Mardi 06 juin

Parmi les traditionnels cadeaux que se doit de faire un nouveau président de la République, la baisse des cotisations chômage et maladie constituera une bouffée d'oxygène pour de nombreux salariés. Ce cadeau sera financé avec une hausse de la CSG de 1,7 point. Une hausse qui touchera la plupart des retraités, qui ne cotisent évidemment pas au chômage et à l'assurance maladie, et n'ont donc pas le droit au cadeau qu'ils financent...

Qui est concerné par la hausse de la CSG ?



C'est l'une des propositions fortes de la campagne d'Emmanuel Macron pour le pouvoir d'achat : Supprimer les cotisations salariales pour le chômage et la maladie. Les cotisations salariales à l'assurance maladie représentent 0,75% du salaire brut, celles pour l'assurance chômage, 2,4% de ce même montant. Les supprimer entraînerait donc une augmentation de la fiche de paie équivalente à 3,15% du salaire brut. Mais dans le même temps, pour financer cette mesure, la Contribution sociale généralisée (CSG) augmentera de 1,7 point. Celle-ci étant calculée sur 98,25% du salaire brut, une hausse de 1,7 point ferait grimper de 1,67% le montant de CSG à régler. Au final, le gain sur le salaire ne serait donc de 1,48% pour un salarié classique.



Mais la CSG ne s'applique pas uniquement pour les salariés. Elle s'applique également sur les retraités. Tous les retraités ne seraient pas concernés. Emmanuel Macron ne prévoit d'augmenter que le taux « normal » de la CSG. Celui-ci s'applique aux foyers dont les revenus annuels sont supérieurs à 4.375 euros pour un célibataire ou 22.051 euros pour un couple.



hausse de la CSG : les retraités vont trinquer

Les autres sont exonérés ou bénéficient d'un taux réduit qui resterait inchangé.



Évidemment, les retraités ne cotisent pas à l'assurance chômage. Ils ne cotisent pas non plus à l'assurance maladie (du moins sur la retraite de base). Ils ne profitent donc pas du coup de pouce de la baisse des cotisations salariales prévu par le nouveau gouvernement. Pour eux, il s'agit strictement d'une hausse des cotisations...



Un retraité qui touche une pension de 1.500 euros par mois sera donc concerné par cette hausse de la CSG, qui représentera près de 25 euros de prélèvement supplémentaire. Pour une pension de 2.000 euros, la surcharge sera voisine de 34 euros.



Une fois de plus on fait des cadeaux électoraux et ce sont les retraités, sur qui il est facile de taper car ils ne font pas la grève, qui vont trinquer.





Hausse de la CSG : Vos revenus vont chuter à la retraite



Et en plus vous le savez très bien. Selon une étude réalisée en février 2017 par l'Ifop et le centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique, 79 % des actifs français estiment que leur niveau de pension de retraite sera insuffisant pour vivre correctement.



Le pire c'est surtout que bien que les Français ont conscience du problème qui se posera à leur retraite, près de la moitié (46 %) ne met aucun sou de côté dans un produit d'épargne pour améliorer leur retraite, selon l'étude menée par l'Ifop et le centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique. Et la tendance est en plus en hausse puisqu'ils étaient 45 % en avril 2016 et 43 % en avril 2015.



Enfin, parmi les personnes n'étant pas à la retraite, seulement 41 % des sondés seraient prêts à travailler à plein temps jusqu'à 65 ans. En revanche, et c'est déjà cela, 62 % des Français pas encore à la retraite disent être prêts à « travailler jusqu'à 65 ans mais à temps partiel les trois dernières années ». Enfin, dernier enseignement très intéressant de l'étude, les Français les plus pauvres sont les moins enclins à travailler plus longtemps. 43 % des Français pas encore à la retraite gagnant moins de 1.200 euros de revenus mensuels par foyer se disent prêts à travailler à plein temps jusqu'à 65 ans. Ils sont la moitié parmi ceux gagnant 4.000 euros et plus de revenus mensuels par foyer. L'explication est assez simple : Les emplois les mieux rémunérés sont aussi les plus valorisants et les moins fatigants. Et il est donc plus facile d'accepter de travailler jusqu'à 65 ans lorsqu'on a un emploi bien rémunéré, valorisant, et pas trop fatigant...



On le dit et on le répète, pour ne pas subir une chute importante du niveau de vie lors du départ à la retraite, il n'y a pas 36 solutions : Il faudra soit travailler le plus tard possible pour éviter une décote sur la pension, soit épargner dès maintenant pour se construire un complément de revenus. Et sans doute cumuler les deux...



A lire également :




L'avis de Marc Fiorentino



Marc Fiorentino

La retraite par répartition c'est fini : cap sur la capitalisation!



"Comment faut-il qu'on vous le dise pour que vous sortiez de votre déni? Pourtant, cela vient du Conseil d’orientation



des retraites lui-même : l’accord signé pour sauver de la faillite les régimes complémentaires du privé, pour les cadres et les non-cadres, sonne la baisse de vos retraites. Et ce n’est pas terminé. Le jeu va consister à ne pas repousser l’âge légal de départ à la retraite, mais à repousser de plus en plus l’âge auquel vous pourrez toucher votre retraite à taux plein.



On va vous dire un jour qu’il faudra travailler jusqu’à 67 ans pour avoir votre taux plein, mais que vous pouvez quand même partir à 62 ans... avec une décote de 40 % ou, pourquoi pas, de 50%. Et comme il n’y a pas de travail pour les seniors après 60 ans, c’est une manière élégante de sabrer votre retraite.



Mais cela n’a pas l’air de vous émouvoir. Pas de panique, pas de manifestations, pas de ruée non plus vers les produits d’épargne-retraite. Alors laissez-moi vous dire les choses clairement : la retraite par répartition, c’est fini ! Vous devez vous constituer une retraite par capitalisation! Faites-le comme vous voulez, mais faites-le! Si vous êtes jeune, par l’acquisition de votre résidence principale; pour les quadras, par l’assurance-vie; pour les quinquas et les autres, toujours par l’assurance-vie ou par les PERP. Les retraités sont la nouvelle cible du pouvoir, car les retraités sont inoffensifs: ils ne saccagent pas de magasins et ne passent pas la nuit debout."



On vous aura prévenus…Des solutions existent pour éviter de subir une perte brutale de vos revenus au moment de votre départ à la retraite. Il est temps, si vous ne l'avez pas encore fait, de vous organiser. Pour préparer l'avenir, il existe des contrats d'assurance-vie spécial retraite. MonFinancier y a pensé pour vous avec le contrat MonFinancier Retraite Vie.








Communication non contractuelle à but publicitaire


MonFinancier Retraite Vie est un contrat individuel d'assurance vie assuré par SURAVENIR, Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital entièrement libéré de 420 000 000 euros. Société mixte régie par le Code des Assurances / Siren 330 033 127 RCS Brest. Siège social : 232 rue Général Paulet - BP 103 - 29802 Brest Cedex 9.

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