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Vendredi 29 mai, Marc Fiorentino et Yannick Hamon ont tenu à faire le point sur la crise de 2020, en visioconférence. Sur le plan économique, sur le plan financier et évidemment pour votre argent. Marc a évoqué l’économie et le monde d’après, tandis que Yannick a présenté ses conseils pour votre argent. Retrouvez la vidéo ainsi que la transcription audio.
Dans cette vidéo, vous retrouvez l’intégral de la Visioconférence live réalisée par Yannick Hamon et Marc Fiorentino, les co-fondateurs de MeilleurPlacement. Comme il l’avait fait pendant le confinément, Marc nous éclaire sur sa vision macroéconomique, et son relatif optimisme à moyen terme. Et ils nous donnent leurs recommandations pour votre argent.
Commençons par revenir aux origines de la crise : la crise du Coronavirus est totalement unique. Contrairement à l’amalgame souvent partagé, elle n’est pas comparable à celles de 2008/2009, 1945 ou 1929. Cette crise ne ressemble à aucune autre : elle est avant tout conjoncturelle.
Par ailleurs, c’est une crise provoquée.
Comme le souligne Marc : « On a arrêté la machine économique pour sauver des vies. C’est du jamais vu. »
Certes, c’est un choc exogène qui en est la cause. On n’a pas provoqué par plaisir cette crise. Mais on a décidé que le poids d’une vie était plus important que l’économie. De facto, on a mis l’économie à l’arrêt, volontairement. Pour la décrire Marc nous propose l’image de la voiture : « Une crise, c’est généralement le moteur ou une autre pièce de la voiture qui lâche. Dans le cas de la crise de 2020, c’est totalement différent, la voiture n’a pas eu de problème, c’est un problème extérieur qui nous a poussé à couper le moteur ».
Une autre particularité de cette crise, c’est la rapidité des banques centrales. Après la crise des subprimes et de l’euro, en 2008/2009, il a fallu attendre 4 ans pour que Mario Draghi lâche son fameux “Whatever it takes”, en juillet 2012.Autrement dit, il a fallu attendre 4 ans pour qu’une réponse soit apportée. Face au Coronavirus, la réaction des Etats et des banques centrales a été extrêmement rapide : quelques jours seulement. Cette réponse rapide est également massive.Les banques centrales ne chiffrent plus leurs programmes mais évoquent des montants “illimités” pour soutenir la relance. Ce n’était jamais arrivé. Là encore, du jamais vu. On a dit aux gouvernements : oubliez les critères budgétaires, oubliez Maastricht. Faites des plans de relance. Les banques centrales vont les financer. Ne vous en souciez pas. On va vous donner de l’argent : c’est l’helicopter money.
Nous avons une chance extraordinaire : toutes les grandes régions économiques mondiales ont été frappées en même temps.
La situation aurait été bien différente, et pire, si un seul pays avait été frappé par la Covid-19. Son gouvernement se serait lancé, seul, dans une relance budgétaire, renforcée par les actions de sa banque centrale. Sa monnaie se serait alors effondrée, ses taux d’intérêt remonteraient et les investisseurs perdraient confiance dans cette économie. Fort heureusement, ce n’est pas le cas.
Autrement dit, et malgré le Coronavirus, le rapport de force entre les grandes zones économiques mondiales reste inchangé. Les principales devises continuent d’évoluer sur leurs niveaux de pré-crise.
Pour relancer l’économie, les grandes puissances vont s’endetter à hauteur de 30% de leurs PIB. Une dette « exceptionnelle ». Qui va rembourser ces nouvelles dettes ? Personne. Les Etats ont la main sur leur planche à billet. Il s’agit certes d’une dette contractée mais auprès de leur propre banque centrale. Donc, en réalité, ils n’ont aucune obligation de rembourser puisqu’il s’agit de la même poche. Deux solutions :
1. On peut décider que cette dette soit perpétuelle.
Dans ce cas, elle ne sera jamais remboursée.
Avec une dette perpétuelle, on ne rembourse que les intérêts. Or, ils sont à 0 !
Donc, c’est comme si nous n’avions aucune dette.
2. Cette dette exceptionnelle liée au coronavirus peut être supprimée d’un commun accord, dans quelques années. On peut imaginer une grande réunion, format G7, G20, G60 … Et c’est relativement simple à faire puisque cette dette est détenue par la banque centrale de la zone ou du pays concerné. Je dois de l’argent à la banque centrale mais … la banque centrale est à moi. C’est un jeu de vases communicants.
Généralement, lorsqu’on créé autant de monnaie, il se présente un risque d’inflation majeur à un moment.
Mais on n’a pas commencé juste avec la Covid à créer de la liquidité et un risque inflationniste sans qu’il soit avéré (les banques centrales injectent massivement depuis 2008).
Et on en revient aux raisons qui avaient poussé Marc à être très prudent en début d’année : un marché boursier très haut (donc de l’inflation boursière) mais des économies à l’arrêt voire déflationniste. En raison de trois forces déflationnistes majeures :
La Coronacrise est conjoncturelle mais elle renforce tout de même ces lourdes tendances structurelles qui anéantissent le risque inflationniste de la création monétaire.
Pour les banques, marc l’indique régulièrement : en Europe, les banques ne sont plus des banques. Depuis la crise de 2008, elles ont été “européanisées”. Ou plus simplement : nationalisées. Elles ne sont que des agences locales de la banque centrale européenne. Elles dépendent à la fois de la BCE et de l’Etat.
En somme, il n’y a aucune inquiétude à avoir quant à la solidité des banques françaises ou européennes ; une banque centrale ne pouvant pas faire faillite. Contrairement à la crise de 2008, il n’y a actuellement aucun risque systémique bancaire.
