Thursday 01 January

L’année 2019 a été incroyable à plus d’un titre. Et on n’exagère même pas. Pour les passionnés de l’actualité politique et économique, nous avons pu vivre ensemble de véritables tournants historiques avec par exemple le Brexit, les taux négatifs, les records de l’économie américaine ou encore le tournant sur les relations sino-américaines. Tous ces événements ont bien entendu eu des effets sur les actifs financiers et donc votre argent.

1 - Les principaux événements de 2019… vus par Marc Fiorentino

L’année 2019 a été marquée par plusieurs séries à succès, dont certains épisodes resteront cultes. Il y a eu aussi des conflits, des scandales politiques, des records et des contractions, et au milieu de tout ça, l’exception française.

Retour sur les principaux événements de l’année racontés par Marc Fiorentino dans son morning zapping.

JAY POWELL

C’est l’homme de l’année.
Le revirement de la Banque centrale américaine, qui a décidé en janvier de stopper son cycle de hausse des taux, puis de baisser 3 fois ses taux au cours de l’année, est à la base des principaux événements de 2019. Il a directement provoqué la hausse des Bourses, et la baisse des taux des emprunts d’État.
Son action n’est sans doute pas étrangère à la résistance de l’économie américaine.
Et indirectement, il a permis à Trump de s’attaquer à la Chine sans craindre une baisse à Wall Street.

LE CHANT DU CYGNE MAY

Le Brexit a été voté en 2016.
3 ans plus tard, c’est encore l’un des principaux événements de l’année.
Le premier semestre a surtout été marqué par l’échec de Theresa May.
Il faut dire qu’elle partait très mal avec le vote du Parlement britannique contre son plan fin 2018.
Elle a essayé de renégocier avec l’Union européenne, en vain.
Puis elle a proposé au Parlement britannique… le même plan qui avait été refusé.
Après avoir rejeté 3 fois le plan Brexit de Theresa May, le Parlement a rejeté TOUTES les alternatives (no-deal, Brexit à la norvégienne, nouveau referendum, etc.).
En mai, elle a finalement annoncé qu’elle partait.

LA GUERRE SANS FIN, PARTIE 1

C’est l’autre série de l’année.
La guerre commerciale sino-américaine.
Dès janvier, des négociateurs américains se sont rendus en Chine. Un premier tête-à-tête entre les deux puissances depuis la rencontre entre Trump et Xi Jinping en décembre 2018 qui avait abouti à une trêve jusqu’au 1er mars pour laisser la chance aux négociations.
Mais les négociations ont trainé en longueur. Pour une raison simple : il ne s'agit pas simplement de négociations commerciales.
Non. Les vrais problèmes sont la propriété intellectuelle et le pillage technologique.
Le 10 mai, les droits de douane sur 200 milliards $ d'importations de produits chinois ont été augmentés de 10 à 25%. La Chine a annoncé qu'elle n'avait le choix : elle allait répliquer et prendre des mesures de rétorsion.

TRUMP ET LES DÉMOCRATES

À quelques mois des élections américaines, les Démocrates sont passés à l’offensive pour affaiblir Trump.
D’abord avec le shutdown de l’administration américaine. Les Démocrates ne voulaient pas financer le mur avec le Mexique. Trump a dû céder.
Puis avec l’enquête sur l’ingérence russe.
Mais là, le rapport Mueller a conclu sur le fait qu'on ne peut pas prouver qu'il y ait eu collusion entre Trump et la Russie.
« No collusion, no obstruction, complete and total exoneration. KEEP AMERICA GREAT ».

FLAMBÉE IMMOBILIÈRE

3% de hausse au premier semestre à Paris.
1% sur l'ensemble de la France.
Les Échos parle de "fièvre immobilière".
Grâce à la baisse des taux. Merci les banques centrales.
Pour la première fois, les prix immobiliers ont dépassé les 10 000 euros du mètre carré en moyenne dans la Capitale.

LE GRAND DÉBAT ET LES ZÉZÉS

L’année 2019 en France a surtout été marquée par les conflits sociaux.
Et l’élargissement de la fracture sociale et générationnelle entre les Français.
On a eu les gilets jaunes, puis le grand débat, des baisses d’impôt sauf pour les « zézés » (classes moyennes supérieures), l'indexation des retraites sauf pour les « zézés », la suppression des niches fiscales surtout pour les « zézés ».
Mais aucune économie d’impôt. Il faut dire que depuis juin, la France emprunte gratuitement.

