Thursday 01 January

Vous faites partie des 4 français sur 10 à payer l’impôt sur le revenu et vous souhaitez réduire votre facture fiscale ? Difficile malheureusement de s'y retrouver dans la jungle de produits disponibles permettant de diminuer votre impôt. En fonction de votre fiscalité de base et selon vos attentes, il peut y avoir plusieurs dispositifs accessibles. Voici quelques conseils pour que votre investissement qui devrait vous aider à diminuer votre impôt ne tourne pas au cauchemar. 
 

1 - Gare à la peur de la pression fiscale et à l’appât du gain

Chaque année au printemps, vous remplissez votre déclaration et chaque année vous grincez des dents en voyant le montant de l’impôt à payer. Pour faire taire cette sensation qui vous démange, les solutions de défiscalisation vous viennent en tête. Avec deux questions qui vous paraissent essentielles et qui motivent votre investissement : Quelle gomme à impôt choisir ? Et avec quelle perspective de rendement ? 
 

Pour réduire sa facture fiscale, un contribuable a l’embarras du choix en matière de produits disponibles avec deux grandes stratégies possibles : la déduction ou la réduction. La déduction intervient avant le calcul de l’impôt. Et le produit phare de déductions, cité par 99% des conseillers en gestion de patrimoine, est le PER, le Plan d’épargne retraite. Le PER convient parfaitement aux contribuables aux tranches marginales d'imposition élevées et non aux revenus plus modestes où l’efficacité du dispositif discutable pour ne pas dire nulle.

Le PERP (Plan d'Epargne Retraite Populaire) avait l'inconvénient d'être bloqué jusqu'à la retraite, et le capital disponible essentiellement sous forme de rente. Pour améliorer l'attrait du système, le gouvernement a lancé une grande réforme de l'épargne retraite dans sa loi Pacte. Le PER (Plan d'épargne retraite) créé a pour vocation de remplacer le PERP. Son principal atout par rapport au PERP : le capital est disponible à la retraite sous forme de retrait ou de rente, au choix.

Les réductions d’impôt permettent une ristourne sur le montant de l’impôt à payer quel que soit la tranche marginale d’imposition. Et du coup, l’éventail de produits disponibles est beaucoup plus large. Les cinéphiles jetteront naturellement leur dévolu sur les SOFICA dans l’optique de soutenir l’industrie du cinéma (mais aussi à la réduction d’impôt de 48%, il ne faut pas se leurrer). Les buisness angels dans l’âme seront sensibles aux produits dédiés aux investissements dans les Petites et moyennes entreprises avec les Fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) ou les Fonds d’investissement de proximité (FIP).  

En souscrivant à ce type de produits, n’espérez pas pour autant tomber sur le carton de l’année qui fera décoller votre investissement. L'attrait de la carotte fiscale ne doit pas vous conduire à investir dans des FIP ou dans des FCPI, qui sont par nature des placements risqués, si vous êtes profondément allergique au risque. Il faut également que les placements choisis soient compatibles avec l'horizon d'investissement. Derrière ce cadeau fiscal, il y a une contrepartie et non des moindres. Le législateur exige ainsi souvent le blocage des fonds engagés pendant de longues durées (de 5 à 15 ans selon les dispositifs), toute sortie anticipée impliquant la remise en cause des économies d'impôts. Ne mobilisez pas des fonds sur 5 voire 10 ans, si vous avez un besoin impérieux de liquidités à court terme ou que vous n'avez pas de visibilité sur vos revenus.


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2 - L'avis de l'expert : Yannick Hamon, PDG de MeilleurPlacement

Minorer sa base taxable est la quête du graal pour toute personne qui estime payer trop d’impôts. Mais gare au miroir aux alouettes. Si l’Etat vous octroie une réduction d’impôt allant jusqu’à 48% du montant investi, ce n’est pas par pure générosité.

La puissance publique veut drainer l’épargne vers des secteurs ou des zones géographiques structurellement déficients (énergies renouvelables, Outre-mer, pêche etc.), pour soutenir le rayonnement culturel français à l’étranger (cinéma) ou bien pour rediriger l’épargne vers des secteurs qui sont demandeurs de capitaux (investissement dans les PME) 

Il faut donc faut garder à l'esprit que les secteurs ou les zones géographiques sur lesquels les produits sont investis ne génèrent pas naturellement de la performance. Le législateur doit artificiellement donner un coup de pouce pour que le souscripteur soit incité à mettre la main au porte-monnaie. Sans les réductions d'impôts dont bénéficient ces produits de défiscalisation, rares sont ceux qui oseraient s'aventurer sur des investissements qui ne génèrent pas de performance.