La logique est d’ailleurs la même pour les compagnies d’assurance, puisqu’elles exercent sous la garantie de l’Etat.
Angela Merkel arrive en fin de mandat. Elle veut laisser d’elle l’image d’une leader européenne, après avoir placé l’Allemagne au sommet de l’Europe.
C’est ce qui expliquerait la validation par l’Allemagne du plan de la Commission européenne visant à emprunter 750 milliards d’euros pour financer la relance. 500 seront littéralement donnés aux Etats ; 250 seront prêtés. Les deux tiers du programme sont donc des dons.
Une subvention colossale qui va principalement profiter à l’Italie et à l’Espagne. L’Allemagne considère que la période actuelle et les mesures qui l’accompagnent sont ponctuelles et exceptionnelles.
Les Allemands sont déjà en train de refermer cette parenthèse.
Ce n’est pas du tout le cas de la France : chez nous, l’exceptionnel devient très souvent un acquis. Le ponctuel se transforme en permanent.
Deux erreurs politiques majeures ont été commises en France : considérer cette épidémie comme une “guerre” et marteler dans l’esprit des citoyens que le monde d’après sera totalement différent.
Bien sûr qu’il faut mieux payer nos soignants. Mais le risque est d’entrer dans une spirale infernale avec d’autres corps professionnels, se considérant plus ou moins à raison comme essentiels au bon fonctionnement du pays.
On entre dans un cycle où l’exceptionnel devient un acquis : pourquoi ne pas continuer pendant des années à injecter des centaines de milliards créés ex nihilo ? Puisque visiblement, plus personne ne semble critiquer cette mesure... La règle des 3% de Maastricht a vite sauté, par exemple. Donc, pourquoi faire des réformes visant à réduire les dépenses publiques puisqu’on peut créer de l’argent à l’infini ?
A nouveau, tout ceci n’est actuellement possible que parce que la crise nous frappe tous au même moment. Ces mesures ne doivent surtout pas devenir la norme. Et elles n’ont pas vocation à l’être. Le risque pour la France est de devenir une exception malheureuse. On a ouvert la boîte de Pandore !
Ces deux dernières années, la prime de risque avait disparu sur les marchés. En d’autres termes, le risque, au sens large, semblait absent ! Désormais, il est bien sûr de retour avec la crise sanitaire.
Suite à la pandémie, les marchés boursiers se sont effondrés mais il n’y avait pas lieu de paniquer pour la raison évoquée précédemment (la réponse rapide et massive).
Lors de ses précédentes interventions, Marc conseillait une stratégie d’investissement sur le CAC40. Le capital consacré étant divisé en trois tiers, afin de rentrer sur les 4 600 points, 4 200 points et 3 800 points. Les objectifs étant fixés sur les 4 600, 5 000 et 5 400 points. Respectivement, chaque objectif peut permettre de sortir un tiers des positions engagées. Les 4600 points servent de point d’équilibre : le niveau raisonnable de valorisation suite à l’impact du Covid.
En juillet, les résultats des entreprises pour le deuxième trimestre 2020 seront publiés. Les chiffres d’avril et de mai vont être très douloureux. Ils seront nettement pires qu’au premier trimestre : le monde était bien plus à l’arrêt qu’en mars.
Ce vendredi 29 mai, le CAC 40 évolue autour des 4 700 points. Pour les investisseurs les plus prudents, voire inquiets quant à la situation globale, il est grand temps de profiter des niveaux actuels pour sortir totalement, par précaution. Pour les profils plus sportifs, l’objectif central des 5 000 points reste inchangé.
S’il y a des éléments nouveaux, Marc reviendra sur ces objectifs dans sa newsletter.
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En deux mois, les Français ont épargné 55 milliards d’euros.
Sur l’ensemble de la Coronacrise, ce montant devrait atteindre les 100 milliards, privant les entreprises d’une partie de leur chiffre d’affaires. La tendance est globalement la même chez nos voisins européens. Yannick Hamon estime que le télétravail et le chômage partiel ont stabilisé les rentrées d’argent pour les salariés. Confinement oblige, cet argent n’a pas pu être dépensé. Fatalement, l’épargne a donc fortement progressé en France.
Elle est très dépendante du niveau de confiance en l’avenir, et elle reste principalement concentrée sur les comptes courants et les livrets. C’est le scénario typique d’une forte inquiétude au sein de la population.
Cependant, le mouvement était amorcé avant le Covid. Des milliards d’euros s’accumulaient sur les comptes courants et les livrets.
Comment optimiser cette épargne ? Marc considère, contrairement au gouvernement et à certains assureurs qui ont incité les Français à prendre plus d’unités de compte, risqués, que les épargnants ont le droit d’avoir 100% en fonds en euros et que cela n’a rien de ridicule. « Ils en ont le droit, et nous, on en a quasiment le devoir » selon Yannick, de pouvoir apporter aux épargnants une solution 100% sans risque pour répondre à leur tempérament ou à leur objectif (notamment l’horizon), à court ou long terme.
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Au sein de ce contrat, ce sont les experts de MeilleurPlacement, réunis autour de Marc Fiorentino, qui définissent votre allocation d’actifs selon leurs anticipations. Cette allocation suit donc les convictions de Marc Fiorentino. Celles qu’il exprime aujourd’hui et que vous pouvez suivre régulièrement dans les newsletters.
Le comité stratégique d’allocation d’actifs se réunit mensuellement. Il analyse l’environnement macro-économique, valide l’allocation d’actifs et procède si besoin aux éventuels ajustements jugés pertinents, en cohérence avec les anticipations macro-économiques de Marc Fiorentino.
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