Le groupe de luxe français gagne 2.23 % à 521.5 € à la mi-séance dans le sillage de l’annonce d’un transfert d’une partie de ses activités suisses vers l’Italie. L’annonce tombe quelques mois après que le géant du luxe se soit fait épingler par le fisc italien.
Dans un précédent article, nous expliquions comment Kering était visé par un redressement fiscal ( Kering menacé par le fisc italien ) concernant une évasion fiscale avoisinant les 14.5 milliards d’euros. Après avoir trouvé un accord de 1.25 milliard d'euros, le groupe a annoncé transférer en Italie les activités de logistique jusqu'ici déployées par sa filiale helvétique Luxury Goods International (LGI).
Selon la RSI, le transfert devrait se dérouler graduellement sur une période de deux années. Environ 300 postes de travail sont concernés, essentiellement occupés par des travailleurs frontaliers, sur les quelque 800 que compte le groupe dans le canton italophone. Les mesures toucheront d’abord les employés administratifs liés à la logistique du site de Candempino, où 150 postes avaient déjà été supprimés en octobre dernier. Ensuite viendront les sites de Sant'Antonino, Bioggio et Vezia.
S'il se confirme, le transfert des activités logistiques de Kering en Italie aura de lourdes conséquences sur les finances tessinoises. Le manque à gagner pour les caisses cantonales et communales est estimé à 50 millions de francs suisses, auxquels s'ajoutent 30 millions pour la Confédération.