«  Il faut partir du principe que son espérance de gain va être défaillante par rapport à des secteurs libres ». 

Vous avez déjà entendu un ami d’ami vous dire qu’il a réussi le coup du siècle en ayant défiscalisé et réussi à dégager 20% de rendement avec cet investissement. Soit, il a rajouté un zéro ou bien son coup du siècle s’est transformé en cauchemar à tel point qu’il est gêné de vous avouer qu’il s’est bien fait rouler dans la farine. Ce qui va suivre va risquer de vous surprendre : les produits de défiscalisation existent parce que la puissance publique veut soutenir une zone géographique ou un secteur déficient. Partant de ce postulat, le remboursement du capital investi n’a rien de garanti. Ces produits sont montés de telle sorte que l’on récupère globalement ce que l’on a investi, car le gain fiscal est le plus souvent absorbé par les pertes en capital.  

La carotte fiscale permet ainsi de compenser l’absence de rendement intrinsèque du placement. Une fois que ce principe est acquis par le souscripteur, celui-ci doit adopter une autre règle de bonne défiscalisation. Pour que le bénéfice de l'investissement soit le plus puissant possible, il est sage d’adapter sa stratégie patrimoniale en fonction de sa tranche marginale d’imposition, mais aussi de sa sensibilité au risque. 

« La clé d'une défiscalisation réussie est condition de bien utiliser sa réduction d'impôt en fonction de sa fiscalité, de l'horizon et de la visibilité de vos revenus » 

Si l’objectif est uniquement de réduire l’impôt de l’année suivante, sans volonté de retour sur investissement, il reste une solution sans risque : le don. Donner aux organismes d'aide aux personnes en difficulté ouvre droit à une réduction d’impôt de 75% dans la limite de 529 euros  ou de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable. Comme le chante si bien Enrico Macias, dans son mythique Mendiant de l’Amour, « Donnez, donnez, […] Dieu vous le rendra... ». 

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3 - Quel dispositif pour quelle réduction/déduction d'impôt ?

Voici une fiche récapitulative pour vous aider à choisir le produit de défiscalisation qui siéra à votre situation fiscale, à votre sensibilité au risque et à votre horizon de « défiscalisation ».
 

La réduction d’impôts : elle intervient après le calcul de l'impôt. 


3.1 Souscription au capital de petites et moyennes entreprises (IR-PME) 

Réduction d'impôt de 25 % du montant des souscriptions dans la limite de :

  •     50 000 € pour un contribuable seul 
  •     100 000 € pour un couple


Impact de défiscalisation : Année en cours
Horizon de placement : 5 ans minimum.  
Fourchette de sortie : 20%/150% 

Dispositif intéressant si vous payez entre 2 à 5000 euros d’impôts      


Niveau de risque  :                    

Cette réduction IR est soumise au plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros, mais l'excès de réduction IR non utilisée est reportable sur les 4 années suivantes

3.2 Souscriptions de parts de FCPI et de FIP 

Réduction d'impôt de 25 % du montant des versements effectués au cours de l'année d'imposition au titre des souscriptions de parts de FCPI, retenus dans la limite annuelle de : 

  • 12 000 € pour les contribuables célibataires, veufs ou divorcés ;
  • 24 000 € pour les contribuables mariés ou liés par un Pacs.

La réduction d'impôt s'élève à 30 % en cas de souscriptions de parts de FIP investis en Corse et à 30 % en cas de souscriptions de parts de FIP en Outre-mer.

Impact de défiscalisation : Année en cours
Horizon de placement : 5 ans minimum.  
                                      Plutôt 8/10 ans dans les faits. 
Fourchette de sortie : 20%/150% 


Dispositif intéressant si vous payez entre 2 à 5000 euros d’impôts      

Niveau de risque :                           

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3.3 Souscriptions au capital de SOFICA 

Réduction d'impôt de 30 % des souscriptions (ou de 36 % voire 48% si la SOFICA s'engage à consacrer au moins 10 % de ses investissements à certaines dépenses), retenue dans la double limite de 25 % du revenu net global et de 18 000 €.

Dispositif intéressant si vous payez entre 2 à 5000 euros d’impôts       


Impact de défiscalisation : Année en cours
Horizon de placement : 6 à 10 ans 
Fourchette de sortie : 65%/85% 

A noter que les SOFICA bénéficient d’un plafond spécificité majoré à 18.000 euros

Niveau de risque :                           

 

3.4 Secteur locatif privé : dispositif Pinel

La réduction d'impôt est calculée du montant de l’acquisition dans la limite de 300 000 euros, pour une location de 6, 9 ou 12 ans.

