C’est un conseil particulièrement spéculatif que nous vous présentons aujourd’hui. Alstom, la multinationale française spécialisée dans les transports, cède environ 35% à la Bourse de Paris depuis le 1er janvier et 53% sur un an. Cette lourde chute nous semble pour partie justifiée, et pour partie excessive. Nous tablons sur un fort rebond du titre mais avant d’aller plus loin, rappelons que l’horizon d’investissement du portefeuille sportif est de trois ans.
Depuis le début de l’année, Alstom est pénalisé par plusieurs dossiers. Tout d’abord par sa participation de 20% dans le fabricant russe de matériel ferroviaire Transmashholding dont l’activité est surtout locale. Cette entreprise devrait voir sa valorisation de 480 millions d’euros s’effondrer sous le poids des sanctions occidentales. Dans le résultat net d’Alstom, elle a représenté une perte de 2 millions d’euros au dernier semestre. Comme la plupart des groupes français,
Alstom a stoppé ses investissements en Russie.
L’autre grande épine dans le pied du géant français, c’est la gestion des
contrats de Bombardier Transport qui ne se révèlent pas aussi rentables qu’attendu. Début 2021, Alstom faisait l’acquisition de ce groupe canadien pour 5,5 milliards d’euros et créait ainsi un leader mondial de la mobilité pour faire face à la demande croissante en matière de transport plus écologique. Les capacités d’innovation et de recherche et développement du nouveau groupe sont particulièrement intéressantes, mais c’est un autre sujet. Au total, 75 000 employés répartis dans 70 pays travaillent pour le groupe.
Par ailleurs, les inquiétudes des investisseurs se sont un temps focalisées sur la trésorerie négative d’Alstom au premier semestre 2021, avant que le groupe ne publie des résultats rassurants à ce sujet. Le 20 janvier, ses résultats pour les neufs premiers mois de l’exercice 2021-2022 étaient publiés.
Dans les grandes lignes, ils se sont révélés bons, avec un niveau de prises de commandes à 14,3 milliards d’euros sur la période, en hausse de 47% sur un an, dont 4,6 milliards pour le seul troisième trimestre. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 11,4 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2021, en hausse de 11% sur un an, en phase avec les objectifs annoncés par le groupe (3,9 milliards au T3).
Alstom se veut particulièrement confiant quant à ses perspectives. Et pour cause, son carnet de commandes ne cesse de gonfler. Nous ne serons pas exhaustif en la matière, tant les nouveaux contrats pleuvent. Du 4 au 6 avril, Alstom a annoncé la signature d’un contrat portant sur 29 rames automotrices électriques pour l’Allemagne, 25 trains à grande vitesse destinés à la Suède et un partenariat avec Engie pour l’approvisionnement en hydrogène renouvelable d’un système de piles à combustible pour le fret ferroviaire européen. Ce ne sont que quelques récents exemples, parmi tant d’autres, qui représentent plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.
L’industriel annonce également
une croissance annuelle moyenne de plus de 5% jusqu’en 2024-2025, ainsi qu’une marge d’exploitation ajustée comprise entre 8% et 10% sur la période.
En somme, après avoir été lourdement sanctionné en Bourse, nous tablons sur ces belles perspectives pour justifier un fort rebond du titre dans les mois à venir.
La chute depuis un an a un mérite évident : nous permettre d’acheter le titre à bon prix, sous 21€.
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Évolution du titre Alstom depuis mars 2019, unité de temps hebdomadaire
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Source : Meilleurtaux Placement, TradingView
Sur le graphique ci-dessus, on voit nettement la baisse de ces derniers mois et le point bas récemment atteint.
Notre objectif est fixé à 33,40€, sous la résistance indiquée à 33,90€. Par rapport au cours actuel de 20,70€, le potentiel de gain est de 61,35%* à horizon trois ans. Bon nombre de banques, courtiers et analystes financiers partagent notre optimisme. Oddo BHF vise par exemple 33€ sur le titre, UBS et Invest Securities visent 44€, HSBC 40€, JPMorgan 37,50€, Goldman Sachs 38€.
Alstom rejoint notre
portefeuille sportif, compte tenu de la forte volatilité de son titre boursier. Ce dernier peut bien sûr continuer à baisser dans les semaines à venir, en direction de deux principaux supports : les 18,35€ et les 16,35€. Un mot enfin du dividende du groupe qui devrait atteindre 0,25€ pour l’exercice 2021, comme l’an passé, soit un rendement d’environ 1,20% par rapport au cours actuel. L'assemblée générale aura lieu
le 12 juillet.