L’EXCEPTION FRANÇAISE

Alors que tous les pays développés ont révisé à la baisse leur croissance, parfois de façon drastique comme l'Allemagne avec une croissance à 0.5%, la France affiche une croissance pour 2019, certes médiocre, mais, pour une fois, supérieure à la zone euro.
En mars, l'INSEE prévoyait 1.4% pour l’année.
C'est l'effet des cadeaux faits par Macron aux gilets jaunes.
C’est bien. Mais c’est normal, et ce n’est qu’un rattrapage.
Nous avons totalement loupé le cycle de rebond de la croissance mondiale pendant 5 ans du fait du quinquennat désastreux d'Hollande.
Nous sommes le seul pays développé à afficher encore un chômage élevé alors que la plupart affichent un plein-emploi.

BORIS JOHNSON

La personnalité du second semestre, c’est lui.
Quand il a pris la succession fin juillet de Theresa May, tout le monde (nous compris) le prenait pour un clown.
Il a été fustigé pour sa stratégie de Brexit le 31 octobre, avec ou sans deal (le fameux « Halloween Brexit »).
Il a été critiqué sur le fait qu’il reculait finalement sur cette date du 31 octobre.
Il a été attaqué de toutes parts, y compris dans son propre camp.
Et puis il y a eu les élections anticipées qu’il a provoquées.
Avec un raz-de-marée pour son parti.
Un véritable référendum pour le Brexit, celui de Boris Johnson.
Sans aucun doute LE tournant sur le Brexit.

LA CROISSANCE AMÉRICAINE

Les États-Unis ont battu leur propre record de croissance ininterrompue.
Record absolu.
Du jamais vu depuis 1854.
Le précédent record datait de mars 1991 à mars 2001.
121 mois consécutifs de croissance positive.
On en est à 125 mois.
Et un chômage au plus bas à 3.5%.

LES RECORDS DES MARCHÉS

Après une année 2018 difficile, les marchés boursiers ont connu une année 2019 exceptionnelle.
Grâce à la baisse des taux de la Banque centrale américaine.
Grâce aux records de l’économie américaine.
Grâce à l’avancée des négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis, même si en réalité rien n’est réglé.
Jugez plutôt :
Dow Jones : +22%.
Nasdaq : +35%.
CAC 40 : +25% (on a dépassé les 6 000 points).
Eurostoxx 50 : +24%.
Shanghai composite : +21%.
Pétrole : +26%.
Or: + 18% (on a dépassé les 1500 dollars l’once).

LA CROISSANCE CHINOISE

La Chine connaît une nouvelle mutation profonde de son économie.
Après avoir tout misé sur ses exportations pendant des décennies, elle avait fait le choix de favoriser la consommation comme moteur de la croissance.
Mais la consommation s'essouffle.
Et, du fait de la guerre commerciale, les exportations ne peuvent pas prendre le relais.
Après des décennies de croissance supérieure à 10%, il semble que les nouveaux objectifs de croissance, au-dessus de 6%, soient inatteignables.

CROISSANCE MONDIALE ET DÉCONNEXION

La Chine n’est pas le seul pays à ralentir.
L'économie européenne, Allemagne en tête, ralentit.
La croissance japonaise, qui rebondissait à peine, se contracte à nouveau.
Et l'économie américaine résiste comme elle peut, mais au prix de dérapages majeurs des déficits et de la dette.
Il y a une déconnexion totale entre l'économie et les marchés.
Pourquoi cette déconnexion ? On avait donné la réponse dans un numéro spécial du zapping :
L’économie, un problème de plomberie

L’ÉPARGNE DES FRANÇAIS

On a beau déverser des torrents de liquidités, les Français ne consomment pas. Ils épargnent.
Dans le Livret A : plus de 15 milliards d’euros déposés en 2019.
Et l’assurance-vie : près de 25 milliards d’euros de collecte nette positive.
Malheureusement, vous continuez à ouvrir et alimenter des contrats d'assurance-vie dans des établissements qui vous prennent des frais d'entrée et des frais sur versements.
Selon une étude récente du site LeComparateurAssurance.com, les frais sur versement sont en moyenne de 3.09% sur les contrats dits classiques et 3.67% sur les contrats dits "haut de gamme" (moyenne réalisée sur la base de 58 contrats proposés par les partenaires du comparateur).
Votre bonne résolution pour 2020 : demandez une documentation détaillée sur le contrat d'assurance-vie sans droit d'entrée ni frais de versement.