  • 12 % pour les logements acquis en métropole et 23 % pour les investissements réalisés en outre-mer avec un engagement de location de 6 ans ;
  • 18 % pour les logements acquis en métropole et 29 % pour les investissements réalisés en outre-mer avec un engagement de location de 9 ans ;
  • 21 % pour les logements acquis en métropole et 32 % pour les investissements réalisés en outre-mer avec un engagement de location de 12 ans.

Réduction d'impôt répartie sur 6, 9 ou 12 années.

Dispositif intéressant si vous payez entre 2 à 5 000 euros d’impôts      


Niveau de risque :           

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3.5 Dépenses de restauration immobilière dans le cadre de la loi Malraux  

La réduction d'impôt varie en fonction du montant des dépenses de travaux de restauration complète d'un immeuble bâti dans la limite de 400 000 € pour une période de 4 années consécutives : 

  • 30 % pour les immeubles situés : 
  1. dans un Site Patrimonial Remarquable (SPV) avec PSVM (plan de sauvegarde et de mise en valeur) approuvé, dans un QAD (quartier ancien dégradé) ou dans un quartier conventionné.
  • 22 % pour les immeubles situés :
  1. dans un site patrimonial remarquable avec plan de valorisation de l'architecture et du patrimoine (PVAP) ou dont le programme de restauration a été déclaré d'utilité publique.

Horizon de défiscalisation: 2/3 ans 
Horizon de placement: 6 à 10 ans 

Dispositif intéressant si vous payez au minimum 10 000 euros d’impôts.

A noter que l’investissement en loi Malraux n’est pas soumis au plafonnement des niches fiscales


Niveau de risque :           


3.6 Groupements fonciers forestiers 

Réduction d'impôt de 25 % du prix d'acquisition ou de souscription des parts, retenu dans la limite d'un investissement annuel de 50 000 euros par an pour une personnel seule (soit une réduction de 12500 euros) et de 100 000 euros pour un couple (soit une réduction de 25 000 euros).

A noter aussi une réduction de 75% des droits fiscaux lors de donations ou de successions (sur la valeur des bois et forêts) et ce sans aucune limite de montant.

Dispositif intéressant si vous payez au minimum 2 500 euros d’impôts.    

Impact de défiscalisation : Année en cours
Horizon de placement : 8 ans minimum


Niveau de risque :           


Cette réduction IR est soumise au plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros, mais l'excès de réduction IR non utilisée est reportable sur les 4 années suivantes

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3.7 Dispositif Girardin Industriel

Réduction de 110 à 115% environ du montant investi selon le monteur du Girardin sélectionné et le montant de l’investissement réalisé dans l’année. 

Investissement plafonné à 52 941 euros par an. 
Impact de défiscalisation : année en cours  
Horizon de placement : 1 an 

Dispositif intéressant si vous payez au minimum 3500 euros d’impôts    

A noter que le Girardin Industriel bénéficie d’un plafond spécifique majoré à 18.000 euros

Niveau de risque :                             

 

3.8 Déduction d'impôts 

La déduction intervient avant le calcul de l'impôt. Elle correspond à un droit de diminuer le revenu global que vous déclarez. Par exemple, la déduction pour frais professionnels de 10 % : si vous avez un revenu de 40 000 euros, vous pouvez déduire 10 % (voire plus si vous êtes en frais réels et que vous pouvez justifier de frais plus élevés), soit 4 000 euros de votre revenu. Vous ne déclarez donc que 36.000 euros.

Dépenses de restauration immobilière dans le cadre de la loi Monuments Historiques : 
La déduction d’impôt se fait selon la TMI
Horizon de défiscalisation : 2/3 ans 
Horizon de placement : 15 ans

Dispositif intéressant si vous payez au minimum 10 000 euros d’impôts    .    


Niveau de risque :           

Versements dans un Plan d’Epargne Retraite Individuel : 
La déduction d’impôt se fait selon la TMI. Les versements effectués sur un PERin sont déductibles du revenu global. 
Montant de l’investissement : 10% des revenus de l’activité professionnelle.  
Horizon de défiscalisation : Jusqu’à la retraite
Horizon de placement : Jusqu’à la retraite

Dispositif intéressant si vous payez au minimum 5 000 euros d’impôts.    

