Jeudi 26 août

Le "quoi qu'il en coûte" a sauvé l'économie mondiale.
Alors que la crise sanitaire avait mis à l'arrêt complet l'économie mondiale, les gouvernements et les banques centrales ont décidé de faire "whatever it takes" pour compenser au dollar, à l'euro, au yen, au yuan près la chute de la croissance.
Mais Bruno Le Maire a annoncé hier : "Le "quoi qu'il en coûte" c'est fini".

SANS PRÉCÉDENT

Comme nous l'avons répété ici, à multiples reprises, dès les premiers jours de la crise sanitaire, cette crise économique n'a ressemblé à aucune autre crise.
Aucune.
Pour deux raisons.
C'est une crise économique assumée et non subie.
Ce sont les gouvernements qui ont mis les économies à l'arrêt total pour privilégier la vie.
Et la deuxième raison, celle qui rend cette crise si différente, c'est que les gouvernements et les banques centrales ont décidé d'intervenir, sans aucune limite, aucune, pour compenser les effets de la crise sanitaire.
Et ça c'est une première.

CERTES

le "whatever it takes" ne date pas de la crise sanitaire.
C'est Mario Draghi, l'ancien patron de la Banque centrale européenne, qui l'a rendu célèbre en juillet 2012.
Mais il ne s'agissait que de la BCE.
Et il s'agissait de sauver l'euro.
Et il a fallu plus de trois ans de crise avant que la Banque centrale européenne prenne la décision d'intervenir massivement et durablement.

CETTE FOIS

c'est différent.
Le monde entier s'est converti au "quoi qu'il en coûte".
De quoi s'agit-il précisément ?
Les gouvernements décident de soutenir les entreprises et l'emploi.
Sans limite.
Financement du chômage partiel, aides multiples, chèques aux ménages, prêts pour les entreprises.

POUR FINANCER CES AIDES...

...les gouvernements explosent les plafonds de déficit et de dette.
Et c'est là que les banques centrales entrent en scène.
Elles financent, sans limite non plus, les déficits massifs des États en rachetant les dettes des États.
Elles contournent allègrement la règle, inscrite dans le marbre des statuts, qui interdit formellement aux banques centrales d'acheter les dettes de leurs propres pays.

ET LE TOUR EST JOUÉ

Résultat.
On le voit aujourd'hui.
Dans la plupart des pays développés, l'économie est revenue à son niveau d'avant crise.
Voire l'a dépassé.
La croissance a bondi.
Et elle va continuer à rester soutenue.

MAIS LA FETE...

...doit s'arrêter un jour.
Tout d'abord parce que l'économie a rebondi, que les ménages ont vu leur pouvoir d'achat augmenter et qu'ils ont pu économiser massivement, que les entreprises sont, hors secteurs directement impactés, dans une dynamique très favorable.
L'autre raison est qu'on ne peut indéfiniment continuer à créer du déficit, à aggraver le poids de la dette et à détériorer le bilan des banques centrales.

EST-CE VRAIMENT FINI ?

Non, contrairement à ce que dit Le Maire, le quoi qu'il en coûte n'est pas fini.
Surtout en France où, pour des raisons électorales, on va continuer à raser gratis jusqu'en avril 2022.
Il va être atténué.
Certaines aides qui n'ont plus de raison d'être vont être progressivement diminuées.
Mais si le "quoi qu'il en coûte" a sauvé l'économie mondiale, il a créé un dangereux précédent.
Ni les entreprises, ni les ménages n'accepteront plus de supporter les conséquences des prochaines crises.
Et il y aura des prochaines crises.

A PART CA ?

QUOI DE NEUF?

UNE AMENDE

Delta Airlines va prélever 200 $ par mois à ses employés qui refusent de se vacciner.
Biden a décidé de passer à la vitesse supérieure et demande aux entreprises de sanctionner financièrement le personnel qui refuse la vaccination.
Le coût de traitement d'une personne hospitalisée à cause du Covid a été estimé en moyenne à 40 000$ aux États-Unis.

LE RETOURNEMENT

Grosse surprise en Allemagne.
Pour la première fois, un sondage donne le parti social démocrate en tête devant le CDU d'Armin Laschet, le successeur d'Angela Merkel.
Il faut dire que Laschet a le charisme d'une huître et que sa campagne est désastreuse.
L'hypothèse d'une coalition gauche/verts est de plus en plus avancée.

LE CARTON

En 2018 Moderna entre en bourse.
Pas de produit commercialisé, pas de chiffre d'affaires.
Une levée de 600 millions de $ et une valorisation de 7.5 milliards de $.
En 2019 toujours pas de chiffre d'affaires.
Puis vient le Covid.
CA en 2020: 800 millions de $
CA prévisionnel en 2021...20 milliards de $.
Valorisation: 160 milliards de $ !

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DU COTÉ DES MARCHÉS 

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
Les principales Bourses européennes peinent toujours à se remettre du coup de massue encaissé la semaine dernière. Ce mercredi, la Bourse de Paris a clôturé en légère hausse, le CAC40 logeant de nouveau sur le parvis des 6 700 points (+0,18%, 6 676 points). L'intervention du président de la Fed Jerome Powell, vendredi à 14h, à l'occasion du symposium de Jackson Hole, sera le point d’orgue de la fin de semaine. À quelques heures de ce rendez-vous, les investisseurs restent de marbre. L ’indice du climat des affaires allemand Ifo, ressorti en dessous des attentes du consensus, n'a pas réellement pesé sur la tendance de l’indice pan-européen Euro Stoxx 50 (+0,07%).  À New York, Wall Street a terminé dans le vert pâle hier, faisant une pause après de nouveaux records établis la veille. Le Dow Jones et le Nasdaq ont respectivement gagné 0,11% et 0,15%. 
Au Japon, le Nikkei a clôturé ce matin dans le vert (+0,87%, à 27 732 points). Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 630 points ce jeudi matin.  
Le Brent se négocie à  71,78 $. 
L'once d'Or se négocie à   1 786 $. 
L'euro/dollar est à 1,174 $. 

ON S'EN FOUT ?

Kanye West veut changer son nom en "Ye"; le bébé sur la pochette de l'album Nevermind de Nirvana: devenu adulte il porte plainte pour pédopornographie; l'écologiste Sandrine Rousseau: "S'il y a des Afghans potentiellement terroristes, il vaut mieux les avoir en France pour les surveiller", no comment; une femme a été interdite de zoo à Anvers du fait d'une trop grande proximité avec un chimpanzé; Eric Ciotti est candidat à la primaire LR; François Baroin quitte l'Association des Maires de France et soutient le maire de Cannes, David Lisnard, pour lui succéder; si vous voulez Mbappé, il vous faudra débourser 220 millions d'euros; seulement 19% des Françaises pratiquent le topless, elles étaient 43% en 1984, no comment; 90% des patients en soins critiques sont non-vaccinés.

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