QUEEN CHRISTINE

Quel parcours !
Présidente d'un cabinet d'avocats américain.
Ministre du Commerce extérieur.
Ministre de l’Économie et des Finances.
Patronne du FMI depuis 2011.
Et désormais patronne de la Banque centrale européenne.
Elle va continuer à distribuer la coke monétaire, tout en tentant de relancer aussi la croissance européenne en panne, ce que n’a pas réussi à faire son prédécesseur, Mario Draghi.
Christine Lagarde, personnalité de 2020 ?

LA RELANCE

C’est le mot du dernier trimestre 2019.
Et ce sera le thème de 2020.
La nouvelle recette miracle pour relancer la croissance économique.
L'argent coule à flots, mais il alimente les bulles, sur les marchés et sur l'immobilier, mais il n'atteint pas ou peu l'économie réelle.
Il faut donc une nouvelle histoire pour remonter le moral des populations et pour faire à nouveau rêver les investisseurs et les marchés.
Cette nouvelle histoire, c'est la relance.
Queen Christine l'a dit : les banques centrales ne peuvent plus faire grand-chose, au tour des gouvernements.
Les gouvernements doivent faire de la "relance".
Tant pis si cela fait déraper des déficits et les dettes.
Cela n'a aucune importance.
Pourquoi ?
Parce que les taux d'intérêt (notamment en France et en Allemagne) sont négatifs et qu'aujourd'hui, plus vous dépensez et plus ça vous RAPPORTE de l'argent.

TRUMP ET LA DESTITUTION

La Chambre des Représentants a voté pour la mise en accusation de Donald Trump dans l'affaire ukrainienne.
La procédure d’« impeachement » (Destitution) a été lancée.
C’est un événement historique qui ne s'est produit auparavant que deux fois seulement dans l'histoire des États-Unis. Pour Andrew Johnson en 1868 et pour Bill Clinton en 1998.
C’est un non-événement parce que c’est au Sénat d’organiser le « procès » de Donald Trump et que le Sénat, dominé par les Républicains, a déjà annoncé qu'ils allaient acquitter le Président.
Et on se dit que Trump va attaquer 2020 en position de favori pour les élections.

2 - Economie : l’année 2019 en chiffres

Croissance du PIB, chômage et inflation : Quelles sont les performances des principaux pays développés en 2019 ?

Source : Banque Mondiale, OCDE, Inflation.eu

 

3 - La performance des actifs financiers en 2019.

À l'heure des bilans, il est difficile de trouver une classe d'actifs n’ayant pas offert une performance positive. Avec notamment l’afflux de liquidités versé par les banques centrales, tous les actifs ont augmenté, les actions, les matières premières, et l’immobilier, mais aussi les obligations (d’entreprises et d’états). Conséquence : puisque les obligations d’États montent, les taux baissent, et donc la performance des placements sans risque continue à baisser...

3.1 La revanche des risquophiles

On aura tout eu ou presque cette année. La guerre commerciale. Les crises politiques comme le Brexit. Le ralentissement économique, voire la récession dans certaines zones, un choc pétrolier.  Et maintenant une procédure de destitution du président Trump.

Mais la performance des indices boursiers reste très élevée. À ce jour. Et c'est troublant.

La principale explication : les banques centrales, et surtout la décision, en janvier 2019, du président de la Fed Jerome Powell, d’arrêter le cycle de hausse des taux enclenché en 2018, et au contraire d’entrer dans un nouveau cycle de baisse des taux. Il y en aura 3 en 2019. Et les investisseurs ont été totalement rassurés par cette décision. Mieux, elle les conforte dans l’idée qu’ils peuvent continuer à acheter les marchés, car même en cas de mauvaises nouvelles, les banques centrales interviendront et les marchés grimperont.

Les investisseurs ont donc mis leurs lunettes roses et ne voient plus que de bonnes nouvelles :

- Les déclarations, tant du côté américain, que du côté chinois, sur un accord commercial. Tant pis si cet accord sera vide de sens et ne sera qu'un accord de façade.