Niveau de risque                                     

Risque variable en fonction de l’allocation. 

 

Le gain fiscal dépend donc de votre tranche marginale d'impôts sur le revenu (TMI). Plus elle sera élevée, plus la déduction présente un intérêt pour le contribuable. En déduisant 4 000 euros de son revenu imposable, un contribuable soumis à la tranche marginale de 11% bénéficiera ainsi d'une réduction de 440 euros alors qu'une personne soumise à la tranche marginale à 41% aura elle une réduction de 1 800 euros. Une réduction 4 fois plus élevée...

Plus sa TMI est élevée, plus un contribuable devra privilégier une déduction d'impôts. Le Plan épargne retraite (PER) convient parfaitement aux contribuables aux tranches marginales d'imposition élevées pendant leur vie active.


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Attention aux plafonds


Chaque catégorie de produits de défiscalisation a son propre plafond.

L’investissement dans un FIP Corse permet à son souscripteur de bénéficier de 30%* de réduction d’impôt sur le revenu dans la limite de 12 000 euros pour un célibataire et de 24 000 euros pour un couple, soit une réduction d’impôts potentielle maximum de 3 600 euros pour un célibataire et de 7 200 euros pour un couple.

Toutefois, les réductions d'impôt sur le revenu pour investissement dans les FIP/FCPI, FIP Corses, GFF, investissement direct PME ou investissement dans un programme immobilier défiscalisant (type Pinel), sont prises en compte dans le plafond global des niches fiscales de 10 000 euros (Loi de Finances pour 2015). L'ensemble des réductions accordées ne peut pas dépasser 10 000 euros.

La réduction d'impôt sur le revenu pour investissement dans les SOFICA et en Girardin Industriel bénéficie d'un plafond supplémentaire de 8000 euros. Au-delà de 8 000 euros, les réductions sont prises en compte dans le plafond global des niches fiscales de 10 000 euros par foyer fiscal (Loi de Finances pour 2015).

Lorsqu'il a atteint ces plafonds, le contribuable n'a donc plus d'intérêt fiscal à faire des investissements donnant droit à des réductions d'impôt. Il peut en revanche réaliser des investissements donnant droit à une déduction d'impôt, comme verser dans un Plan d’épargne retraite (PER).

Les primes versées au cours d'une année dans un PER par exemple sont déductibles du revenu imposable au titre de cette même année dans la double limite de 10 % des revenus professionnels de l'année précédente N - 1 (dans la limite de 8 fois le PASS), ou 10 % du PASS.

4 - Épargne retraite : le match Assurance-vie versus PER

La Loi Pacte de 2019 s’est attaquée au sujet de l’Épargne Retraite pour réformer en profondeur les produits existants (PERP, Madelin, etc.). Jugés trop contraignants malgré un avantage fiscal à l’entrée, ils étaient délaissés par les épargnants au profit de l’assurance-vie. Le nouveau PER (Plan d’Épargne Retraite) plus souple et toujours aussi avantageux fiscalement, est-il en mesure de concurrencer l’assurance-vie ?

 

4.1 Deux enveloppes similaires

Placement préféré des Français avec près de 1800 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie ne se présente plus. Souple, performante, et adaptable à tous les profils, l’assurance-vie est une enveloppe financière très avantageuse.

Créé en 2019 pour relancer les dispositifs d’Épargne Retraite, le Plan d’Epargne Retraite (PER) est une enveloppe dont le fonctionnement a été calqué sur l’assurance-vie, afin de bénéficier des mêmes avantages financiers :

• Possibilité d’investir dans un fonds en euros, garanti par l’assureur, et dont le rendement est plutôt attractif pour un placement sans risque. Rendement moyen du marché des fonds en euros de l’assurance-vie en 2019 : 1.4%* (source FFA).

• Possibilité d’investir sur des supports plus dynamiques** comme par exemple des fonds** investis partiellement ou en totalité sur les marchés actions, ou des placements de Pierre Papier (SCI ou SCPI***) pour investir indirectement en immobilier. Le choix d’un plan qui offre de nombreuses unités de compte de qualité et diversifiées est donc particulièrement important.

• Possibilité de réaliser des arbitrages à tout moment entre les différents supports du contrat, soit pour sécuriser une partie de l’épargne, soit au contraire pour la dynamiser et bénéficier de meilleurs rendements.

Au niveau du fonctionnement, des frais et des supports disponibles (donc des performances et des risques), les deux enveloppes sont identiques. 1 € épargné sur le PER doit donc offrir la même rentabilité qu’1 € épargné sur l’assurance-vie.

