La proposition 22 du candidat Hollande n’en finit pas de faire couler de l’encre. Après la Fnaim la veille, c’est au tour de Jean Perrin le président de l'Union nationale de la propriété immobilière (Unpi), d’être vent debout contre l’encadrement des loyers.
Et il ne mâche pas ses mots. Il parle du projet de loi comme d'une « folie », d'un « délire », d'une « usine à gaz catastrophique ». Le patron de l’Unpi ajoute que la loi Duflot 2 est une « erreur qui va fortement pénaliser les propriétaires et dégrader le marché »
.« L'encadrement des loyers va pénaliser les propriétaires et faire fuir les investisseurs du march »é, dénonce-t-il par ailleurs. « A chaque renouvellement du bail, le locataire exigera une baisse du loyer. Les bailleurs n'ont donc plus aucun intérêt à mettre des biens à louer sur le marché. C'est comme si on disait à un salarié que son revenu allait baisser chaque année » avance Jean Perrin.
De son côté, Cécile Duflot défend son projet bec et ongles. Lors son discours d'ouverture de la discussion générale sur le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), mardi à l’Assemblée nationale, Cécile Duflot a répondu au scepticisme grandissant des professionnels de l’immobilier. Elle fustige ainsi « la faiblesse des arguments de fond » venant des détracteurs du texte. « Mon projet découragerait soi-disant l’investissement locatif et toucherait au portefeuille des petits propriétaires, a-t-elle indiqué. Comme si les décisions des investisseurs sérieux reposaient sur les possibilités d’excès qu’autorise le marché, comme si les bailleurs composaient les couches les plus modestes de la population ! ».
La mesure, principal volet du projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) doit être débattue à l’Assemblée nationale jusqu’à vendredi.