- L'absence d'alternative de placement financier (TINA : There Is No Alternative) du fait des taux d'intérêt bas ou négatifs. Tant pis si les taux d'intérêt négatifs sont le symptôme d'un mal économique profond.

- La résistance spectaculaire de l'économie américaine grâce aux consommateurs américains. Tant pis si la croissance mondiale ralentit inexorablement.

- Les résultats des entreprises qui sont moins mauvais que prévu. Et tant pis s'ils continuent quand même à baisser.

Les investisseurs sont en mode "risk on". Ils ne veulent voir que les bonnes nouvelles. Et le verre à moitié plein. Et ils sont massivement drivés par la recherche de rendements positifs dans un univers de taux négatifs.

Indice

Pays

Variation sur 1 an en pourcentage

SHENZHEN COMPOSITE

Chine

37,10%

IBOVESPA

Bresil

31,90%

Euro Stoxx 50

Europe

27,60%

CAC 40

France

26,40%

DAX

Allemagne

25,50%

DOW JONES

États-Unis

22,30%

TSX Composite

Canada

19,10%

NIKKEI 225

Japon

18,20%

S&P BSE

Inde

14,40%

FTSE 100

Royaume-Uni

11,80%

 

L’afflux de liquidité a aussi aux matières premières.

Le pétrole a pris plus de 25%. Le baril a notamment « profité » des tensions au Moyen-Orient.

L’Or a pris près de 20%. Si les investisseurs ont privilégié les actifs risqués en 2019, ils n’en ont pas moins oublié que les risques étaient bien présents (géopolitique, inflation/déflation, conflit commercial). Le métal jaune a ainsi à la fois profité de son statut d’actif risqué et de valeur refuge. Un win-win.

La garantie ne paye plus

Si les performances des actifs financiers risqués ont été excellentes en 2019, du côté des placements dits sans risque, les rendements ne sont pas très reluisants.

Les Sicav monétaires investies en titres de créances négociables à court terme ont même connu une année 2019... de baisse. Comment est-ce possible ? Avec l'assouplissement quantitatif des banques centrales, et notamment la Fed et la BCE, les titres de créances interbancaires ne rapportent plus rien. Ils sont même passés en négatif sur les échéances court terme : Eonia est à -0,453 %. L'Euribor 3 mois à -0,393 %.

Dans ce contexte, les 0,75 % offerts par le Livret A peuvent presque paraître miraculeux.  Sauf que l'inflation est à 1,45% sur l'année. Conséquence : le Livret A ne protège plus l'épargnant contre la hausse des prix.

Finalement, pour 2019, le meilleur placement sans risque a été... le fonds en euros de l'assurance vie.
En effet, la moyenne des rendements de l'année devrait se situer entre 1.3% et 1.6%** (hors fiscalité). Avec 1,6 % de rendement brut sur l'assurance vie, même sans les avantages fiscaux à 8 ans, et si on paye la flat tax de 30 %, on se retrouve avec un rendement net de 1,12 %, donc supérieur à ce qu'on obtient sur tous les livrets réglementés. Sachant que dans beaucoup de cas, vous bénéficierez d'avantages fiscaux.

Ce n'est pas incroyable, mais c'est mieux que rien. C'est surtout mieux que les autres placements financiers qui ont été négatifs sur la période...

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4 - Bilan 2019 : les placements qui ont le plus collecté… sont les moins performants.

En 2019, les Français ont continué à privilégier leurs placements financiers préférés, à savoir le Livret A et l’assurance vie. Ils ont surtout privilégié la prudence, malgré la chute des rendements des placements sans risque. Mais il était logique d’être prudent après une année 2018 difficile pour les placements risqués et notamment les actions. Malheureusement, la performance des placements en actions a été très bonne en 2019, et les investisseurs n’en ont pas vraiment profité…

4.1 Le fonds en euros de l’assurance vie

- Collecte : près de 20 milliards d’euros.
- Rendement 2019 : La moyenne des rendements des fonds en euros devrait se situer entre 1,3%* et 1,6%* en 2019 (hors fiscalité).
- Perspectives rendement 2020 : Sauf hausse marquée des taux des emprunts d’État, on peut s’attendre à une nouvelle baisse en 2020 et un taux moyen qui tend vers les 1%* (hors fiscalité).

