Aujourd’hui, notre portefeuille PEA défensif est composé de “seulement” 14 valeurs, sur les 16 habituelles, après la sortie d’
Ubisoft et de
Vinci. Ce lundi, nous vous proposons donc une quinzième valeur, puis une seizième dans quelques jours. Alors que le CAC40 gagne près de 10% depuis le 1er janvier, et cote au-dessus des 7 000 points, quelle valeur défensive demeure accessible et avec un bon potentiel pour les mois et années à venir ?
Nous pensons que
Schneider Electric est une cible intéressante. Fleuron français de la transformation numérique de la gestion de l’énergie et des automatismes, le groupe est un champion international du développement durable. Schneider a un grand nombre de clients différents au niveau mondial : centres de données, infrastructures, industries, résidences…
Pour la douzième année consécutive, il fait partie des “Corporate Knights”, autrement dit des 100 entreprises les plus durables dans le monde. Au-delà de cet aspect vertueux, le
caractère stable de son action et ses perspectives à moyen terme nous intéressent particulièrement.
Comme pour la plupart des grands groupes, Schneider est toutefois confronté à un contexte pour le moins incertain : tensions géopolitiques, inflation, pressions sur les chaînes logistiques, ralentissement de l’économie… Pour autant,
le groupe a démontré une véritable résilience ces derniers mois. La demande pour ses solutions est restée forte l’an passé et Schneider table pour les mois à venir sur “la poursuite d’une demande de marché forte et dynamique, stimulée par l’accélération des tendances en faveur de la transition énergétique”.
Au troisième trimestre 2022, son chiffre d’affaires est ressorti en hausse de 21,6% sur un an, à 8,78 milliards d’euros (+12% à périmètre et taux de change constants). C’est plus qu’attendu par le consensus des analystes et le renforcement du dollar et du yuan face à l’euro aurait impacté positivement ses résultats de 594 millions sur la période. Sur l’ensemble de l’année,
cet impact monétaire devrait rehausser le chiffre d’affaires d’1,7 à 1,8 milliard d’euros.
Sur les neuf premiers mois de 2022,
les revenus de Schneider ont progressé de 18,4% sur un an, à 24,86 milliards d’euros. Son résultat opérationnel devrait ressortir en hausse de 11% à 15% sur l’ensemble de 2022, grâce à une croissance organique de 9% à 11% du chiffre d’affaires.
En somme, le groupe bénéficie de bons fondamentaux et d’un carnet de commandes bien rempli. Côté diversification,
il a récemment fait l’acquisition du britannique Aveva, pour 11 milliards d’euros selon Bloomberg. Le géant français détenait déjà environ 60% des parts du spécialiste des logiciels dédiés à l’industrie et vient de finaliser son rachat intégral. Au-delà de sa volonté de diversification, Schneider compte ainsi accélérer ses plans pour transformer les centrales électriques et les usines de ses clients.
Cela fait déjà plusieurs années que Schneider élargit son portefeuille de logiciels industriels et cette politique de diversification est l’un des axes prioritaires à surveiller dans les mois à venir. Toute innovation, toute nouvelle acquisition ou filiale pourrait
permettre au géant français d’augmenter encore ses ventes et sa rentabilité sur le moyen et le long terme.
L’expansion et la diversification du groupe au niveau mondial lui procurent une sécurité financière qui rassurent de longue date les investisseurs. Schneider fait par ailleurs office d’acteur incontournable pour répondre aux deux grands défis européens du moment dans le secteur de l’énergie :
gagner en souveraineté, développer des solutions plus respectueuses de l’environnement. C’est un véritable pionnier dans le domaine des énergies “vertes” et nous pensons qu’il a encore de beaux jours devant lui.
Bien sûr, tout n’est pas rose pour Schneider. Il ne faut pas éclipser
son endettement et ses marges parfois faibles sur certains segments. Mais nous pensons que ces inconvénients sont relativement faibles par rapport aux atouts du groupe.
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Évolution du titre Schneider Electric depuis fin 2021, unité de temps quotidienne
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Source : Meilleurtaux Placement, TradingView
D'un point de vue technique, le titre rebondit de plus de 30% depuis ses plus bas atteints fin septembre et bloque depuis plusieurs séances sous la résistance des 150€. Il est encore très loin de ses plus hauts niveaux historiques atteints début 2022, autour des 178€. Nous visons
un dépassement de ce plus haut, avec un objectif fixé à 188€, soit un potentiel de gain de 28,63% par rapport au cours actuel.
Schneider verse un dividende croissant depuis 2009. Le groupe précise à ce titre sa politique : "Le taux de distribution du dividende est maintenu à
environ 50% du résultat net, la base de calcul excluant d’éventuels éléments exceptionnels telles les plus et moins-values de cession ou les dépréciations d’actifs". L'an passé, Schneider a versé un dividende de 2,90€ par action au titre de l'exercice 2021, en hausse de 12% par rapport à l'année précédente.
Rappelons enfin que nous intégrons dans nos portefeuilles PEA des titres avec un horizon d’investissement de trois ans au maximum. Schneider Electric rejoint notre
portefeuille défensif.