas d’un canal ascendant de long terme. C’est un signe important et une belle source d’opportunité, de notre point de vue, pour un horizon d’investissement compris entre 1 et 3 ans. La forte baisse de cet été fait suite à la politique de redistribution des richesses lancée en Chine. Kering avait alors perdu près de 18% en une semaine ! Ce vendredi 14 janvier, le titre perd 3% (au moment de la rédaction de cet article) et revient à proximité des plus bas niveaux de cet été. Nous en profitons pour le racheter à bon prix.
Notre objectif est fixé sur les 798€, soit le plus haut historique atteint le 13 août, juste avant l’annonce chinoise. Par rapport au cours actuel de 658€, le potentiel de gain est de 21,28% (hors dividende). Plusieurs grandes banques, analystes et courtiers sont plus ambitieux que nous sur leur objectif pour Kering : Morgan Stanley (810€), HSBC (850€), Stifel (840€), Barclays (800€), Bernstein (881€), Kepler Cheuvreux (820€) ou encore Berenberg (880€). Si le retour sur les 798€ est rapide (quelques mois), nous rehausserons certainement notre objectif. Affaire à suivre !