Avec 26 milliards d’euros collectés en 2019, l’assurance vie reste sans conteste le placement préféré des Français. C’est logique, l’enveloppe cumule les avantages :
- Des avantages fiscaux : l’impôt sur le revenu n’est payé qu’au moment des retraits, et seulement sur la partie des retraits qui correspond à des gains (pas d’impôt sur l’autre partie qui correspond à des versements), et avec des abattements si le contrat a plus de 8 ans.
- Des avantages successoraux : possibilité de désigner les bénéficiaires avec des abattements sur les droits de succession.
- Et des avantages financiers : beaucoup de contrats sans frais d’entrée, nombreux supports disponibles (fonds en euros, OPCVM, SCI, SPCI, etc.).

Le fonds en euros est l’actif garanti de l’assureur. En 2018, la performance moyenne des fonds en euros du marché a été de 1.8%* (source FFA). Certes, ce rendement baisse quasiment chaque année depuis plus de 10 ans, mais il reste au-dessus des autres placements sans risque (livret A, placements monétaires, etc…). Même si on paye la flat tax de 30%, on se retrouve avec un rendement moyen de 1.26%, donc supérieur à ce qu'on obtient sur tous les livrets réglementés. Et en pratique, la fiscalité est rarement aussi élevée surtout pour les contrats de plus de 8 ans.

Dès lors, ce n’est pas une surprise que les fonds en euros ont continué à collecter en 2019. Sur l’année, les fonds en euros ont collecté pas loin de 20 milliards d’euros, soit 75% environ de la collecte totale d’assurance vie. Une très forte hausse par rapport à l’année dernière, où la collecte sur les fonds euros avait atteint 16 milliards d’euros soit 72% de la collecte totale.

Mais alors que rien ne semble arrêter les flux des épargnants vers les fonds en euros, beaucoup d’assureurs ont montré leur volonté de prendre des mesures pour limiter les nouveaux investissements en fonds en euros. Il faut dire qu’aujourd’hui, ces nouveaux flux sont investis sur des produits (dettes allemande et française notamment) à taux nul voire négatif. Par conséquent, plus il y a de collecte sur un fonds en euros, plus les rendements du fonds seront pénalisés. Afin de limiter les flux, les assureurs ont trois solutions :

1. Annoncer des taux bas pour 2019 et 2020.
2. Appliquer des frais d’entrée sur les versements en fonds en euros.
3. Exiger un investissement minimum en unités de compte pour pouvoir accéder au fonds en euros.

Certains assureurs ont déjà communiqué dans ce sens, et on attend de nouvelles communications en début d’année, en marge des publications des rendements 2019. Reste à savoir si ces mesures entraineront vraiment une baisse de la collecte sur les fonds en euros.

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4.2 Le Livret A

- Collecte : environ 15 milliards d’euros.
- Rendement 2019 : 0,75%.
- Perspectives rendement 2020 : on attend une baisse à 0,5% en février.

Les Français épargnent toujours plus chaque mois dans le Livret A. Pour l'année, on dépasse 15 milliards d'euros. C'est 40% de plus que l'année dernière. C'est encore la preuve éclatante de l'aversion des Français pour le risque. Quoi qu'il se passe, les Français épargnent. En période de crise, comme en période de croissance. Et les craintes sur l'avenir de leur retraite ne vont pas freiner le mouvement. Le taux d'épargne dépasse les 15% des revenus, c'était 14% en 2018.

Mais sur les Livrets A, les Français ont tendance à déposer plus d'argent que nécessaire. Puisqu'il ne rapporte presque plus rien (on attend 0.5% à partir de février 2020), le seul intérêt du Livret A est sa grande liquidité : la disponibilité est quasi-immédiate. Toujours justifie-t-il de placer quelques économies dans le livret, des économies dont on pourrait avoir besoin du jour au lendemain, une « épargne de précaution ». S'il n'y a pas de règle universelle pour définir le montant à y consacrer, nous conseillons d'y stocker entre 3 et 6 mois de salaire, un peu plus si vous êtes très risquophobe, un peu moins si vous avez de très hauts revenus et un budget largement équilibré.

Dans les faits, une très large partie du capital déposé sur le Livret A ne sera pas retirée pendant de longs mois. Les encours augmentent d'année en année, ce qui montre bien qu'une grosse partie de ce capital n'est pas déposée à court terme.

