Ce lundi 17 janvier, nous remplaçons dans le
portefeuille sportif le titre Eutelsat Communications par Wallix, l’un des rares experts français de la cybersécurité, coté en Bourse. C’est une petite valeur, dont la capitalisation totale est d’environ 164 millions d’euros au moment de la rédaction de cette analyse. Le groupe a été fondé en 2003 et évolue sur un secteur auquel nous croyons particulièrement, hélas. Et pour cause, la cybercriminalité aurait représenté un coût de 6 000 milliards de dollars au niveau mondial en 2021 et 97% des entreprises ont été confrontées au moins à une faille de cybersécurité dans leur chaîne d’approvisionnement (sources : Groupe Delta et BlueVoyant).
La tendance de fond est bien là : depuis le début de la pandémie, les attaques informatiques ont fortement augmenté. Les pirates s’en prennent notamment aux infrastructures et systèmes critiques, comme les hôpitaux… Les systèmes informatiques des centres de santé sont souvent obsolètes et on imagine aisément que les personnels ont actuellement d’autres priorités. Prenons seulement deux exemples, parmi tant d’autres.
En mars 2021, les centres hospitaliers d’Oloron-Sainte-Marie et de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) ont été victimes d’une cyberattaque. Ils regroupent 700 agents médicaux et administratifs pour 280 lits selon Les Echos. Leur système informatique a été totalement bloqué et conformément aux consignés des autorités, les centres ont refusé de payer la rançon réclamée par les pirates, mais ont été obligés d’investir plus de 350 000 euros pour remettre en place leur infrastructure informatique.
En mai 2021, la cyberattaque de Colonial Pipeline défrayait la chronique. Le système d’oléoduc américain transportant du mazout vers le Sud-Est des États-Unis a été paralysé plusieurs jours durant et l’administration Biden a alors décrété l’état d’urgence. C’est la plus grande cyberattaque contre une infrastructure pétrolière sur le sol américain, 45% du carburant consommé sur la côte Est transite par ce réseau de pipelines. Les choses sont peu à peu revenues dans l’ordre, mais un cap a été franchi dans l’attaque d’infrastructures critiques. Les exemples sont légion et malheureusement les prochains mois devraient fournir de nombreux et nouveaux exemples à l’échelle nationale comme mondiale.
En ce qui concerne Wallix, voici les résultats du groupe sur les derniers mois. Au premier semestre 2021, le chiffre d’affaires ressort en croissance de 28% sur un an à 10,3 millions d’euros, la perte d’exploitation est réduite de 48% à 2,7 millions d’euros et la trésorerie brute s’élève à 23 millions d’euros. Le groupe a également communiqué sur de fortes perspectives de rentabilité pour le second semestre, ses résultats définitifs de 2021 seront publiés
le 24 mars.
À l’international, le chiffre d’affaires de Wallix progresse de 51% au premier semestre, à 4,2 millions d’euros soit environ 40% de l’activité totale. Le Président du Directoire, Jean-Noël de Galzain, évoque notamment dans le bilan du premier semestre :
“Nos marchés sont durablement dynamisés par la nécessaire transformation numérique des entreprises et des organisations, actuellement en plein essor, et le besoin impérieux de cybersécurité associé afin de protéger les systèmes d'informations des organisations, l'accès aux infrastructures, aux services et aux données hébergés dans le cloud, enfin de sécuriser les équipements et les réseaux industriels des entreprises contre les cyberattaques. Ce courant se traduit dans l'augmentation record de nouveaux projets clients ce semestre et la traction internationale de la société, particulièrement dans toute l'Europe, Moyen Orient et Afrique.”
Wallix a également dévoilé ces derniers mois son plan stratégique 2022-2025 “Unicorn 2025”. Le but central du plan est de transformer le groupe en acteur incontournable du secteur, en partie grâce à ses investissements autofinancés d’environ 10 millions d’euros, dont près de la moitié cette année. À horizon 2025, Wallix table sur un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros et sur un objectif de rentabilité opérationnelle de plus de 15%. Son chiffre d’affaires à l’international devrait être multiplié par 7,5 d’ici 2025. Nous croyons en ces perspectives et pensons que le titre est injustement malmené depuis le début de l’année en Bourse (environ -12% au moment de la rédaction de cette analyse).
Wallix, unité de temps quotidienne
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Source : Meilleurtaux Placement, TradingView
Le récent mouvement de baisse a propulsé le titre de Wallix vers la borne basse de son canal ascendant de moyen/long terme. Nous en profitons donc pour le racheter à bon prix, à 27,80€. Le 15 février 2018, le titre atteignait son plus haut niveau historique à 37,50€. Nous visons un objectif légèrement inférieur, à 37,30€, soit un potentiel de gain de 34,17% par rapport au prix actuel, sur un horizon d’investissement compris entre 1 et 3 ans. Le titre peut être soumis à une forte volatilité dans les prochaines semaines, d’autant qu’il s’agit d’une petite capitalisation, il rejoint donc notre portefeuille sportif.