 

4.2 Souplesse : avantage à l’assurance-vie

Placement préféré des Français, l'assurance-vie peut répondre à tous les objectifs, notamment à long terme puisque la fiscalité est très avantageuse au bout de 8 ans : Fructifier un capital, financer les études des enfants, préparer une acquisition immobilière et, bien sûr, préparer sa retraite.

L’intérêt de l’assurance vie ? sa grande souplesse notamment pour les retraits. Contrairement à une idée reçue, l’assurance-vie n’est en effet pas bloquée. L’épargnant peut effectuer des rachats partiels à tout moment. L’enveloppe permet donc d’épargner en vue de sa retraite tout en se gardant la possibilité de piocher dans le capital disponible en cas de besoin.

A l’inverse, le PER est un produit « tunnel » : les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite.

Il existe quelques cas rares de sortie anticipées liées à des accidents de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, expiration des droits au chômage, etc…). Avec la loi Pacte, un autre cas de sortie anticipée est ajouté pour le PER : la sortie anticipée pour financer l’acquisition de sa résidence principale. Mais attention, cette sortie doit obligatoirement servir à un apport pour acheter la résidence principale. Et elle est fiscalisée (TMI). La fiscalité à la sortie pourrait donc être plus élevée que le gain fiscal à l’entrée.

Bien que le capital soit disponible à tout moment, l’assurance-vie reste surtout attractive pour une épargne long terme. Grâce à la fiscalité douce sur les retraits lorsque le contrat a plus de 8 ans (seule la partie gains des retraits est imposée, abattement de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple), on obtient un complément de revenu pour la retraite faiblement imposé. 

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4.3 Gain fiscal à l’entrée contre fiscalité douce à la sortie

L’intérêt principal du PER est l’avantage fiscal qu’il offre sur les versements. En effet, en contrepartie du blocage des sommes jusqu’à la retraite, les versements réalisés sur une année dans ce produit sont déductibles du revenu imposable. Ils existent cependant 2 limites :

- Les versements déductibles en 2020 ne peuvent dépasser 10% des revenus du travail*** de l’année 2019 (après abattement de 10%) ou 4 052 euros*** (10% du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale 2019) si ce montant est supérieur.

- Les versements déductibles en 2020 ne peuvent dépasser 32 419,20 euros** (10% de 8 fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale de l’année 2019).

Comme il s'agit d'un produit de déductions d'impôt, la réduction dépend de la tranche marginale d'impôt (TMI). Plus elle est élevée, plus la réduction sera forte : un contribuable soumis à la tranche à 45% bénéficiera donc d'une réduction de 45% de son versement (s'il ne dépasse pas les plafonds).

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L'autre nouveauté du PER par rapport aux anciens dispositifs d’Épargne Retraite concerne les sorties, notamment la possibilité lors de la retraite de choisir entre rente et/ou capital, en une fois ou de manière fractionnée. Le retraité devrait pouvoir demander, par exemple 5 000 € immédiatement, 5 000 € dans 5 ans, puis une rente de 90 € par mois déclenchée à 70 ans.

Le capital versé, qui a permis une déduction fiscale à l'entrée, est soumis à la sortie l’impôt sur le revenu, à la TMI (pas de prélèvements sociaux). Ce capital a généré des gains (intérêts et plus-value). Ces gains sont quant à eux soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (choix possible pour TMI + prélèvements sociaux de 17.2%). Généralement, la TMI est plus faible à la retraite car les revenus baissent. Pour maximiser l’avantage fiscal, l’épargnant a néanmoins intérêt à verser plus dans son PER les années où ses revenus sont plus forts (primes exceptionnelles, revenus de fin de carrière, etc.).

Cette fiscalité à la sortie reste en tout cas bien plus importante que pour l’assurance-vie. En effet, pour les rachats sur un contrat d’assurance-vie, seule la partie gain est soumise à l’impôt sur le revenu, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (choix possible pour TMI) +17,2% de prélèvements sociaux). Et lorsque le contrat a plus de 8 ans, l’assuré peut bénéficier d’un abattement annuel sur les gains soumis à l’IR de 4600 euros (9200 euros pour un couple) et éventuellement d’un taux de prélèvement réduit à 7,5%.

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4.4 Exemple concret

Pour comparer les deux formules, prenons l’exemple de Éric et Nathalie, deux cadres supérieurs qui gagnent à peu près le même salaire (5 000 euros par mois) et payent donc le même impôt (environ 10 000 euros par an). Ils souhaitent affecter environ 10% de leurs revenus nets pour épargner pour leur retraite.