Concrètement, si on compte l’épargne de précaution déposée sur le Livret A, mais également l’épargne qui dort à 0% sur les comptes courants, c'est environ 20% du capital financier d'un épargnant qui est placé à moins de 0.5%. Si ce capital était placé sans risque dans un fonds en euros à 1%* net, cela donnerait 0.2 point de performance en plus pour l'épargnant. À l'heure où les placements sans risque rapportent difficilement 1%, peut-on vraiment se passer de 0.2 point de plus ?

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4.3 Les SCPI

- Collecte : plus de 8 milliards d’euros.
- Rendement 2019 : environ 4.5% (hors revalorisation de part).
- Perspectives rendement 2020 : stable.

Il ne faut pas se méprendre : même si on reste très loin de la collecte sur le Livret A et le fonds en euros de l’assurance vie, l’année 2019 a été exceptionnelle pour la collecte de SCPI. Avec plus de 8 milliards d’euros, la collecte de 2019 a explosé le précédent record de 6 milliards d’euros de 2017. Et l’année 2019 est d’autant plus remarquable que 2018 avait été quelque peu décevante avec seulement 5.11 milliards d’euros collectés.

Plusieurs facteurs permettent d'expliquer cet engouement : les taux d'emprunt qui sont restés très bas tout au long de l'année, renforçant l'intérêt des Français pour les placements immobiliers, tout en diminuant les rendements des placements monétaires comme le livret A ou le fonds en euros des contrats d'assurance vie. Et face aux manques d'alternatives, les SCPI apparaissent de plus en plus comme un placement incontournable cumulant plusieurs atouts. Les SCPI offrent un avantage de taille : permettre d'investir en immobilier physique, en limitant les soucis de gestion, de liquidité et pour une mise de départ qui peut être beaucoup plus faible. La société de gestion se charge de louer et entretenir le parc immobilier pour le compte des porteurs de parts. L’associé n’a plus qu’à percevoir ses revenus ! L’autre avantage est que les SCPI permettent de mutualiser les risques et de diminuer ainsi le risque locatif. Enfin, autre avantage, et de taille : il est possible d'intégrer des SCPI dans l'assurance vie, et donc bénéficier de la fiscalité attractive de cette enveloppe.

L'afflux de liquidités depuis 2015 sur ces véhicules de placement n’empêche pas les SCPI de continuer à offrir des rendements attractifs. Hors SCPI fiscales, le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM**) moyen des SCPI a été de 4.35%*** en 2018. La rémunération était de 4,43 %*** en 2017 et de 4,64 %*** en 2016.
Le Taux de valeur de marché est constitué par les loyers redistribués. Aucune autre classe d'actifs n'offre un si bon couple rendement / risque à l'heure actuelle. Pas étonnant que jamais depuis leur création il y a plus de 40 ans, les SCPI n’aient autant capté l’épargne des Français.
Par contre, les épargnants pouvaient s'inquiéter de voir les rendements baisser chaque année. Mais pour 2019, pour la première fois en 5 ans, les rendements pourraient grimper par rapport à l'an dernier : selon l'Aspim, le TDVM** moyen annualisé au 30 juin s'est élevé à 4.52%*** !


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4.4 Les actions (en direct ou via des OPCVM) dans le PEA et l’assurance vie

- Collecte : environ de 8 milliards d’euros.
- Rendement 2019 : entre +15% et +30% pour les principaux indices des pays développés.
- Perspectives rendement 2020 : Très volatiles. Espérance de gain élevée, mais risque très élevé également.

En termes de performance, les marchés boursiers ont connu une année 2019 exceptionnelle. Le CAC 40, a ainsi gagné près de 30% (dividende réinvestis). Et les PEA et les assurances vie en unités de compte**** ont bien profité de cette hausse.
Malheureusement pour les épargnants, les flux d’épargne sur ce type d’investissement sont restés plutôt stables en 2019 et assez modestes quand on regarde ce qui est versé dans les placements sans risque qui ne rapportent presque plus rien.

Sur l’assurance vie par exemple, seuls 25% de la collecte 2019 ont été versés sur des unités de compte. C’est bien plus faible que pour l’année 2018 (28%). Certes, en montant, la collecte 2019 sur les unités de compte (6.5 milliards d’euros) a été plus élevée que celle de 2018 (6.25 milliards d’euros). Mais on est bien loin de la flambée de la collecte sur tous les autres supports.

L’explication de cet intérêt limité pour les placements en actions en 2019 ? L’année 2018…
L’année 2018 avait été un excellent cru pour la collecte en unités de compte, avec un record de collecte et une part d’unités de compte (28%) qui n’avait jamais été aussi élevée. Les particuliers se sont donc rués sur les unités de compte tout au long de l’année 2018, et ont donc subi de plein fouet la chute de la Bourse au dernier trimestre 2018. Refroidis par ce dernier trimestre, les épargnants ont donc limité leurs versements en 2019.

Voilà donc une nouvelle preuve que les particuliers ont tendance à investir plus en actions quand elles sont très chères, et donc avant une chute, et pas assez quand elles ont baissé et qu’elles s’apprêtent à remonter.
Depuis quelques mois, le taux d’investissement en unité de compte est fortement remonté (30% en novembre), mais il est donc logique de se demander s’il n’est pas trop tard.

Toutefois, alors que le rendement des placements sans risque tourne autour des 1%, les investisseurs avec profils dynamiques voire même équilibrés qui recherchent des rendements supérieurs à 5% doivent s’intéresser aux investissements en actions. S’il est difficile de prévoir comment sera l’année boursière 2020, il est quasiment impossible de faire des prévisions sur 5 ou 10 ans. Pour ceux qui ont un horizon long terme, et sont prêt à prendre des risques pour essayer d’obtenir une bonne performance, il parait judicieux d’investir partiellement sur des fonds actions****.


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Communication non contractuelle à but publicitaire

*Taux net de frais annuels de gestion, hors prélèvements sociaux et fiscaux. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
**TDVM : Le Taux de Distribution sur Valeur de Marché mesure le niveau de distribution historique. Il est la division du dividende brut avant prélèvement libératoire versé au titre de l’année N (y compris les acomptes exceptionnels et quote-part de plus-values distribuées) par le prix de part acquéreur moyen de l’année N.
*** Les parts de SCPI et SCI sont des supports de placement à long terme (minimum 10 ans) et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
- La baisse de la valeur du placement. Le capital investi dans une SCPI n’est pas garanti. La valeur de part d'une SCPI évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse.
- La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l’effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille de la SCPI
- La liquidité. La SCPI n’étant pas un produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier d'entreprise et du marché des parts de SCPI

**** Les supports en unités de compte présentent un risque de perte en capital.

M Retraite Vie est un contrat d'assurance vie individuel de type multisupport. Il est géré par Suravenir. Société Anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital entièrement libéré de 1 045 000 000 euros. Société mixte régie par le code des assurances SIREN 330 033 127 RCS BREST. Siège social : 232, rue Général Paulet BP 103 – 29 802 BREST CEDEX 9. Société soumise au contrôle de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) (4 Place de Budapest - CS 92459 - 75436 PARIS CEDEX 9).

Il est distribué par MeilleurPlacement SAS, Société par Actions Simplifiée au capital de 100 000 euros, enregistrée au RCS de Rennes sous le n° 494162233, immatriculé à l’Orias sous le n° 07 031 613 en qualité de Courtier et Mandataire d’intermédiaire en Opérations de banque et services de paiement, Courtier en assurance et Conseiller en Investissements Financiers (adhérent CNCIF n° D011939). Siège social : 18 rue Baudrairie - 35000 Rennes.

5 - Le bilan 2019 de notre portefeuille boursier

Parmi les services de l'abonnement MF Privé, nous répondons à toutes vos questions d'argent en 24h, nous analysons vos portefeuilles PEA et compte titres, et nous vous donnons des conseils boursiers. Nous vous recommandons notamment des actions à horizon moyen-long terme pour les « bons pères de famille ». Quelle performance pour ce portefeuille en 2019 ?