Éric place chaque année 400 € par mois dans un contrat d’assurance vie, soit 4800 euros par an.

Nathalie place 570 € par mois dans un Plan d’Épargne Retraite, soit 6 480 euros par an. Si Nathalie épargne plus, elle bénéficie chaque année d’une réduction d’impôt de 2052 euros. Au final, son effort d’épargne est de 4 788 euros par an, un peu moins qu’Éric.

Les deux contrats sont investis dans une même allocation équilibrée (50% fonds en euros et 50% unités de compte**).

Au bout de 25 ans, le capital d’Éric, placé en assurance vie, s’élève à 200 000 euros, et celui de Nathalie, placé sur un PER, s'élève à 286 365 euros (soit un rendement moyen de 3,87%** par an pour les deux contrats).

À la retraite, Éric décide de sortir 640 euros chaque mois de son assurance-vie. Au niveau de la fiscalité, seul 40% du retrait constitue un gain imposable. Soit 3 072 euros par an. Comme il dispose d’un abattement de 4 600 euros, il ne payera finalement que des prélèvements sociaux. Soit un revenu complémentaire net de 596 euros par mois. À ce rythme là et en prenant une hypothèse de revalorisation du capital de 1% par an (Éric a sécurisé son contrat), le capital serait épuisé au bout de 30 ans.

À la retraite, Nathalie décide de sortir 850 euros chaque mois. La fiscalité va dépendre de la tranche marginale d’imposition de Nathalie (donc de l’ensemble de ses revenus). Si sa TMI est de 30%, chaque retrait est donc imposé à 30% (TMI et Flat tax au même niveau). Soit un revenu complémentaire de 595 euros par mois. À ce rythme là et en prenant une hypothèse de revalorisation du capital de 1% par an (Nathalie a sécurisé son contrat), le capital serait épuisé au bout de 33 ans.

Au final, Nathalie bénéficie à la retraite d’un complément de revenus nets supérieurs à Éric, qui dure pendant plus longtemps. Ainsi, à condition d’accepter de bloquer les sommes jusqu’à la retraite, le Plan d’Épargne Retraite va être plus performant que le contrat d’assurance-vie. Cette surperformance s’explique uniquement par le gain fiscal obtenu à l’entrée. Il s’agit d’un gain immédiat. Et même si ce gain fiscal obtenu est remboursé à la sortie, il aura fructifié pendant de longues années au profit du plan.

Dit autrement, la valeur de 30% obtenu maintenant est bien plus élevée que celle de 30% qu’il faut payer dans 25 ans. C’est cette différence qui explique la surperformance du PER par rapport à l’assurance-vie.

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A noter que dans notre scénario, la TMI (30%) est la même à la retraite que pendant la phase d'épargne. Pourtant, dans de nombreux cas, le retraité subit à la retraite une baisse de ses revenus qui entraine une baisse de la TMI.

Ainsi, si la TMI à la retraite baissait à 11%, l'intérêt pour le PER serait encore renforcé : Enfin, dans l'hypothèse de départ, nous avions pris une TMI de 30% et donc un gain fiscal à l'entrée de 30% pour Nathalie. Plus la TMI est importante, plus l'intérêt pour le PER est fort. Il est très avantageux dans le cas d'une TMI à 41% pendant la phase d'épargne, et qui baisse à 30% pendant la phase de retraite. Mais même dans le cas de deux personnes à la tranche à 11%, le PER peut être plus avantageux que l'assurance-vie. >>Je souhaite recevoir une information détaillée sur le Plan d'Épargne Retraite Individuel

 

Communication non contractuelle à caractère publicitaire. * taux net de frais de gestion, hors prélèvements sociaux et impôt sur le revenu. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures **Les investissements en unités de compte présentent un risque de perte en capital, doivent s’envisager dans une optique long terme et porter sur une petite partie d’un patrimoine global. Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. *** Les parts de SCPI et SCI sont des supports de placement à long terme (minimum 10 ans) et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques : - La baisse de la valeur du placement. Le capital investi dans une SCPI ou une SCI n’est pas garanti. La valeur de part d'une SCPI et d'une SCI évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse. - La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l’effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille de la SCPI ou de la SCI. - La liquidité. La SCPI et la SCI n’étant pas un produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier d'entreprise et du marché des parts de SCPI ou de SCI.

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