5.1 Un suivi tout au long de l'année

Au 1er janvier 2019, notre portefeuille était composé de 16 valeurs. Puis, au cours de cette année, nous avons opéré des changements, remplaçant au fur et à mesure certains titres par d’autres. Par exemple, nous avons remplacé, le 18 décembre 2019, Sanofi par Korian. En fait, le titre Sanofi était arrivé à notre objectif, nous avons donc sécurisé nos gains et nous l’avons remplacé par un autre titre solide : Korian. À noter, que durant l’année, nous avons réalisé 10 remplacements tout en gardant un équilibre sectoriel et un profil défensif au sein du portefeuille. En effet, l’objectif de ce dernier est d’être exposé au marché tout en maitrisant son risque. Dit autrement, l’objectif du portefeuille « Bon Père de Famille » est de capter les hausses du marché, tout en étant potentiellement plus résistant en cas de retournement macro-économique.

Bien entendu, nous faisons un suivi du portefeuille tous les mois via email et dans notre Mag’. De manière opérationnelle, nous vous envoyons un email lorsque nous prenons ou clôturons une position. C’est donc un service en temps réel où vous avez pu voir de très beau parcours boursier comme ceux de Vinci (+40.60 %*), Sanofi (+23.35 %*), et LVMH (+23.37 %*) ou encore ceux de Coface (+ 49.13 %*), Orpéa (+22.51 %*), High Co (+38.41 %*), et Groupe Gorgé (+35 %*). Tous ces titres ont été vendus en 2019, puis remplacés par d’autres. Par exemple, Sogeclair (qui est encore dans notre portefeuille, en gain de 28.08 %*) a remplacé le 11/02 Groupe Gorgé (+35 %*), réalisant une plus-value sur la ligne de 72.90 %*.

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5.2 Une performance Bon Père de famille

Au final, la performance moyenne de ce portefeuille depuis janvier 2019 a été de +22.30 %*.

Vous l’aurez donc compris, le portefeuille « Bon Père de Famille » est un portefeuille défensif construit comme un portefeuille de base ayant une volatilité inférieure à celle du CAC 40. Dans le détail, la volatilité sur 36 mois de CAC est aux alentours de 13 %, alors que celle de notre portefeuille est de « seulement » 11 %.

Notre portefeuille connaît donc moins de fluctuations que l’indice phare de la place parisienne. L’idée est, encore une fois, de capter les hausses du marché, tout en essayant de connaitre moins de « trou d’air » que ce dernier.

Pour 2020, notre portefeuille est suffisamment bien exposé pour capter une partie de hausse des marchés, si celle-ci continue. Il est clair cependant que si l'année 2020 ressemble à l'année 2019, c'est-à-dire une performance quasiment linéaire des actions, notre portefeuille de valeurs défensives grimpera, mais sous-performera les différents indices boursiers, qui sont plus volatils. Par contre, nous estimons qu'en cas de scénario moins favorable sur 2020, avec des consolidations voire des corrections, ce portefeuille devrait mieux résister que les indices boursiers.

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5.3 Le bilan ligne par ligne de notre portefeuille

Nous avons écrit un article détaillant l’ensemble des opérations effectuées sur notre portefeuille « Bon Père de Famille ».. Cet article est réservé à nos abonnés…

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5.4 Des conseils pour les profils plus dynamiques

En complément, nous recommandons aussi des titres (à horizon moyen-long terme) ayant un volet plus spéculatif.
Il s’agit notamment de valeurs dites « sportives ». C'est ainsi qu'un investisseur au profil plutôt dynamique devra suivre en grande partie notre sélection de valeurs « Bon Père de Famille », et y ajouter 2 ou 3 lignes plus « sportives ».
De par leur nature, ces titres plus risqués ont offert des performances plus volatiles. Certaines ont été très élevées et d'autres plutôt décevantes.
Par exemple, nous avons récemment sélectionné Wallix, un pure player de la Cybersécurité qui a gagné plus de 20 % en Bourse en moins de 3 mois.
Autre exemple, nous avons sélectionné Peugeot (-8.35%) sur lequel nous tablons sur une bonne dynamique à moyen terme.
Dernier exemple, Reworld Media (-17.45 %) qui cherche à devenir le n°1 français de la presse magazine avec 50 marques à développer sur le digital et près de 500 M€ de chiffre d’affaires

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Communication non contractuelle à but publicitaire

* Performances arrêtées au 31/12/2019, les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérés comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d’un calcul réalisé par Meilleurplacement en comparant le prix lors de l’émission du conseil d’achat au prix lors de l’émission du conseil de vente. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale d’un investissement en actions ou en produits dérivés. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d’achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité.

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